Page 13 - La Gatineau 22 octobre 2015
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La Gatineau 22 octobre 2015 13 Des refuges où les ados s’épanouissent
SEMAINE DES MAISONS DE JEUNES DU QUÉBEC
DANY OUELLET
redaction@lagatineau.com
MANIWAKI - Du 12 au 18 octobre était sou- lignée la Semaine des maisons de jeunes du Québec. Celles-ci se sont données pour mission de tenir un lieu de rencontre animé où les 12-17 ans apprennent à devenir des citoyennes et des citoyens critiques, actifs et responsables.
À Maniwaki, Mani-Jeunes est fière de faire partie d’un regroupement fort de 179 maisons de jeunes au Québec. Elle est un carrefour d’information, un espace d’échange, de prise en charge des besoins et des projets des jeunes par les jeunes, un lieu de passage et de pro- gression vers l’autonomie. Les adolescents qui frappent à sa porte sont accueillis dans un lieu chaleureux, une maison où ils trouvent soutien et entraide ainsi que des moyens pour agir ou réaliser des projets.
Ses locaux ressemblent à une maison, avec un salon, une cuisine et une salle de jeux. Les activités varient selon les demandes des jeunes et besoins exprimés : aide aux devoirs, repas communautaires, activités sportives, soirée cinéma, discussions thématiques portant sur des sujets multiples tels que l’alimentation, le jeu, la toxicomanie, la sexualité, la prévention,
etc. Le tout sans rendez-vous, sans attente et sans numéro, encadré par des animateurs et animatrices qui deviennent souvent des per- sonnes significatives pour les jeunes.
Les maisons de jeunes sont caractérisées par une approche communautaire du travail auprès des jeunes. Elles interviennent non pas sur une problématique en particulier, mais sur l’en- semble des conditions de vie des jeunes qu’elles rejoignent. Leur approche globale refuse de découper la réalité des personnes en mille et une problématiques isolées les unes des autres.
Les maisons de jeunes contribuent grande- ment à l’amélioration de la qualité de vie actuelle et future des adolescents sur plusieurs aspects. Par exemple, elles adoucissent les ten- sions familiales, brisent l’isolement et font la promotion du droit à la différence, elles dimi- nuent l’inactivité chez les jeunes, permettent d’avoir une meilleure santé physique et men- tale, apprennent aux jeunes à faire des choix éclairés, combattent la surconsommation, développent le sens des responsabilités et per- mettent l’apprentissage de la démocratie. Pour toutes ces raisons, les ados qui les fréquentent ont davantage de chance de devenir plus rapi- dement des citoyens critiques, actifs et respon- sables, mais également des êtres humains confiants et épanouis.
▲ L’équipe de la maison de jeunes de Maniwaki, Mani-jeunes. Helen Marga, directrice ; Maude St-Jean, coordonnatrice et responsable des projets «Ma place à l’école, «l’Escale» et «PRISME» en milieu scolaire ; Jeanne Labelle, intervenante en toxicomanie et animatrice Maison des jeunes; Audrey Lachapelle et Sophie Tremblay, animatrices (photo de Mani-Jeunes).
MARCHE MONDIALE DES FEMMES
Une délégation val-gatinoise y était
DANY OUELLET
redaction@lagatineau.com
LA GATINEAU - «Tant que les femmes ne seront pas libres, elles seront en marche.» Deux hommes et huit femmes de la Vallée-de-la- Gatineau ont participé à la Marche mondiale des femmes qui a eu lieu à Trois-Rivières samedi 17 octobre. Comme l’explique Danielle Beaudry, directrice de l’Association de solida- rité et d’entraide communautaire (ASEC) Haute-Gatineau, la marche a été un franc suc- cès, atteignant les espérances escomptées par la participation de plus de 10 000 personnes. Les délégations régionales étaient bien identifiées et un «die-in» réunissant 1 186 femmes s’est déroulé sur le bord de la rivière, en mémoire des femmes autochtones portées disparues ou assassinées.
Cette marche citoyenne est l’occasion de revendiquer haut et fort le respect de droits qui devraient être inaliénables, mais qui sont tou- tefois bafoués, particulièrement lorsqu’on est plus vulnérable, ce qui est le cas notamment des femmes qui sont souvent victimes de vio- lences physique et/ou psychologique, d’abus de pouvoir ou d’inégalité sociale ou financière.
Isabelle Benard, secrétaire à l’ASEC, a été impressionnée par une si grande foule mar- chant ensemble dans les rues de Trois- Rivières en scandant des slogans et des chants de rallie- ment. Elle a, semble-t-il, été particulièrement efficace à mettre la région de l’Outaouais bien en évidence en s’égosillant sur des slogans appelant à plus de paix, de justice, d’égalité et de liberté sur terre, dans nos cœurs et nos ter- ritoires. La marche s’est terminée par un spec- tacle et des chants.
Isabelle Benard est heureuse d’avoir été en mesure de participer à cette marche grâce à la générosité de plusieurs commanditaires. C’est le travail acharné du Comité femmes de la Vallée-de-la-Gatineau qui a permis l’organisa- tion de cette activité. Celui-ci remercie les médias pour leur couverture ainsi que les com- manditaires sans lesquels la participation à cet évènement quinquennal d’envergure mondiale aurait été impossible.
Danielle Beaudry déplore cependant le silence de la ministre et députée de Gatineau Stéphanie Vallée, suite au dépôt à son bureau le 7 octobre d’une enveloppe contenant les préoccupations des femmes de la région. Elle souhaite la ren- contrer d’ici la mi-décembre pour discuter d’une demande de soutien moral et financier qui est
demeurée sans réponse. Elle s’explique mal «pourquoi la ministre responsable de la condition féminine et de l’Outaouais ne communique pas avec le Comité femmes de la Vallée-de-la-Gatineau».
▶ La délégation représentant la Vallée- de-la-Gatineau à la Marche mondiale des femmes à Trois-Rivières le 17 octobre (photo du Comité femmes de la Vallée-de-la-Gatineau).
Soutien aux organismes communautaires
MANIWAKI - Du 19 au 26 octobre, ce sera la Semaine nationale de visibilité pour l’action communautaire autonome. Les personnes impliquées dans l’action communautaire ont bâti, et continuent de consolider, une société où il est possible d’obtenir du soutien communau- taire et des services publics si le besoin s’en fait sentir, afin qu’on puisse tous bénéficier d’une qualité de vie convenable et équitable selon les attentes prévues dans une société moderne comme celle dans laquelle nous vivons.
Danielle Beaudry, directrice de l’Association de solidarité et d’entraide communautaire
(ASEC) Haute-Gatineau, rappelle qu’il est important en ces temps d’austérité de prendre conscience du travail accompli par les orga- nismes communautaires qui sont durement frappés par les mesures mises en place par le gouvernement. Elle invite la population à appuyer les actions prévues dans les prochaines semaines visant à manifester un désaccord pro- fond avec le gouvernement québécois dans l’ap- plication de sa politique d’austérité. La pre- mière journée de grève dans la région est prévue lundi 26 octobre.
Pour informations : 819-441-6779


































































































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