Page 14 - Journal La Gatineau 28 janvier 2016 no.4

14 28 janvier 2016 LaGatineau
CONFÉRENCE DE VOIX ET SOLIDARITÉ
Aider les aidants dans leurs deuils
MANIWAKI - Une quinzaine de personnes ont assisté la semaine dernière à la conférence organisée par Voix et solidarité des aidants naturels de la Vallée- de-la-Gatineau. Animée par Mélanie Marcotte, conseillère aux familles de la Société Alzheimer de l’Outaouais québécois, elle avait pour thème «Les multiples deuils vécus par les aidants naturels».
La première partie de la conférence consistait à expliquer quels sont les différents deuils que les proches aidants doivent affronter. Il y a d’abord le deuil d’une guérison possible, quand aucun traitement ne permet de soigner la maladie, et le deuil de l’espérance de guérison, car la maladie est incurable.
Lorsque la personne malade commence à oublier les noms, à ne plus reconnaître son entourage, cela provoque le deuil de la relation perdue. Il faut aussi faire le deuil de l’image de l’autre, de ce que la personne était avant. Le deuil du rôle est lié au changement des rôles familiaux : par exemple, les enfants deviennent en quelque sorte les parents.
«Le proche aidant perd beaucoup de sa tranquillité d’esprit et de sa liberté», précise Mélanie Marcotte. C’est le deuil de la possibilité de prévoir l’avenir. L’un des deuils les plus durs est celui qui survient au moment de trouver un hébergement pour la personne malade. «C’est la décision la plus difficile à prendre pour la famille, confirme Mélanie Marcotte. Elle est souvent vécue comme un échec, les aidants ont le sentiment d’avoir laissé tomber leur proche. Mais pour leur santé et pour le bien du malade, ça finit par devenir la seule
solution.»
Lorsqu’on sent que la personne malade va nous quitter, le deuil anticipé peut survenir, ce qui se traduit par une prise de distance avec cette dernière. Il s’agit d’un mécanisme de défense, un détachement préventif afin de moins souffrir mais qui peut entraîner une forte culpabilité. Quand la personne décède, le proche aidant peut subir une perte de repères : alors qu’il a mis toute son énergie pendant plusieurs années, la mort enlève le centre de ses préoccupations. À force de s’être occupé de la personne malade, il s’est oublié. Il faut alors réorganiser sa vie.
La deuxième partie de la conférence était consacrée à donner des outils aux proches aidants pour faire face à ces deuils. Car c’est l’objectif de Voix et solidarité en organisant des activités : leur apporter une aide afin de soulager un peu leur quotidien. «Dans les deuils qu’on vit ça prend de la résilience et il faut utiliser des outils pour faire face aux difficultés», a expliqué Mélanie Marcotte. Il ne faut surtout pas ignorer sa douleur, sa peine. Pleurer et parler sont essentiels. Tenir un journal intime peut aussi aider à extérioriser ses sentiments. Il faut tenir compte de ses besoins : si le proche aidant passe beaucoup de temps avec la personne malade, faire régulièrement des pauses peut aider à rester en contact avec le monde extérieur et à relever le moral. Et surtout, il faut apprendre à rire de nouveau.
À noter que la même conférence sera présentée en anglais au sud du territoire, durant l’hiver 2016. Renseignements : 819- 441-1001, sans frais au 1-855-448-1818, voix.solidarite.VG@hotmail.com
▲ De gauche à droite : Véronik Cadieux-Robillard, conseillère aux aidants naturels pour Voix et solidarité des aidants naturels de la Vallée-de-la-Gatineau, et Mélanie Marcotte, conseillère aux familles de la Société Alzheimer de l’Outaouais québécois.
CLINIQUE MÉDICALE
Aide accordée mais des interrogations
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
SAINTE-THÉRÈSE-DE-LA- GATINEAU - Une aide de 200$ sera accordée à la clinique médicale de Grand- Remous. C’est l’un des points qui a été abordés durant la réunion de janvier du conseil municipal.
Le maire André Carle note cependant que «ça nous fait mal au cœur que le monde municipal soit obligé de payer pour le réseau de la santé. On a déjà énormément de domaines dans lesquels on doit suppléer au gouvernement du Québec et au fédéral. Pour le domaine de la santé, on trouve ça pas correct. Il y a 75 dossiers de résidents de Sainte-Thérèse à la clinique de Gracefield. Il y en a moins à Grand-Remous mais il y en a aussi. On ne veut pas laisser notre population, ce sont des services de première ligne dont elle a besoin. Je me demande pourquoi ces cliniques ne sont pas intégrées au réseau public de la santé mais en attendant on se doit de les supporter.»
Parc régional du lac 31-Milles
Déléage, Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau,
Bouchette et Gracefield travaillent sur la création d’un parc régional du lac 31-Milles. Durant la réunion de décembre du conseil des maires de la MRC, les élus avaient adopté une résolution afin que cette dernière entreprenne les démarches nécessaires auprès du MAMOT pour créer ce parc régional. Les quatre municipalités concernées ont maintenant entrepris d’adopter chacune deux résolutions : l’une vise à demander une aide financière auprès du Tourisme Outaouais et l’autre à déposer une demande de charte pour la corporation qui sera chargée de gérer le parc.
Cour municipale
Les élus ont adopté le règlement autorisant l’adhésion de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau à la cour municipale de la MRC des Collines- de-l’Outaouais. Cela permettra, en plus de faciliter l’application des règlements municipaux, de faire des économies.
Camion citerne autopompe
Les élus ont renouvelé un emprunt pour 5 ans. «C’est un emprunt qu’on avait fait sur dix ans, explique André Carle. Par contre, aux 5 ans, comme n’importe quelle hypothèque, il faut le renouveler. C’est avantageux car les taux d’intérêts sont inférieurs à il y a 5 ans.»
Pause café
10
Suggestion d’activités à faire en fin de semaine
C’est le nombre de médecins de famille supplémentaires que comptait l’Outaouais le 31 décembre 2015, comparativement à pareille date l’année précédente. Le Collège des médecins du Québec a présenté son bilan annuel des effectifs médicaux. Il en ressort aussi qu’aucun médecin spécialiste n’est venu s’ajouter aux 254 établis dans la région.
Pakwaun. Le Club Richelieu la Québécoise de Maniwaki invite toute la population à la 44e édition de la Pakwaun, qui se tiendra de jeudi à dimanche sous la présidence d’honneur de Christiane Carle, directrice générale de la Caisse populaire Desjardins de la Haute-Gatineau. La programmation comprend des activités traditionnelles mais aussi quelques nouveautés. Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook «Richelieu La Québécoise» et sur Twitter «#PAKWAUN» ou contactez Madeleine Saumure, 819-449-0800, Marie-Anne Poulin, 819-334-9583, Muguette Céré, 819-441-8171.
Randonnée en raquettes. La population est invitée à cette 5e
édition, organisée par l’Auberge du P’tit Paradis à Denholm, qui aura lieu samedi. La randonnée, dont le départ se fera dès 11h à partir de l’auberge (991, chemin Paugan), va sillonner les sentiers riverains. Au retour, des collations chaudes sur BBQ seront offertes, il y aura des tirages de prix de présence, notamment une nuitée pour deux incluant le petit déjeuner à l’Auberge du p’tit Paradis, ainsi que plusieurs autres activités. Quelques paires de raquettes seront disponibles pour la durée de l’activité. Les profits seront remis à la fondation du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO). Renseignements: Christian Cocquière, 819-457-1122, info@aubergeduptitparadis.ca
COMPÉTITION DE VTT DE LA PAKWAUN Rendez-vous au lac Evens
MANIWAKI - En raison du temps plus doux depuis le début de l’hiver, la compétition de VTT, organisée samedi après-midi par l’équipe de Sports Dault et frères et de Serrurerie Yves Cousineau, ne pourra pas avoir lieu sur la rivière Désert. Elle se tiendra donc sur le lac Evens à Egan-Sud.
En plus des compétitions de VTT et de
motocross, il y aura aussi une compétition de motoneiges. Les inscriptions se feront de 10h à 11h30 et la remise des prix se fera en fin de journée dans l’igloo du Centre sportif Gino Odjick.
Les organisateurs s’occupent présentement de faire épaissir la glace afin de rendre cette activité sécuritaire pour les participants.