Page 30 - La Gatineau 14 Février 2013

30 La Gatineau - JEUDI 14 FÉVRIER 2013
SYLVIE DEJOUY
LA GATINEAU – Le 1er juin, le Relais pour la vie reviendra à Maniwaki. Une activité de levée de fonds au profit de la Société canadienne du cancer.
D’ici là, chaque semaine, nous vous dresserons le portrait de personnes qui sont passées par la terrible épreuve du cancer. Une rubrique présentée en colla- boration avec Pierre Myre, directeur marketing du Relais pour la vie à Maniwaki. Le premier de cette série
d’articles est consacré à Colette Archambault, coordonnatrice de la bi- bliothèque J. R. L’Heureux de Maniwaki.
Le 16 mai 2008, après les résultats d’une biopsie, le verdict est tombé : cancer de l’amygdale et d’un ganglion. «A partir de ce moment-là, c’est le choc et pas à peu près, raconte-t-elle. Famille, amis, mon conjoint, tout le monde se dit ça ne se peut pas. Pourquoi, comment, toutes ces ques- tions nous passent en tête. Et puis la ma- chine se met en marche, c’est parti, tout s’enchaîne, les rendez-vous, l’hôpital, l’ORL, le radioconlogue, l’infirmière
pivot et j’en passe. On se met à me parler de radiothérapie, de chimio, de curiethé- rapie, de gavage, de masque, des mots qui font peur, d’autant que je n’étais jamais allée à l’hôpital avant ça.»
Heureusement, Colette a été bien ac- compagée par ses médecins. «Des méde- cins en or, insiste-t-elle. Qui ont pris le temps de m’expliquer et m’écouter. Quand ton radioconlogue s’assoit devant toi, met ses mains sur tes genoux, te re- garde dans les yeux et te dit, on va vous guérir, c’est rassurant, tu fais confiance, c’est ta petite lumière d’espoir et tu t’ac- croches à ça.»
Un mois après ce qu’elle appelle «la fin du monde», la première marche du Relais pour la vie était organisée à Maniwaki. Depuis janvier, sans même savoir ce qui l’attendait, Colette avait formé une équipe. Si elle avait prévu de marcher pour les autres, c’est finalement aussi pour elle que Colette a marché.
Ce qui lui a donné du courage cette fameuse journée du Relais pour la vie, c’est de voir la quantité de chandails jaunes, couleur portée par les survivants du cancer. «Je les voyais faire le tour de la piste et moi j’étais à côté, avec mon chan- dail blanc, se souvient-elle avec beaucoup d’émotion. Je me suis dit, l’an prochain, je ferai partie des chandails jaunes.»
Sa force de guérison, Colette l’a puisée dans les encouragements de ses proches, spécialement «mon amoureux, qui ne m’a pas lâchée une seconde. J’avais besoin d’eux, mais j’avais aussi besoin de la
Histoires de survivants du cancer
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LA GATINEAU – Chaque année, la Société canadienne du cancer invite la population à former des équipes de marcheurs pour parti- ciper au Relais pour la vie. Célébrer, rendre hommage et lutter, sont les trois mots d’ordre de cet événement.
Célébrer : pendant le Tour des survivants, ceux et celles qui ont survécu à un cancer défilent sur la piste, portés par une immense vague de soutien. Les survivants célèbrent ainsi leur victoire contre le cancer et ap- portent de l’espoir aux personnes qui sont encore aux prises avec la maladie.
Rendre hommage : lors de l’émouvante Cérémonie des luminaires, les survivants du cancer sont salués et un hommage est rendu aux êtres chers que la maladie a emportés. Les luminaires sont allumés à la tombée du jour et sont sources de lumière et d’inspira- tion pour les participants durant toute la nuit.
Lutter : le Relais pour la vie est l’occasion de lutter contre une maladie qui emporte trop de gens. Au lever du soleil, les partici- pants sont réunis pour s’engager
personnellement à livrer bataille au cancer au quotidien toute l’année durant.
Plus de 17 265 équipes ont amassé 51 mil- lions de dollars dans tout le Canada en 2012.
Le saviez-vous ?
Le cancer est la principale cause de décès prématuré au Canada.
En raison du vieillissement et de l’accrois- sement de la population, le nombre de nou- veaux cas de cancer devrait augmenter d’en- viron 60 % au cours des 20 prochaines années.
Mais avec votre aide, le taux de mortalité par cancer est en baisse : près de 100 000 vies ont été sauvées au Canada entre 1988 et 2007.
La Société canadienne du cancer est le plus important bailleur de fonds caritatif de la recherche sur le cancer au Canada. L’an dernier, la Société canadienne du cancer a consacré 46 millions $ dans la recherche sur le cancer en accordant des subventions aux meilleurs chercheurs dans le domaine au pays.
Colette Archambault a survécu à un can- cer. Elle invite tout le monde à participer au Relais pour la vie le 1er juin.
médecine». D’où l’extrême importance selon elle de supporter le Relais pour la vie. Cette levée de fonds permet de contri- buer au financement de la recherche, de nouveaux traitements, donc à la guérison des malades. «On a tous ou presque quelqu’un dans notre entourage qui a été frappé par le cancer, insiste Colette Archambault. Un petit 24 heures pour peut-être sauver une vie, c’est pas grand chose. Donc le 1er juin, j’invite les gens à venir, à former des équipes, à donner des sous. Et j’invite le plus de survivants à particper.»
De 1988 à 2007, près de 100 000 vies ont été sauvées au Canada.
Célébrer, rendre hommage, lutter
FINITION
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