Page 4 - La Gatineau 22 mars 2012

4 LaGatineau - JEUDI 22 MARS 2012
Le poids des dettes municipales est lourd
LA GATINEAU – Ça ne tourne pas rond pour les finances des municipalités et villes du Québec. Globalement, leur dette s’éle- vait à 21 milliards $ à la fin de 2010, soit presque 20 % de plus qu’en 2007.
Les municipalités et les villes n’ont pas d’autre choix que de financer l’alourdisse- ment croissant du service de la dette à même les taxes municipales. Sur les 21,1 milliards $ de la dette globale en 2010, Québec et Ottawa prennent en charge un montant de 2,7 milliards $. C’est donc une dette nette de 18,4 milliards $ qu’elles doivent absorber. C’est 4,4 milliards $ de plus qu’en 2007. Il s’agit d’une hausse de 31,2 % de la dette à éponger par le biais des taxes municipales selon l’Union des municipalités du Québec (UMQ). De fait, l’endettement net des municipalités, de 2007 à 2010, a augmenté de 10,4 %, cinq fois plus rapidement que le taux de l’inflation.
Dans le bulletin Urba de l’UMQ, Jasmin Savard, directeur des politiques de l’organisme, estime que vu les lourds inves- tissements que les villes et les municipalités doivent faire dans la restauration et la
modernisation des infrastructures depuis l’an dernier, et pour quelques années en- core, il ne fait pas de doute que l’endette- ment municipal va continuer de croître à un rythme effréné d’au moins 10 % par année pendant encore un bon bout de temps.
Malgré la forte croissance de l’endette- ment municipal, les municipalités et les villes ont quand même réussi depuis l’an 2000 à ne pas hausser la portion que le service de la dette accapare dans le budget municipal. À preuve, en 2002, le poids du service de la dette sur les budgets munici- paux atteignait 22 %. Huit années plus tard, le poids dudit service de la dette at- teint les 18,4 %.
L’UMQ explique cet allègement dans le fait que la baisse constante des taux d’inté- rêt de financement municipal de long terme (10 ans), ceux-ci passant de 6,5 % en 2000 à seulement 3,7 % en 2010. Mais qu’arrivera-t-il quand les taux d’intérêt de long terme vont se remettre à grimper ? Bien des municipalités risquent de se re- trouver avec une hausse marquée de leur service de la dette.
Selon M. Jasmin Savard, on peut s’at- tendre à une hausse de 1 % du service de la dette pour chaque augmentation d’un point de pourcentage de taux d’intérêt long terme.

Comme les taux sont à un plancher his- torique, ils ne peuvent au fil des prochaines années qu’augmenter. C’est donc de très mauvais augure pour le financement futur de la dette municipale à long terme. Car non seulement va-t-elle continuer de gros- sir rapidement à cause des travaux de construction des infrastructures, mais éga- lement à cause de l’augmentation des coûts des régimes de retraite des employés municipaux.
Le président de l’UMQ, Éric Forest, implore le gouvernement Charest de don- ner aux municipalités des ressources finan- cières accrues. À l’heure actuelle, 60 % du financement des municipalités provient des taxes municipales perçues auprès des contribuables, 16 % des subventions gou- vernementales, de Québec ou d’Ottawa, 11 % des services payants, et le reste de di- verses sources dont les droits et les
amendes.
En 2014, un nouveau pacte fiscal entre
le gouvernement du Québec et les munici- palités entrera en vigueur. Avec l’actuel pacte, les municipalités sont dans le trou au chapitre de la TVQ.
Pour montrer à quel point les contri- buables québécois se font presser le citron par les municipalités, l’endettement total net à long terme des municipalités et villes du Québec s’élève à 2 094 $ par habitant, soit 2,4 fois plus qu’en Ontario. Une statis- tique qui remonte d’ailleurs à 2009.
Nouvelle voie énergétique pour la Vallée-de-la-Gatineau
LA GATINEAU – La Fédération des coopératives forestières du Québec (FCFQ ) insiste sur le développement du potentiel économique de la biomasse fores- tière. Elle est grandement appuyée par Solidarité rurale du Québec (SRQ) qui en appelle au déploiement de cette voie éner- gétique sur tout le territoire québécois et, par conséquent, dans la Vallée-de-la-Gatineau.
«Les expériences concrètes d’utilisation de la biomasse forestière pour chauffer les bâtiments nous ont démontré le potentiel de cette filière dans le développement des régions du Québec», observe Mme Claire Bolduc, présidente de SRQ. «Ces projets, menés par des coopératives, sont pensés par et pour les milieux, et en ce sens, elles génèrent des retombées significatives pour ces derniers. L’étude macroénomique dé- voilée récemment vient appuyer ce que
nous observons déjà au niveau microéco- nomique. Les milieux doivent être appuyés dans leur volonté de déployer les projets de biomasse forestière et nous interpellons le gouvernement pour qu’il soutienne cette filière et qu’il la mette de l’avant dans son Plan d’action sur les changements clima- tiques, selon le modèle qui se dessine déjà partoutauQuébec.Ilyalàuneréellevo- lonté de changement inspirée des commu- nautés elles-mêmes. Il s’agit là d’une solu- tion gagnante pour tous.»
Créée en 1991 pour assurer le suivi des États généraux du monde rural, SRQ a pour mission de promouvoir la revitalisa- tion et le développement du monde rural, de ses villages et de ses communautés, de manière à renverser le mouvement de dé- clin et de déstructuration des campagnes québécoises.
Prés de 100 électeurs
à la partielle de Cayamant
Journée de la femme : précision
LA GATINEAU – Dans notre édition de la semaine dernière, nous avons publié deux pages spéciales sur la Journée inter- nationale de la femme. Une erreur s’est glissée dans l’article intitulé : «Toutes unies pour aider les femmes de leur
région». Halte-femmes n’est pas un centre de jour mais une maison d’hébergement pour les femmes et leurs enfants victimes de violence conjugale ou en difficultés. Contact : 819-449-4545, haltefemme@ bellnet.ca
JEAN LACAILLE
CAYAMANT – Quelque 97 électeurs, sur un total possible de 937, ont voté par anticipation dimanche dernier en vue du scrutin général de dimanche à Cayamant.
Rappelons que trois candidats sont en lice au siège # 3 : Jean Roy, Chantal Fournier et Chantal Lamarche.
La présidente de l’élection, également directrice génrale, Mme Suzanne Vallières, indique que la participation au vote anticipé est importante et qu’elle laisse présager que plusieurs électeurs iront aux urnes dimanche au centre mu- nicipal de Cayamant.
Le bureau de scrutin ouvre à 10h et les électeurs auront jusqu’à 20h pour expri- mer leur droit de vote.
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Martin Aubin, Stéfane Bogé : Denise Lacourcière Denise Carrière
Collaboration spéciale de Destinée DeCottret
Publié le jeudi, et monté dans nos ateliers par Les Éditions La Gatineau Ltée, 135-B, route 105, Maniwaki
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