Page 4 - La Gatineau 29 Novembre 2012
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4 LaGatineau - JEUDI 29 NOVEMBRE 2012
Le sénateur Patrick Brazeau mis en cause
SYLVIE DEJOUY
LA GATINEAU – La nouvelle a fait grand bruit dans plusieurs médias et quelques personnes ont souligné qu’il s’agissait d’une mauvaise publicité pour Maniwaki.
Selon CTV, le réseau de télévision cana- dien, le sénateur conservateur Patrick Brazeau aurait déclaré vivre à Maniwaki, dans une maison alors qu’il n’y habiterait
pas. Or, les sénateurs ont droit à un dé- dommagement annuel de 20 000 $ si leur résidence principale est située à plus de 100 kilomètres d’Ottawa.
Selon CTV, Patrick Brazeau, qui loue une résidence à Gatineau, ne vivrait pas dans la maison de son père à Maniwaki comme il le prétend. Le réseau affirme par ailleurs qu’il aurait commencé à toucher cette allocation en mars 2011.
Sur son Twitter, Patrick Brazeau a écrit : «Évidemment que je ne vis pas à
Maniwaki, je travaille à Ottawa cinq jours par semaine.»
La chef du gouvernement conservateur au Sénat, Marjory LeBreton, a affirmé étudier la situation : «Si les choses n’ont pas été faites correctement, nous n’allons pas le tolérer.»
«Nous avons demandé au Comité per- manent du Sénat, de la Régie interne, bud- gets et administration, de s’assurer que les politiques du Sénat soient respectées et de prendre des mesures correctives si elles ne
le sont pas», a indiqué le leader du gouver- nement en Chambre, Peter Van Loan.
«S’il a effreint les règles, le sénateur de- vrait repayer ce qu’il a reçu en trop», mar- tèlent les responsables du Nouveau parti démocratique (NPD).
Patrick Brazeau a déjà fait parler de lui dans les médias, mettant en question son taux d’absentéisme élevé au Sénat. Le sé- nateur québécois avait d’ailleurs insulté une journaliste ayant publié un article à ce sujet.
A quand un statut de parc régional pour celui du Mont Morissette ?
La MRC VG est l’une des seules MRC au Québec qui n’a pas encore créé officielle- ment de parcs régionaux sur son territoire. Depuis 2006, la municipalité de Blue Sea a demandé à la MRC de prendre les dispo- sitions pour donner un statut juridique de parc régional au parc du Mont Morissette, en s’appuyant sur un protocole d’entente définissant clairement les droits d’usage, mais cela traine encore.
Avec l’octroi d’un statut juridique de parc régional, le parc du Mont Morissette, dont la gestion et le développement sont confiés à une OSBL (l’Association du Parc régional du Mont Morissette) bénéficiera d’une protection accrue et de garanties reconnues concernant les droits d’usage sur l’utilisation des TPI qui composent les 2/3 de la superficie du parc.
Pourquoi investir dans de nouveaux pro- jets de développement récréo-touristique sur les TPI à l’intérieur des limites du parc alors que celui-ci n’a pas de statut juridique et n’est pas régi par un protocole d’entente
qui spécifie les droits d’usage et qui donne des garanties à long terme quant à la jouis- sance des nouveaux bâtiments et infras- tructures qui pourraient être construits pour poursuivre la mise en valeur du po- tentiel récré-touristique du parc?
Certes, un statut officiel donnera des obligations à l’Association du Parc du Mont Morissette mais aussi des droits ga- rantis comme celui de construire des in- frastructures et des bâtiments sur les TPI. Il convient de mentionner qu’à part le sen- tier de randonnée # 3 qui est situé dans la zone sud du parc soit sur les TPI, tout ce qui a été investi depuis 10 ans au Mont Morissette (route en asphalte pour aller au sommet, refuge, belvédère, aménagement des sentiers # 1 et 2, toilettes sèches et 2 terrains de stationnement), ainsi que le nouveau projet qui sera réalisé en 2013, soit la construction d’une tour d’observa- tion panoramique avec l’ajout d’un volet historique sur les tours à feu, sont situés sur les terres appartenant à la municipalité. Il
n’y a pas d’incitatif pour le CA de l’Asso- ciation du Parc du Mont Morissette de développer de nouveaux projets sur les TPI à l’intérieur du parc si le statut quo de vide juridique continue de persister.
En outre, vû l’absence de statut officiel, l’Association du Parc du Mont Morissette ne peut pas intervenir de son propre gré pour interdire certains usages dont la chasse durant l’automne. En octobre et en novembre, il y a beaucoup de gens qui désirent profiter des belles journées pour faire une randonnée dans les sentiers au Mont Morissette alors que d’autres per- sonnes pratiquent la chasse aux mêmes endroits. Cette situation n’est pas logique et encore moins sécuritaire. Est-ce que la MRC attend qu’un accident se produise au Mont Morissette et que des poursuites soient engagées contre elle et la municipa- lité de Blue Sea pour réglementer au moyen d’une entente les droits d’usage per- mis et par le fait même interdire en totalité ou en partie la chasse selon des zones à
définir.
Comme gestionnaire du parc du Mont
Morissette, l’Association pourra alors, si une entente portant sur le statut de parc régional est conclut, installer des affiches pour spécifier que la chasse est dornéna- vant interdite aux endroits spécifiés et s’assurer comme gestionnaire du parc que les interdictions sont respectées. Malheureusement, à cause de lenteurs administratives difficiles à expliquer, rien ne bouge et il est dommage de constater un manque de dynamisme et de leadership. Les risques qui en résultent pour la sécurité des randonneurs qui fréquentent le Mont Morissette durant l’automne sont réels, mais il semble que personne n’y prête vrai- ment attention. Malheureusement, l’expé- rience nous enseigne que c’est souvent après un accident grave qui aurait pu être prévenu et suite à une enquête publique que les décideurs publics se réveillent.
Jacques Laberge. Blue Sea.
Réaction des Algonquins à un article du Citizen d’Ottawa
Le Conseil de bande, dûment élu, de la Nation autochtone Kitigan Zibi, a été cho- qué et consterné à la lecture d’un article paru à la une du journal Citizen d’Ottawa du 19 novembre. L’article signé par Teresa Smith était intitulé «Le peuple algonquin adopte des Canadiens-Haïtiens, mais qu’est- ce que cela signifie exactement ?»
Le Conseil de bande de Kitigan Zibi était affligé et fort troublé des revendications faites par cet individu qui affirmait être un chef traditionnel et symboliquement adopter
des membres de la famille Canada- Haïtienne. «Totalement inacceptable et in- sulte aux véritables Algonquins, a déclaré le Chef Gilbert W. Whiteduck. Cet individu qui prétend être un chef traditionnel appa- raît plutôt comme une réincarnation bien pâle de Grey Owl.»
La Première nation autochtone de Kitigan Zibi est une des dix communautés qui forment la Nation algonquine. Celle-ci a toujours eu et continue d’exercer un droit inhérent sur un vaste territoire englobant la
ville d’Ottawa ainsi que L’Île Victoria qui est un endroit significatif et respecté par les Algonquins. Les véritables Algonquins continuent d’occuper leurs territoires ances- traux d’une façon basée sur des valeurs qui ont assuré la survie de la Nation.
Le Conseil de bande de Kitigan Zibi dé- clare que «depuis beaucoup trop longtemps, certains individus ou groupes d’individus ont prétendu être Algonquins afin d’attirer l’at- tention et possiblement des privilèges. Il est grand temps que les journalistes et les
organismes vérifient leurs sources d’informa- tion avant de faire des déclarations et d’in- duire en erreur le public en général».
La Nation autochtone de Kitigan Zibi va continuer à surveiller de près ce problème et d’autres situations similaires. «Nous ne per- mettrons plus ce genre de déclarations trom- peuses qui finissent par rabaisser la vraie identité de la Nation algonquine et alimenter l’incompréhension qui existe déjà envers le peuple Algonquin légitime», conclut le Chef Whiteduck».
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