Page 27 - Journal La Gatineau 14 janvier 2016
P. 27

La Gatineau 14 janvier 2016 27
INDUSTRIE DU SKI
800 millions de retombées économiques
Je veux un guerrier!
Bonne année 2016 à tous.
Notre députée, Madame Vallée, commentait sur les ondes de CHGA, en entrevue diffusée le 29 décembre dernier, la réforme de santé du
ministre Barrette qui a fait des ravages dans son comté, notre MRC. Peut-être ne l’avez-vous pas entendue, entre deux réunions de famille et trois rencontres d’amis du temps des fêtes (psst! elle se trouve facilement sur le site Internet ou la page Facebook de CHGA). Je n’ose pas vous résumer les propos de Mme Vallée ... Je ne veux pas vous faire commencer l’année en colère.
Je vais donc me contenter d’exprimer haut et fort un rêve, une demande au père Noël des électeurs, comme un souhait pour 2016 à concrétiser aux prochaines élections
provinciales : je veux un député-guerrier!
Je rêve d’un député qui se bat bec et ongles pour défendre les emplois d’ici. Qui n’acceptera jamais que des réformes au niveau de l’administration publique, aussi nécessaires soient-elles, se fassent au détriment de la Vallée- de-la-Gatineau qui l’aura (en grande partie) élu. Qui jamais n’aura le culot ou l’ignorance, pour justifier une centralisation des emplois du secteur public, de noyer notre région dans un Outaouais où ses données et réalités sont aliénées. Oui, je veux un guerrier. Un guerrier allumé et
intelligent.
Audacieux aussi. Quelqu’un qui va aller au front pour nous, avec sur ses lèvres, à chacun de ses discours, des mots qui parlent de nous avec fierté et assurance. Un guerrier-grande-gueule qui se fera entendre partout, tout le temps, comme certains maires de grandes villes qui semblent pouvoir tout avoir à force de demander à tue-tête... Un guerrier-grande-gueule qui va porter nos mots, notre voix au sein du gouvernement, et non pas porter la voix du gouvernement parmi nous. Notre messager à nous, pas celui de son chef de parti.
Un guerrier qui aura lu et compris les documents rédigés il y a plus de 10 ans par le gouvernement lui-même sur l’importance des régions pour le développement du Québec (!) et qui aura en tête d’en appliquer vigoureusement les principes. Et dont les discours et actions seront clairement orientés en ce sens. On appelle cela être intègre : quand nos pensées, nos paroles et nos actes vont dans le même sens que nos valeurs profondes. Un guerrier intègre!
Parce que, avouons-le, lorsqu’une région vit beaucoup trop de l’assistance du revenu, souffre beaucoup trop d’analphabétisme fonctionnel et de décrochage scolaire, de chômage et d’exode des jeunes, avoir un député qui considère chaque famille éduquée qui quitte pour Gatineau – à cause de raisons personnelles ou autre – comme un événement triste et inquiétant, ce n’est pas un luxe : c’est une nécessité!
En espérant maintenant que nous, électeurs, soyons dès aujourd’hui aussi allumés, intelligents, audacieux et intègres que le député-guerrier dont nous rêvons. Car on a les politiciens qu’on mérite, n’est-ce pas?
Les propos et opinions dans cette chronique n’engagent que l’auteure et non la direction et le personnel du Journal La Gatineau.
LA GATINEAU - L’industrie du ski génère 800 millions de dollars en retombées économiques chaque hiver en plus des 12 000 emplois directs, ce qui en fait l’activité touristique hivernale numéro 1 au Québec, selon une étude commandée par l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ ).
L’ASSQ a mandaté Michel Archambault, professeur émérite en tourisme de l’école des sciences de la gestion de l’UQAM, afin de réaliser une étude sur les retombées économiques de l’industrie du ski alpin au Québec basée sur les données de consommation des skieurs, les dépenses d’exploitation et d’investissement des stations de ski, et ce, de 2013 à 2014. Cette étude démontre hors de tout doute que l’apport du ski s’avère capital pour la vitalité de plusieurs des régions du Québec en hiver.
Fait impressionnant, M. Archambault ajoute que l’apport touristique du ski alpin au PIB touristique du Québec est de l’ordre de 6,4 %. L’enquête démontre en outre que l’industrie du ski engendre des dépenses annuelles globales de plus de 833 millions de dollars et quelque 137 M$ en recettes fiscales pour les deux niveaux de gouvernement. Quant aux 12 000 emplois directs, c’est-à-dire les emplois équivalents plein temps maintenus ou créés, ils représentent une masse salariale de 376 M$.
Un levier économique régional
De son côté, le président-directeur général de l’ASSQ , M. Yves Juneau, insiste sur le fait que le ski demeure un produit touristique incontournable pour l’économie du Québec. «Sans les stations de ski, l’activité touristique en saison hivernale serait considérablement réduite. Avec près de 20 % de la clientèle qui provient de l’Ontario, des États-Unis et de l’extérieur du continent, la clientèle des stations de ski permet d’injecter de l’argent neuf dans l’économie québécoise, ce qui représente un gain important pour le dynamisme économique de plusieurs régions», précise-t-il.
Le rapport stipule également que chaque dollar-ski dépensé par les skieurs américains génère dans l’économie québécoise 7 $ additionnels contre 3,75 $ pour les skieurs québécois. Ces dollars soutiennent directement les commerces de détail tels que les restaurants, hôtels, épiceries, dépanneurs et boutiques.
Bénéfices pour les municipalités
Rappelons que les premiers acteurs à profiter des retombées de ce sport d’hiver sont les municipalités qui les accueillent. «À elle seule, l’industrie du ski a contribué à une croissance annuelle de l’ordre de 15 % à 20 % de la richesse foncière de
nombreuses municipalités au Québec au cours des dix dernières années», indique M. Michel Archambault. «Des exemples comme Mont-Tremblant, Bromont, Stoneham, Val-Saint-Côme et Sutton témoignent de l’apport économique des stations de ski pour ces milieux », ajoute-t-il.
Mon pays, c’est l’hiver
Le Président du conseil d’administration de l’ASSQ , M. Daniel Rochon, également vice-président et directeur général du Mont-Sainte-Anne et de la Station touristique Stoneham, insiste sur l’importance de reconnaître l’apport du ski dans le développement économique régional et d’encourager la culture hivernale au Québec : «Notre association est en mesure de constater que le tourisme hivernal est négligé comme activité touristique. Nous souhaitons donc qu’il soit mieux soutenu de la part des instances gouvernementales afin de contribuer au maintien et au développement des emplois en région en plus de favoriser la pratique de saines habitudes de vie dans la population. Avec 22 % de la population du Québec qui pratique le ski ou la planche à neige et un total de 1 461 769 adeptes, il m’apparaît clair que le Québec doit davantage embrasser les joies de l’hiver».
Une saison maintenant bien lancée après des débuts difficiles
LA GATINEAU - Les stations de ski ont été mises à rude épreuve pour le congé de Noël. Toutefois, le temps doux du mois décembre n’a pas eu raison des stations de ski du Québec. Bien que le congé de Noël se soit déroulé dans des conditions hors du commun, les centres de ski ont accueilli, avec bonheur, le retour du froid et l’arrivée des premières bordées de neige pour célébrer le Nouvel An. Ainsi, la quasi- totalité des stations de ski sont maintenant ouvertes à travers la province, permettant aux adeptes de ski et de planche à neige de s’élancer sur les pentes enneigées afin de profiter pleinement des joies de l’hiver.
L’achalandage est demeuré restreint à Noël malgré l’ouverture des pentes dans
plus de 40 stations à travers le Québec. Heureusement, le congé du Jour de l’An a proposé un tout autre scénario avec des conditions beaucoup plus propices aux sports de glisse et permettant à la clientèle d’être nombreuse sur les pentes du Québec. La journée du 2 janvier étant la plus achalandée du long congé. «Il est important de préciser que le bilan varie selon les régions du Québec, mentionne Yves Juneau, président-directeur général de l’ASSQ. Certaines stations de l’Est du Québec, de Charlevoix et du Saguenay- Lac-Saint-Jean ont connu un départ canon.»
Selon les données préliminaires recueillies par l’Association des stations de
ski du Québec (ASSQ ), les stations de la province constatent qu’en date du 4 janvier 2016, l’industrie encaisse un recul de plus de 20 % sur l’achalandage global de la dernière saison, mais l’arrivée de l’année 2016 procure des signes encourageants pour la suite. Par ailleurs, les résultats de l’étude économique et financière 2014- 2015 des stations de ski du Québec démontrent que la saison dure en moyenne 137 jours au Québec. La période de janvier et février représente plus de 40 % du chiffre d’affaires total de la saison et l’an dernier, les froids records de février ont provoqué une baisse de 4 % aux exploitants.
«On sent actuellement une forte reprise des ventes d’abonnement de saison et de leçons de ski», aux dires de Daniel Rochon, président du conseil d’administration de l’ASSQ et vice-président du Mont-Sainte- Anne et de la station touristique Stoneham. «Avec les programmes de fin de semaine qui débutent pour la plupart ce week-end, les stations demeurent optimistes pour le reste de la saison, précise-t-il. La qualité des conditions de neige offerte actuellement à la grandeur de la province me laisse croire que les skieurs continueront d’être au rendez-vous.»
Selon l’étude de l’ASSQ , la période des Fêtes représente habituellement près de 20 % de la l’achalandage annuel des stations de ski du Québec. L’hiver dernier, le temps des fêtes difficile a fait fléchir à 821 000 skieurs et planchistes, le nombre de personnes qui ont dévalé les pentes durant cette période pour atteindre un maigre 14 % du total de la saison.


































































































   25   26   27   28   29