Page 2 - La Gatineau 26 septembre 2013
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2 26 septembre 2013 La Gatineau MAurice ricHArd
Louis-André Hubert dans son équipe
MANIWAKI - Robert Coulombe n’af- frontera pour le moment qu’un seul candi- dat aux élections municipales. Louis- André Hubert, qui devait annoncer cette semaine s’il se présenterait à la mairie, a décidé finalement de briguer un autre mandat comme conseiller du quartier numéro quatre. Il partira en campagne aux côtés de Maurice Richard, qui vise le poste de maire.
Ce dernier organisait une conférence publique, lundi 23 septembre à la Légion canadienne. Une cinquantaine de per- sonnes sont venues découvrir les membres de son équipe et son programme. Famille et amis étaient notamment là pour l’encourager.
Maurice Richard aurait aimé attirer plus de monde. «Ce n’est pas facile de faire déplacer les gens, a-t-il déclaré. L’intérêt pour la politique municipale est mitigé.» Il a dit avoir tenu sa promesse : dévoiler ses objectifs d’abord aux médias locaux, même s’il a été très sollicité ces derniers jours par d’autres médias comme Le Droit ou Radio Canada.
«L’idée de me présenter mijote depuis plusieurs mois, a expliqué le candidat. Grand amateur de golf, j’ai décidé de chan- ger de sport, en espérant que ça sera plus payant. Je me présente contre personne. Je suis indépendant mais je vais me présenter avec une équipe.»
Il a défini Louis-André Hubert comme étant «une personne au CV impression- nant, qui a de bonnes idées et en qui j’ai confiance». Ce dernier a reconnu que son plan initial était de se présenter comme maire. «Mais une partie à trois, ce n’est pas la même dynamique, a-t-il expliqué. Le besoin de changement est si important à Maniwaki que je préfère m’effacer devant Maurice et le supporter. On a besoin de beaucoup de renouveau à Maniwaki. Le
problème est que les gens sont gênés de parler et on arrive dans un cul de sac. Ça prend quelqu’un comme Maurice pour brasser la cage et nous faire avancer.»
L’équipe compte aussi Luc Guy, décrit comme ayant de bonnes connaissances en gestion et fiscalité. Certaines des per- sonnes que Maurice Richard a approchées se sont désistées. Pour d’autres, il attend une confirmation. Il invite «les conseillers sortants et toute autre personne à se joindre à nous, à condition de s’impliquer».
Son programme
Un mot est revenu à de nombreuses reprises durant la soirée : changement. «Un changement s’impose et nous sommes prêts à prendre la relève, a déclaré Maurice Richard. Il y a un essoufflement de l’éco- nomie, la population est vieillissante, les jeunes quittent la région. Il faut freiner cette chute libre. En développant Maniwaki, nous aiderons notre MRC. Il faut encourager nos jeunes, mettre en place des programmes pour garder notre jeu- nesse, encourager les gens qui ont du potentiel de développement. Même si c’est une période économique difficile, il ne faut pas se laisser abattre mais bâtir un monde meilleur pour éviter que Maniwaki ne devienne une ville fantôme, montrer que même si nous sommes petits nous n’avons pas peur de grandir.»
Maurice Richard a présenté quatre prio- rités, s’il est élu. D’abord, la question des zonages. Selon lui, «nous sommes régis par un vieux règlement qui rend le développe- ment résidentiel et commercial de Maniwaki très difficile». Il a cité l’exemple de Sylvain Charbonneau, entrepreneur d’Aumond, «qu’une vieille loi municipale empêche d’implanter ses maisons monocoques en milieu urbain».
Autre point, donner une identité à
▲ Louis-André Hubert et Luc Guy sont les deux premières personnes à avoir rejoint l’équipe de Maurice Richard qui se présente pour succéder à Robert Coulombe.
Émission de radio canada en direct des Galeries
MANIWAKI - Dans le cadre de la campagne des élections municipales, Radio Canada fait une tournée avec des émissions spéciales en Outaouais. Jeudi 19 septembre, les journalistes ont fait une halte aux Galeries de Maniwaki pour un direct sur les ondes de RDI.
Le maire Robert Coulombe a été le premier à répondre aux questions du journaliste Michel Picard. Celui-ci lui a parlé de la venue de l’Upac durant l’été. Le maire a confirmé ne pas être inquiet ni avoir quelque chose à se reprocher. Le dossier du Château Logue a aussi été abordé. «N’est-ce pas un œil au bord noir pour vous ?», lui a demandé le journaliste. Robert Coulombe a répondu qu’aujourd’hui, il prendrait les mêmes décisions : «Le conseil était d’accord pour la survie de l’entreprise.»
Population vieillissante, exode des jeunes, problèmes d’emplois, crise de l’industrie forestière. Un tour d’horizon des enjeux à Maniwaki a été fait. «L’industrie forestière a de l’avenir, je suis confiant, a notamment déclaré Robert Coulombe. Le message que j’ai lancé au gouvernement c’est l’importance de la foresterie pour les régions rurales. Il faudrait un ministère spécifiquement
affecté à la forêt.»
Maurice Richard a ensuite pris place devant le micro. Interrogé sur sa candidature, il a répété ne pas se présenter contre le maire, tout en affirmant que «les gens réclament du changement. Je veux un virage à 180 degrés dans l’économie et d’autres domaines». Michel Picard lui a demandé pourquoi il ne commence pas par une expérience en tant que conseiller. «Je veux travailler avec une équipe sur mesure qui veut du changement», a répondu Maurice Richard.
Louis-André Hubert, qui n’avait alors pas annoncé ses intentions (lire ci-dessus), a refusé d’annoncer sa décision. «L’économie va mal, la population est vieillissante, beaucoup de jeunes quittent la région faute d’emploi ou de formation, a-t-il déclaré. On est à un carrefour et il faut faire quelque chose. Mais je ne veux pas diviser le vote des gens qui veulent du changement. Un vote à trois c’est plus risqué pour moi mais surtout pour la ville.»
Le directeur de la CCIM Christian Major et son président Denis Bonhomme, ont refusé de se prononcer pour un candidat.
Leur préoccupation majeure est, que ce soit à la mairie de Maniwaki ou à la
▲ Le journaliste Michel Picard a fait le tour des enjeux à Maniwaki avec Robert Coulombe, Louis-André Hubert et Maurice Richard.
Maniwaki et augmenter sa visibilité ainsi que celle de la région. «Quelqu’un qui ne connaît pas la ville ne trouvera pas l’Aréna, l’hôpital, le Pythonga, selon lui. Maniwaki n’a pas d’identité. Ici, nous avons un petit bijou nommé Boirec. Imaginez par exemple si tous les commerces avaient des mobiliers de Boirec, ce qui permettrait en plus de créer de l’emploi.»
S’il est élu, Maurice Richard souhaite développer le récréotourisme et les infrastructures touristiques : «À Maniwaki, il n’y a pas de parc municipal ni de place pour stationner sa roulotte. On a une belle rivière dont on ne se sert pas. On a un très beau terrain de golf, un sentier de bois le long de la rivière où on pourrait ins- taller des bancs de Boirec, un Circuit patrimonial, le Centre d’interprétation, etc. Il faut les faire connaître. Pourquoi pas organiser des visites guidées de nos usines.
Il faut aussi des activités tout au long de l’année. Un bon chargé de projet avec un bon visionnaire pourraient faire un mal- heur au niveau touristique.»
Dernier point abordé la coopération entre municipalités de la MRC. «Bientôt, nous n’aurons pas le choix d’un regroupe- ment, selon Maurice Richard. Je ne parle pas de fusion ni d’annexion. Il faut créer une dynamique collective et non indivi- duelle, réaliser des objectifs collectifs. J’invite les maires et conseillers qui seront élus à en faire une priorité. Nous devons évoluer pour le bien de nos concitoyens, sinon nos coûts de service vont continuer d ’augmenter.»
Maurice Richard a conclu qu’il faut «sortir de la morosité, avec une bonne ges- tion de la ville. Faire de Miniwaki Maniwaki».
Sylvie Dejouy
préfecture, qu’un rassembleur sera élu. «C’est impératif qu’on se regroupe et qu’on travaille ensemble pour inciter les investisseurs à venir dans la région et garder nos gens ici», selon Christian Major.
Plusieurs personnalités ont ensuite été interviewées sur les enjeux dans différents
domaines : le président de la Maison de la culture Michel Gauthier, le directeur de Tourisme Vallée-de-la-Gatineau Tony Lavoie ainsi que Pierrette L’Heureux et le chef Serge Paul pour la communauté métis de Maniwaki.
Sylvie Dejouy


































































































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