Page 10 - La Gatineau 16 juillet 2015
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10 16 juillet 2015 LaGatineau PARTI VERT DU CANADA
Élections fédérales 2015
Collin Griffith débute sa campagne
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le candidat sélectionné pour représenter le Parti vert du Canada dans la circonscription de Pontiac lors du scrutin de l’automne, Collin Griffith, croit que le plan de sa formation pour réduire les gaz à effet de serre est le plus sérieux présenté aux électeurs.
Collin Griffith se montre très critique du bilan du gouvernement conservateur de Stephen Harper en matière d’environnement et de réduction des gaz à effet de serre. «Monsieur Harper n’écoute pas les scientifiques et semble ne pas comprendre le sérieux de la situation et le défi auquel on fait face, il est nécessaire de poser des gestes concrets», se désole le candidat Griffith. Mais il n’est guère plus enclin à applaudir le plan libéral à ce chapitre. «Je n’ai pas confiance du tout que les libéraux comprennent le sérieux de la situation, renchérit M. Griffith. Nous n’avons pas de temps à perdre, à la conférence de Paris à l’automne, il faudra présenter des propositions sérieuses pour réduire la
production de dioxyde de carbone.»
Parmi les mesures mises de l’avant par le Parti vert, la fin des subventions aux compagnies productrices de combustibles fossiles, et l’introduction d’un système de frais et dividendes sur chaque tonne de combustible fossile mise en marché. «Nous ne pensons pas qu’une bourse du carbone fonctionnerait bien, plaide M. Griffith. Nous ne pensons pas que c’est un système qui régule bien le marché. Tandis que notre proposition travaille dans le marché, elle augmenterait le prix des combustibles fossiles, mais les citoyens verraient cet inconvénient compensé par un dividende qui remplace ce coût supplémentaire. C’est une proposition qui vient à l’origine du «Citizen’s Climate Lobby». Nous voulons aussi soutenir les petites entreprises qui veulent produire des sources d’énergie renouvelables. L’économie durable pour nous veut aussi dire une économie qui recycle ses matériaux pour réduire nos déchets.»
Engagements locaux
L’entrepreneur et développeur de logiciel, Collin Griffith, est présentement résident de Gatineau, mais il compte bien s’installer
dans le comté après l’élection s’il est élu. Choisi par son parti depuis peu, il est présentement dans une phase d’apprentissage des dossiers du comté. Il devrait d’ailleurs venir dans la Vallée-de-la-Gatineau pour des consultations au cours des prochains jours. Il prendra d’autres engagements spécifiques au comté plus tard, mais pour l’instant l’accès à l’Internet haute vitesse dans tous les coins de cette très grande circonscription et la protection des cours d’eau, en particulier de la rivière Gatineau qui a connu deux déversements d’eaux usées à Maniwaki et Déléage, sont parmi ses principaux thèmes de campagnes locaux.
Vote stratégique
Selon lui, le vote stratégique est un leurre. Il affirme que le nombre de circonscriptions où la victoire conservatrice du dernier scrutin pourrait être attribuable aux votes récoltés par des petits partis comme le Parti vert est infime. L’argument invoqué par certains de la division du vote progressiste ne serait pas crédible, estime M. Griffith. Cela dit, il croit en ses chances de causer une surprise en remportant la circonscription de Pontiac en octobre.
Pascal Médieu candidat de Forces et Démocratie
LA GATINEAU - Autre candidature annoncée pour les élections fédérales du 19 octobre dans la circonscription de Pontiac : celle de Pascal Médieu, pour le parti Forces et Démocratie.
Originaire de la ville de Québec, Pascal Médieu est arrivé en Outaouais en novembre 2001. Parlant le français, l’anglais et l’espagnol, il est diplômé d’un baccalauréat en sciences politiques et d’une maîtrise en relations internationales de l’Université Laval.
«Comme beaucoup de nouveaux arrivants en Outaouais, je suis venu travailler au gouvernement fédéral, plus particulièrement à l’Agence canadienne de développement international (ACDI) fusionnée au ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD) depuis 2013, explique le candidat. Après avoir quitté Québec, j’ai habité la ville de Gatineau où je me suis impliqué activement dans l’Association des résidents de l’île de Hull de 2003 à 2006. Je suis ensuite parti en affectation diplomatique au Niger jusqu’en 2009, où j’ai occupé le poste de vice-consul et deuxième secrétaire en développement international. Lors du retour de la famille
au Canada, nous avons déniché un petit bijou à Cantley dont nous avons fait notre foyer. Au cours de cette période de ma vie, j’ai ressenti le besoin de relever de nouveaux défis. J’ai donc pris un congé sans solde du gouvernement fédéral afin d’obtenir un diplôme d’étude professionnelle en exploitation agricole à Mirabel, avec l’intention de développer un projet d’entreprise agroalimentaire en Outaouais. Je me suis également impliqué au sein du Parti Québécois dans la circonscription de Gatineau en vue des élections québécoises de 2012. La vie étant parsemée d’imprévus, je fus de nouveau appelé à l’international afin d’accompagner ma conjointe en affectation diplomatique au Nigéria. J’ai saisi cette nouvelle opportunité pour offrir mes services au Haut-Commissariat du Canada à Abuja, afin d’appuyer l’organisation de la première mission commerciale canadienne au Nigéria menée par le ministre du Commerce international. J’ai ensuite obtenu le poste de Premier secrétaire en développement international au Haut-Commissariat à Abuja pour une durée de deux ans (2013-2015). En plus de mes fonctions diplomatiques, j’ai présidé le Comité de gestion de l’école française d ’A b u j a . »
Pascal Médieu n’a pas peur de dire qu’il est un Québécois nationaliste qui croit sincèrement à l’indépendance du Québec. «Cependant, je suis également une personne réaliste et profondément démocrate, précise-t-il. Je suis conscient que la majorité des Québécois en Outaouais ne veulent pas tenter cette aventure pour le moment. De plus, je pense franchement que le débat souverainiste n’a pas sa place à Ottawa et que cette question doit être déterminée au Québec par les Québécois eux-mêmes. Je suis persuadé que le développement durable des régions passe par une décentralisation des pouvoirs et surtout des paliers fédéraux et provinciaux en faveur des régions du Québec. Enfin, mon cœur et ma tête balancent toujours entre des idées progressistes et libérales. Forces et Démocratie, et son Chef Jean- François Fortin, m’offrent la possibilité de m’exprimer librement sur ces sujets en regroupant des gens qui ont d’abord à cœur le développement durable de leur région, et ce, sans partisannerie. Voilà pourquoi nous avons des gens de différentes orientations politiques (gauche/droite) au sein de Forces et Démocratie. Voilà aussi pourquoi je ne peux pas militer en faveur des partis centralisateurs traditionnels comme le
PCC, PLC et le NPD qui tendent à favoriser les grands centres au détriment des petites municipalités comme celles constituant la circonscription de Pontiac. Enfin, alors que bien des idées du Bloc Québécois me rejoignent, cet acharnement à vouloir débattre de souveraineté à Ottawa mine selon moi les intérêts du Québec.»
Durant la campagne, le candidat ira rencontrer les citoyen(nes) de la circonscription fédérale de Pontiac. En attendant, il est possible de consulter le site http://www.forcesetdemocratie.org
Le candidat conservateur s’en prend au député Ravignat
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Du côté du candidat du Parti conservateur du Canada pour le Pontiac, Benjamin Woodman, la campagne électorale semble commencée. Il reproche au député sortant du Pontiac, Mathieu Ravignat, d’avoir «dépensé de manière inappropriée à l’extérieur du comté, de l’argent destiné à son bureau de circonscription, dans le but d’ouvrir des
bureaux partisans du NPD dans des régions telles que la Saskatchewan».
Selon le candidat conservateur, le député néo-démocrate «ne pourra plus réclamer le remboursement de dépenses jusqu’à ce qu’il rembourse plus de 30 000$ qu’il a dépensé de manière inappropriée à l’extérieur du Pontiac. Cet argent aurait dû être utilisé pour créer des emplois au niveau local, pour embaucher du personnel pour le bureau du député, Dit simplement, l’argent du Pontiac aurait dû être utilisé dans le Pontiac».
Les députés néo-démocrates ont reçu l’ordre de rembourser 2,75 millions qui auraient, selon leurs adversaires, servi à des fins partisanes en finançant des «bureaux satellites» à l’extérieur de la colline parlementaire. S’ils ne remboursent pas, leurs prochaines demandes de remboursement de dépenses, comme les frais de déplacement, pourraient être rejetées par la Chambre des communes.
Le NPD nie que ses députés aient mal utilisé les ressources parlementaires et soutient qu’ils ont suivi les règles de
dépenses qui étaient en vigueur à la Chambre des communes lorsque les bureaux satellites ont été créés. Le parti conteste d’ailleurs en Cour fédérale la décision du comité de régie interne des Communes et dénonce ce qu’il considère être une «une manœuvre strictement partisane» à quelques mois des élections. Pour Mathieu Ravignat, il n’est pas question non plus de rembourser l’argent qui, selon lui, «a servi à financer du travail parlementaire».


































































































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