Page 6 - La Gatineau 18 septembre 2014
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6 18 septembre 2014 La Gatineau COMMISSION SCOLAIRE
Un budget avec 166 338$ de déficit
LA GATINEAU - Comme l’a souligné la présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSHBO), Diane Nault, la dernière réunion du conseil des commissaires était particulière. D’abord parce qu’il s’agissait de la dernière avant les élections scolaires. Ensuite parce que parmi les principaux points à l’ordre du jour il y avait le vote du budget sur fond de cou- pures. «L’année qui s’en vient va être diffi- cile, a commenté la présidente. Il va falloir répondre à des questions des parents.»
Les coupures budgétaires imposées par le gouvernement s’élèvent à 575 555$, dont deux concernent le service aux élèves en difficulté : 211 703$ pour la mesure d’ap- pui à la réussite et 30 243$ pour l’adapta- tion scolaire. L’ensemble de ces coupures s’ajoute à celles imposées depuis 2011, ce qui fait au total 1 245 570$ de coupures en quatre ans. À ces coupures s’ajoutent cette année le coût des élections scolaires.
Le budget des établissements s’élève cette année à 10 506 000$, une somme répartie de façon équilibrée entre les établissements.
Le budget de fonctionnement de la com- mission scolaire est de 42 923 056$ de revenus et 43 089 394$ de dépenses, soit un déficit de 166 338$ qui est le montant maximum autorisé par le ministère de l’Éducation.
Le budget d’investissements enfin est de 3 197 441$.
Moins de personnel
Concrètement, les coupures vont tou- cher des personnes qui n’avaient pas de permanence et dont le contrat ne sera pas renouvelé, à charge pour les établissements de décider qui sera concerné en fonction de leur budget.
▲ Les commissaires de la CSHBO, à qui un cadeau a été offert pour cette dernière réunion avant les élections scolaires. Au premier plan, deuxième en partant de la gauche, la présidente Diane Nault. Au deuxième plan, à droite, le directeur général Harold Sylvain.
Selon Diane Nault et le directeur de la CSHBO, Harold Sylvain, il s’agit du bud- get le plus serré depuis les 7 dernières années. «Ce n’est pas la hauteur du déficit qui nous inquiète le plus mais les change- ments apportés au fil des années pour réus- sir à boucler le budget avec de tels chiffres, expliquent-ils. Il n’y a pas si longtemps, la commission scolaire comptait 2,5 postes de directions d’établissements en plus et un poste de direction de service de plus au centre administratif. Ces coupures qui furent opérées ne pouvaient pas être consi- dérées comme du service à l’élève, même si en réalité les effets étaient directs au niveau des capacités d’encadrement des élèves et du personnel, ainsi que pour les réponses à donner à nos parents.»
Cette année, afin de boucler un budget accepté par le ministère de l’Éducation, plusieurs diminutions de budgets ont dû
Pas d’augmentation de la taxe scolaire
être imposées dans les établissements du Pontiac et de la Vallée-de-la-Gatineau. «Nous sommes francs en vous disant que nous avons maintenant moins de personnel en soutien aux élèves et aux enseignements, poursuivent les dirigeants. Au centre administratif, les ressources en personnel ont encore diminué et nous sommes à la limite des capacités à remplir les
nombreuses exigences reliées aux services des ressources humaines, financières, matérielles et technologiques. Nous men- tionnons aussi que le service des ressources éducatives, malgré son désir d’offrir beau- coup de support aux établissements, a vu son personnel diminué de 2,1 postes.»
La CSHBO a décidé de ne pas dépasser le déficit autorisé par le ministère afin de
maintenir une commission viable et de ne pas en arriver à avoir à présenter par la suite un plan de redressement. Les deux dirigeants de la CSHBO soulignent en terminant un paradoxe : «D’un côté le gou- vernement dit de ne pas toucher aux ser- vices à l’élève mais de l’autre il coupe directement dans les services à l’élève.»
Sylvie Dejouy
LA GATINEAU - Les comptes de taxes ont été envoyés par courrier dès la semaine der- nière. Mais bonne nouvelle cette année: la taxe scolaire n’augmente pas.
L’an passé, la CSHBO était en insuffi- sance fiscale, à 35 cents du 100$ d’évaluation,
soit le maximum autorisé par la loi sur la taxe scolaire.
Cette année, le taux passe à 34,34 cents du 100$ d’évaluation. La CSHBO passe donc en suffisance fiscale. Mais l’application de ce chan- gement ne se fera qu’en 2015-2016. Donc si la
loi ne change pas d’ici là, la taxe scolaire devrait cependant augmenter l’année prochaine.
En attendant, si augmentation il y a cette année, Harold Sylvain précise que ça sera à cause d’une augmentation de l’évaluation et non du taux de taxe scolaire.
sont nécessaires.
En date du mercredi 17 septembre, alors que 118 votes avaient été enregistrés, la première réponse avait obtenu 9,3%, la seconde 57,6% et la troisième 33,1%.
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LA GATINEAU - Les coupures budgé- taires imposées aux commissions scolaires font ressortir le débat de la nécessité de les conserver ou non. Sur notre site Internet lagatineau.com vous pouvez répondre à
notre sondage «Êtes-vous pour ou contre le maintien des commissions scolaires ?» Vous avez le choix entre trois réponses : oui il est nécessaire de les maintenir, non il faut les abolir, sans y mettre fin des réformes
ABATTAGE D’ARBRES
Pas de résolution contre un règlement
MANIWAKI - Alors que plusieurs munici- palités ont adopté une résolution contre un éventuel règlement sur l’abattage d’arbres en terres privées, ce n’est pas le cas à Maniwaki.
Lors de la dernière réunion du conseil municipal, un citoyen a apporté une résolu- tion rédigée par l’Office des producteurs de bois, afin de la soumettre au vote des
conseillers. Le maire Robert Coulombe a répondu qu’il n’était pas nécessaire d’adopter une telle résolution, assurant que la MRC n’imposera aucune règlementation sur l’abat- tage d’arbres : «Mais à l’intérieur de l’énoncé de vision, il sera inscrit la nécessité d’exploiter la forêt de manière durable.» Le maire a été formel : «Il n’y aura pas de cadre normatif
d’abattage d’arbres.»
Interrogé récemment à ce sujet, le préfet Michel Merleau a expliqué lui aussi qu’il n’y aura pas de règlementation coercitive : ««On en est venu à un consensus à l’intérieur des comités à l’effet que dans le schéma on se contente de souligner que pour nous il est important que la forêt soit développée de
façon durable, en fonction de principes qui tiennent compte de l’importance du patri- moine forestier. Ça va se limiter à ça. Restera plus tard aux municipalités, de façon indivi- duelle, de voir s’il y a lieu, dans certains cas, pour certaines situations, de se doter d’une politique d’abattage.»


































































































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