Page 22 - La Gatineau 2 Août 2012
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La Gatineau - JEUDI 2 AOÛT 2012
RODRIGUE LAFRENIERE
MANIWAKI - On ne peut pas dire que Maniwaki se situe avantageusement sur la carte routière du Québec. Excentrée des réseaux routiers d’importance vitale, logée quelque part entre les routes 117 Abitibi-Montréal et 148 Gatineau- Montréal, le chef-lieu Maniwaki et sa périphérie doivent compter sur toutes leurs ressources pour se tailler une place sur l’échiquier touristique de l’Outaouais.
Or, qui dit échiquier dit par définition «un lieu où se joue une partie serrée, où s’effectue une manœuvre, où s’opposent plusieurs intérêts, plusieurs partis.» En ce sens, nul n’a besoin d’être grand analyste local ou régional pour comprendre que des parties serrées se jouent entre les sous- régions de l’Outaouais et les régions limi- trophes. Quelquefois, les partis cognent dur, trop dur.
Mais heureusement, par ailleurs, dans cette partie serrée qui se joue, des muni- cipalités en arrivent à jouer des coups de maîtres, non pas contre, mais avec la col- laboration des voisins et des résidants de leur territoire.
Par exemple, des grappes de municipa- lités se forment pour mieux réussir leur développement touristique et donc écono- mique. On a connu l’élan d’un groupe- ment comme celui des Quatre-Rives. On
connaît, plus au nord, l’élan actuel des cinq municipalités de la route de l’Eau- Vive. Bref, les divers intervenants en dé- veloppement croient de plus en plus fort que le développement des ressources ap- partiendra aux regroupements capables de travailler à des projets communs, tout en réalisant des objectifs qui leur sont propres ou spécifiques.
On demande sans cesse de penser aux concessionnaires automobiles qui, tout concurrents qu’ils soient, se joignent l’un àl’autre,tententdesefaireplusattrayants les uns que les autres, sur un même bou- levard d’une ville, pour attirer dans un même secteur les acheteurs potentiels, et pour finalement tirer leur épingle person- nelle du jeu.
L’embellissement au cœur de tout développement touristique
Des organismes répondant à des mis- sions différentes, mais somme toute convergentes, s’inspirent de plus en plus de ces regroupements de concession- naires pour ensemble soutenir des élans de fierté et de dynamisme dans le déve- loppement concerté et diversifié d’une ville ou d’une région.
Maniwaki a depuis des années compris que l’embellissement constitue un pre- mier investissement nécessaire, une dé- marche capitale, d’abord pour une ville qui désire être choisie comme destination touristique, et tout autant pour une ville qui aspire à créer une fierté active chez
Parmi les sites bien mis en valeur à Maniwaki, l’entrée sud de la ville, qui souhaite la bienvenue aux visiteurs.
Ville embellie, ville choisie
ses résidants et contribuables.
Force nous est de constater que, inlas-
sablement, au fil des ans, Maniwaki a investi en ce domaine de l’esthétique (et en d’autres) des montants significatifs qui l’ont positionnée comme ville d’accueil et de fierté. Mais on oublie bien vite les ef- forts réels consacrés au développement de la fierté.
Dans un dernier article, nous faisions état de plus de 20 sites embellis par la Ville, mais le compte n’y était pas. Car la liste des sites paysagers de la capitale de la municipalité régionale laisse com- prendre que les employés de Maniwaki s’affairent annuellement et avec efficacité sur près de 60 sites de fierté et d’accueil.
Cet effort exigeant, pour bon nombre surprenant, peut être vu comme preuve d’une volonté de créer une fierté solide et une ouverture bien marquée aux touristes et visiteurs en provenance des bassins très importants de Gatineau-Ottawa et leurs périphéries.
Parcs, entrées, sentiers, arbres, fleurs, ...
Maniwaki souhaite d’abord la bienve- nue fleurie aux trois entrées de son terri- toire (routes 105 et 107). Puis, dans sa volonté de répartir cette fierté embellie aux quatre coins de son aire de dévelop- pement, elle a porté un soin très visible aux affiches multidirectionnelles : coin Commerciale et Laurier ; coin Laurier et Notre-Dame ; rue Principale Sud.
D’autres affiches sont postées dans les secteurs du centre-ville, au coin de Commerciale et Notre-Dame ; puis au centre-ville, au coin des Oblats et Laurier, et dans les secteurs Comeauville, et des Plateaux (Champlain et Montcalm). Et comme pour mieux inviter les carava- niers ou motorisés, l’affiche du village- relais s’est paysagée.
Quant aux arbres, par dizaines, la Ville les entoure de soins, en divers sites : Bennett, Besner, Britt, Comeau, Christ- Roi, Éthier, Henri-Bourassa, Laurier, McConnery, Nault, Piché, Principale Nord et Sud, des Oblats (le long de la
piétonnière).
Puis, elle accorde de l’importance au
paysagement des parcs qu’elle a aména- gés. Et l’on parle des parcs Beaulieu, Carignan, du Draveur, J-O Hubert, Koko, Larocque, Lion, Montcalm, Wilfrid Leblanc, Laurier-des Oblats ; Du côté des plates-bandes, on en trouve au coin de Principale Nord et du boulevard Desjardins ; à l’église l’Assomption ; à l’intersection de King et McDougall ; à l’intersection de Cavanaugh et Champlain ; au Pythonga et son affiche de la route des Draveurs ; au rond-point Scott et Champlain.
Pour ce qui est des sentiers pédestres aménagés dans la ville, on note leur en- tretien au confluent des rivières Désert et Gatineau, dans les environs de la rue Beaulieu ; à l’arrière du Château Logue à la rencontre du club de golf ; au jardin forestier de la pointe aux pères. On re- connaît le travail de la Ville ailleurs, aux abords du stationnement du centre d’achat et du parc de l’édifice Nault (le Draveur, etc) ; à l’entrée du club de golf et de la fontaine des Oblats (via des Oblats) ; au garage municipal, à l’hôtel de ville ; au centre d’interprétation du Château Logue et site de la route des Draveurs.
Finalement, soulignons la vue promo- tionnelle que livrent les boîtes à fleurs si- tuées le long de la piétonnière des Oblats et 52 boîtes à fleurs réparties ici et là. Jusqu’à l’an passé, des boîtes à fleurs dé- coraient le côté ouest du pont de la Désert, mais le ministère des Transports interdit maintenant ce fleurissement, pour des raisons que plusieurs villes trouvent fort discutables. Finissons par les nombreux paniers à fleurs suspendus, souvent en conjonction avec les «ban- nières» saisonnières du centre-ville.
On convient facilement que cette liste des sites paysagers en surprend beaucoup n’étant pas au courant d’un tel effort d’embellissement réalisé au nom de la fierté des résidants et de leur désir d’ac- cueil des visiteurs et touristes de passage.


































































































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