Page 4 - La Gatineau 23 Août 2012

4 LaGatineau - JEUDI 23 AOÛT 2012
Faut rentabiliser une route nationale
lité du MTQ».
Pour le tourisme, bien sûr...
Le seul épicier d’Aumond déclare d’entrée de jeu que «chaque municipalité doit travail- ler à se développer de toutes les façons. Le développement touristique est peut-être le premier pas à faire, parce qu’on a tout de même une série de sites et de services à offrir aux visiteurs. Mais pour réussir, il faut la volonté de réussir et de bonnes routes qui accueillent toutes formes de circulation».
Par tourisme, l’homme d’affaires veut bien sûr dire «autant le touriste en motorisé, en vélo, en moto, en auto, car on peut avoir des retombées économiques à partir de toutes formes de circulation, mais, insiste-il, pas ou très peu de retombées venant de la circulation des gros transports étrangers qui utilisent la route 107 pour économiser du carburant et pour arriver au plus vite à leur destination».
«Si tout le monde se donnait la main en- semble pour faire des pressions pour la réfec- tion de cette route, dit-il, si on se mettait ensemble, on verrait qu’en gang on est tou- jours plus écouté et plus respecté et ça don- nerait des résultats dans le développement de nos municipalités»
Moto, motorisé, auto, vélo...
Motocycliste durant des moments de loi- sirs, Serge Gagné renseigne sur le fait que«la moto est praticable sur la 107, mais que le mauvais état de la chaussée rend par contre la conduite beaucoup moins agréable à cause des nids de poule, des fissures, des ornières, des bosses et des cahots que les conducteurs doivent constamment surveiller et éviter d’un bout à l’autre».
«Ce mauvais état de la chaussée, ça en décourage plusieurs qui trouvent pourtant le panorama agréable sur cette route touris- tique vers nos municipalités» ajoute l’homme
A plusieurs endroits, un gênant mélange de fissures, de nids de poule, de détério- rations marquées, qui donne un exemple d’un besoin de réfection plus propice la circulation de moto, vélo et autres.
qui souhaite l’unification des forces de pres- sions citoyennes.
Quant au vélo, Gagné trouverait lui aussi «logique que la 107 serve de jonction entre la piste Le petit Train du Nord, avec termi- nus actuel à Mont-Laurier, et la piste des Draveurs actuellement bloquée à Maniwaki et dont on ne parle plus vers le nord. Mais il faudrait que le sujet soit apporté sérieuse- ment sur les tables de discussions régionales. Le vélo pourrait donner des retombées si on finissait par l’implanter sur la 107», affirme-t-il.
Pas d’accotement, pas de vélo, pas de vélo, pas d’accotement...
On parle de développer le vélo, mais selon lui, «le vélo ne roule pas sur la 107 parce qu’il n’y a pas d’accotements acceptables et il n’y a pas d’accotements valables parce que le vélo ne circule pas sur la 107. C’est le chien qui se court après la queue, et on n’avancera pas comme ça», déplore-t-il encore.
D’autre part, continue-t-il, «la rencontre des gros transports est considérée comme épeurante pour les cyclistes, surtout ceux qui apprécient les balades en famille». Il faudrait donc, selon lui, faire intégralement respecter la réglementation qui interdit sur la 107 les transporteurs qui ne demeurent pas sur la 107».
Il dit savoir qu’une route n’est pas idéale pour la pratique du vélo, bien que cette pra- tique se tolère partout sur les routes du Québec. Mais il n’est pas normal selon lui qu’on décourage cette pratique quand on n’a pas d’autre route de raccordement des deux pistes cyclables sinon via la 107. On devrait selon lui faire les investissements nécessaires.
Environ deux kilomètres appauvrissant.
Serge Gagné argumente qu’il est «déplo- rable, inacceptable que deux kilomètres restent encore à refaire sur la 107, dans le territoire de Labelle, depuis quelque chose comme plus de 100 ans d’existence. Ça n’a pas de sens et on ne peut pas développer une
De telles longues fissures sont nom- breuses et non réparées sur une 107 qui se détériore rapidement au dire de connaisseurs dans le domaine de construction de routes.
RODRIGUE LAFRENIÈRE
Serge Gagné, épicier d’Aumond, soutient que, «vu l’importance énorme du problème que soulève la détérioration de la route 107, il tient à participer à une prise de position sur la réfection de cette route passant dans sa municipalité».
Il affirme en effet «qu’une route nationale comme celle-là est franchement nécessaire au développement d’Aumond et aux autres municipalités qu’elle dessert entre sa jonction avec la transcanadienne 117 et la 105 Grand-Remous-Gatineau.
«Ce n’est pas toutes les municipalités qui peuvent se vanter d’être desservies par deux routes nationales. Quand on a cette chance, il faut en profiter et mettre à profit les pos- sibilités de développement qu’elle nous donne ; il faut la rentabiliser pour le mieux- être de tous», d’affirmer l’homme d’affaires Gagné qui dit avoir «beaucoup de sugges- tions quant à cette route sous la responsabi-
Sur des kilomètres, le pavé ressemble à celui-ci : crevassé, fissuré, avec des mor- ceaux prêts à s’arracher sous les charges des transports lourds.
De nombreuses tentatives de réparations non réussies que beaucoup qualifient du«patchage» sans bon sens».
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Serge Gagné, le propriétaire du dépanneur d’Aumond, croit important de participer au débat concernant la réfection et la ren- tabilisation de la route 107 qui dessert plu- sieurs municipalités de la Haute-Gatineau.
bonne économie interrégionale avec une route dangereuse en hiver, durant presque 5 mois par année, à cause d’un deux kilo- mètres oubliés sur son tracé du temps de chevaux».
«On ne peut pas féliciter la ville de Mont- Laurier d’offrir sur son territoire un si pauvre accueil des populations voisines si- tuées à l’ouest. Ça n’a pas de sens pour des régions qui veulent se développer».
Gagné conclut finalement qu’il croit «qu’une route qui encouragerait vraiment le développement conduirait chez nous beau- coup plus de touristes venant des régions sises plus à l’est, pour visiter nos sites, pour encourager la construction d’un restaurant à Aumond et/ou à Déléage, pour utiliser le camping de sa municipalité, pour donner plus d’affluence aux commerces existants, permettre l’entrée vers d’autres municipalités comme Déléage, Ste-Thérèse, Bouchette, Maniwaki et d’autres».
Un constructeur de route a fait ici remar- quer une tentative visiblement manquée de remplissage de fissures.
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