Page 14 - La Gatineau 12 Juillet 2012
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14 La Gatineau - JEUDI 12 JUILLET 2012
Louisiana Pacific se porte bien malgré la crise
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Depuis 15 ans, l’usine de Louisiana Pacific à Bois-Franc est en opé- ration. Alain Leclerc, son directeur, était invité à faire le point devant les gens d’af- faire de la région, à l’occasion d’un dîner- conférence organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Maniwaki, jeudi 5 juillet au Château Logue. Une ren- contre pour connaitre la santé de l’entre- prise à l’heure où l’industrie du bois est en difficulté.
Lousiana Pacific est le premier produc- teur en Amérique du nord de matériaux de construction, de produits de commodité et de produits spécialisés. LP est en opération depuis 1973 dans l’industrie forestière, de- puis 1982 dans la production de panneaux de lamelles orientées. Elle a 24 usines (15 aux Etats-Unis, 6 au Canada, 2 au Chili, 1 au Brésil) et compte plus de 3 900 employés.
L’usine de Bois-Franc a été construite de 1995 à 1997 par le groupe Forex au coût de 120 000 000 $. «Elle a officiellement dé- marré en juillet 1997 et s’annonçait alors comme la plus grosse usine de panneaux au monde», assure Alain Leclerc. LP a acheté le groupe Forex en 1999 pour 750 000 000 dollars.
Alain Leclerc décrit son entreprise comme étant «un fabriquant de matériaux de construction en pleine croissance, qui
est respecté et rentable. Actuellement, c’est la deuxième plus grosse entreprise en opé- ration en Amérique du nord dans son domaine».
Les 130 employés, 200 en pleine produc- tion, produisent du lundi au vendredi. Les chiffres ont de quoi faire tourner la tête : depuis son ouverture 172 millions de pan- neaux en sont sortis, 17 500 000 panneaux en sortent par an soit 43 000 km mis bout à bout. Cela représente 24 camions par jour à expédier et près de 68 camions d’arbres en longueur par jour, 365 jours par an. Le chiffre d’affaires est de 100 mil- lions de dollars par an.
L’usine est bien implantée dans la ré- gion. Elle génère plus de 600 emplois indi- rects et environ 20 millions de dollars de retombées économiques chaque année. LP distribue régulièrement de l’argent pour aider des organismes comme Jean-Bosco, le Camp Le Terrier, le Club de curling, l’Entraide de la vallée, Centraide qui a reçu 9 218 dollars en 2011, etc. Elle donne également chaque année une bourse d’étude de 1 000 dollars aux finissants de la Cité étudiante. Sa performance en ma- tière de santé et sécurité est reconnue.
La crise
Dans le contexte difficile, LP à Bois- Franc tire son épingle du jeu. Selon Alain Leclerc, «la crise a été une opportunité pour nous d’être meilleurs. L’usine est très performante. Cela a été difficile car il a fallu s’améliorer en décroissance mais
De gauche à droite : Manon Cyr, adjointe administrative ; Marc Dumont, directeur des opérations forestières ; Benoit Proulx, contrôleur financier ; Alain Leclerc, direc- teur ; Denis Lavoie, directeur des ressources humaines ; Christian Major, directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Maniwaki.
Un nouveau notaire, qui revient dans la région
notre usine va bien et elle est stable».
Ce qui manque, c’est une reprise de l’activité aux Etats-Unis. Les ventes aux USA représentaient 79 % en 2006, celles au Canada 21 %. En 2012, la tendance s’est inversée : les ventes aux Etats-Unis ne représentent plus que 1 %, celles au
Canada 69 % et celles à l’export 30 %. «Nous produisons cinq jours par se- maine, il n’y a pas de semaines d’arrêt de la production prévues prochainement, conclut Alain Leclerc. Nous ne sommes pas encore passés à travers la crise mais je
pense que le pire est derrière nous.»
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Sylvain Hubert fait ses premiers pas en tant que notaire. Ce jeune homme de 33 ans vient d’installer son bu- reau au 153 de la rue Principale sud à Maniwaki. Originaire de Bois-Franc, il a décidé de revenir dans sa région.
Sylvain Hubert est le fils d’Armand Hubert, maire de Bois-Franc, et de Suzette Saumure. Avant de devenir notaire, il a d’abord été avocat pendant 4 ans à Montréal. «J’ai un bac en Sciences poli- tiques et un bac en Droit, explique-t-il. Je suis ensuite allé à l’école du barreau pour une maîtrise sans thèse.»
Mais Sylvain Hubert a vite senti qu’il avait une attirance pour le notariat. «Si c’était à refaire, je m’engagerait directe- ment dans cette voie, assure-t-il. Le nota- riat correspond plus à ma personnalité et mes valeurs que le métier d’avocat, c’est plus positif.»
Le jeune homme est donc retourné pen- dant un an à l’école pour obtenir son di- plôme de Droit notarial, reconnu par la Chambre des notaires. Ses très bons résul- tats lui ont valu une bourse de la Chaire du notariat de l’université de Montréal, puisqu’il a fini parmi les trois meilleurs étudiants pour sa maîtrise sans thèse.
Sylvain Hubert exerce depuis mars mais avant de s’installer tout seul dans ses propres locaux, il a fait son stage profes- sionnel au cabinet de Johanne Lachapelle.
Tout pour sa clientèle
Les services qu’il propose correspondent à la pratique générale exercée par les no- taires : immobilier, testaments, mandats en prévision d’inaptitude, procédures non contentieuses, droit corporatif.
«J’ai deux objectifs dans la pratique de ma profession, explique Sylvain Hubert. La qualité d’abord, j’ai toujours été perfec- tionniste et c’est important pour moi de
Sylvain Hubert et son père Armand Hubert, maire de Bois-Franc.
donner le meilleur. Le service humain en- suite, être à l’écoute des gens, prendre le temps de les aider.»
Retour en région
Sylvain Hubert ne se voyait pas exercer ailleurs qu’ici. «J’aime vivre en région, les gens sont sympathiques, commente-t-il. Il y a une plus grande proximité avec la clien- tèle. De plus, j’adore pêcher et la forêt.»
Son père Armand Hubert est fier de voir son fils revenir là où il a grandi : «Nous souhaitons que plus de profession- nels reviennent en région. La relève est une problématique, la majorité des jeunes qui font des études ne reviennent pas.»
Sylvain Hubert tient à remercier toutes les personnes qui ont contribué à sa réus- site : les Bourses de la relève, le Centre lo- cal de développement et la SADC qui sont deux partenaires financiers. Mais aussi et surtout ses parents : «Mon père est aussi un partenaire financier. Sans eux, je n’aurais jamais pu faire des études si longues ni me lancer en affaires si vite.»
Contact : 819-441-1112, sylvain.hu- bert@notarius.net


































































































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