Page 19 - La Gatineau 25 Août 2016
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LA COUPE FORESTIÈRE DANS LA FORÊT DE L’AIGLE
«Une grande réalisation dont je suis fière»
La Gatineau 25 août 2016 19 - Chantal Lamarche
▲ «J’ai été élue pour faire de la politique. Je suis imputable à ma population et je suis très consciente que j’ai un rôle à jouer pour améliorer le sort des miens», indique la mairesse, Chantal Lamarche.
Saint-Eugène-de-Guigues, Saint-Lambert, Saint-Mathieu-d’Harricana, Taschereau, Val-Saint-Gilles, MRC d’Abitibi, MRC d’Abitibi-Ouest, Angliers, Rémigny, Authier, Authier-Nord, Chazel, La Sarre, Champneuf, Rochebeaucourt, Lamorandière, MRC de la Vallée-de-l’Or, Dupuy, Clerval, La Reine, Normétal, Avignon, Bonaventure, Haute-Gaspésie, Macamic et Rouyn-Noranda.
La municipalité de Cayamant est donc la première en Outaouais à recevoir une telle délégation par le MFFPQ.
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
CAYAMANT - De tous les projets réalisés à Cayamant depuis son élection il y aura bientôt trois ans, la mairesse Chantal Lamarche ne cache pas que l’obtention de la coupe forestière dans la Forêt de l’Aigle est au haut de la liste.
«Oui, j’ai fait un travail politique dans ce dossier. En tant que mairesse, je suis payée par les contribuables pour faire de la politique. Je leur suis redevable dans tout ce que je fais. La politique, c’est mon job. C’est pour ça qu’on m’a élue. Je rappelle qu’il s’agit d’une décision du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFPQ ). J’avais un travail à faire dans ce projet et je l’ai fait. Et je ne suis aucunement mal à l’aise du fait que notre municipalité ait été choisie», lance la mairesse Lamarche.
Elle revient sur la déclaration faite par Sylvain Marchand, président directeur général du Club de motoneigistes Les Ours blancs, dans l’édition de la semaine dernière de La Gatineau. «Comment M. Marchand peut-il lier inconditionnellement le Black Rollway avec tous les motoneigistes sur le territoire de la Forêt de l’Aigle ? Je comprends leur déception pour la coupe de bois, mais de là à décider de ne plus entretenir nos sentiers de motoneige uniquement parce que la Coopérative devra se départir de ses infrastructures ce n’est pas une décision justifiée. Punir tous les motoneigistes et commerçants de notre
joyau en saison hivernale, c’est aller loin. Je ne comprends vraiment pas cette décision.»
La mairesse rappelle à M. Marchand que les gens de Cayamant ont pu pratiquer la motoneige même si, depuis 2009, la Coopérative de solidarité de la Forêt de l’Aigle (CSFA) est en difficulté financière et ouvre et ferme ses installations. «Cayamant a des hébergements, de la restauration, un poste d’essence et d’autres endroits de ravitaillement sur son territoire pour répondre aux besoins des motoneigistes. D’autres municipalités voisines sont moins nanties que nous le sommes et leurs sentiers sont régulièrement entretenus. J’espère que les membres du conseil d’administration des Ours blancs sauront parler à leur président Sylvain Marchand à ce sujet.»
De 9 000 à 22 300 mètres cubes
La municipalité de Cayamant a coupé environ 9 000 mètres cubes l’an dernier pour une valeur de 70 000 $. L’entente, qui devrait être signée avec les représentants du MFFPQ sous peu, est échelonnée sur cinq ans à raison de 22 300 mètres cubes par année. Il suffit de faire le calcul pour s’apercevoir que la coupe forestière de la Forêt de l’Aigle représente une mine d’or pour la municipalité de Cayamant.
«Dans leur ensemble, les ministères, incluant le MFFPQ , font de plus en plus confiance aux municipalités parce que leurs élus sont imputables à la population. J’ai de bonnes relations avec tous les ministères et pas seulement avec notre députée-ministre Stéphanie Vallée. Quand je rencontre les politiciens, je discute tout bonnement de
dossiers politiques, parce que je suis une politicienne.»
La mairesse Lamarche se réjouit également du fait que le ministre Laurent Lessard s’est personnellement informé de ce dossier et qu’il a personnellement échangé de la correspondance avec elle. «Nous nous sommes comportés en politiciens que nous sommes. Je remercie le ministre pour la confiance qu’il a témoignée en notre projet.»
L’expertise locale
La mairesse Lamarche affirme que la municipalité n’est pas obligée d’aller en appel d’offres pour assurer la coupe forestière dans la Forêt de l’Aigle. «Nous irons sur invitation et nous allons retenir la meilleure offre au mètre cube de la récolte peu importe d’où elle viendra.»
Pas la seule au Québec
La sélection de Cayamant dans ce projet n’est pas exceptionnelle. En fait, plusieurs municipalités du Québec ont reçu l’aval de plusieurs ministères pour agir à titre d’exécutants de travaux les concernant sur leur territoire. Sur le site web du MFFPQ , on peut voir que des ententes ont été conclues avec les municipalités de Baie James, Béarn, Berry, les Cantons Unis de Latulippe-et-Gaboury, Clermont, Fugèreville, Guérin, Laverlochère, Moffet, Rapide-Danseur, Roquemaure, Saint- Augustin-de-Woburn, Saint-Dominique- du-Rosaire, Saint-Édouard-de-Fabre,
LE DOSSIER EST CLOS
Le ministère remercie la directrice générale
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire du Québec (MAMOT) n’interviendra pas davantage en lien avec les plaintes qui ont été logées aux élus et à l’administration de la municipalité de Cayamant et considère que ce dossier est clos.
En plus d’en arriver à cette décision, le MAMOT remercie la directrice générale, Julie Jetté, de la collaboration dont elle a fait preuve dans ce dossier depuis sa nomination à titre de directrice générale de la municipalité de Cayamant.
Les faits
Dans une lettre qu’il faisait parvenir à Mme Julie Jetté, le 4 juillet dernier, le commissaire aux plaintes, Richard Villeneuve, lui indique avoir analysé les éléments qui ont été portés à son attention. Dans le cadre du traitement de la plainte, le MAMOT s’est appuyé essentiellement sur des renseignements transmis par l’ancien directeur général de la municipalité en poste à l’époque. «Il apparaît, selon M. Villeneuve, que certains renseignements soumis à notre attention étaient erronés ou incomplets. Par conséquent, à la lumière des nouveaux renseignements et des explications fournis par la municipalité, le ministère souhaite rectifier certains faits sur lesquels ont reposé nos constats.»
Le MAMOT considère que la municipalité n’avait finalement pas à conclure d’entente avec la MRC de Pontiac pour la gestion du chemin de l’Aigle. La municipalité a également démontré que le document explicatif du budget avait bel et bien été transmis aux citoyens en 2014. De plus, elle comptabilisait distinctement les profits issus du tournoi de pêche des autres revenus municipaux.
Le MAMOT a noté que la municipalité a conclu une entente de cinq ans pour l’entretien du chemin de l’Aigle, qu’elle est présentement en train d’élaborer un programme triennal d’immobilisations pour les années 2017-2019, qu’elle étudie l’opportunité de gérer les profits issus d’événements caritatifs dans ces comptes bancaires distincts et qu’elle entend mettre fin à sa participation financière dans la Coopérative de solidarité de la Forêt de l’Aigle, ce qui est déjà fait.
Le MAMOT est d’avis qu’une municipalité prudente, qui ne souhaite prendre aucun risque, a avantage à s’appuyer sur le montant du contrat incluant les taxes dans l’application des règles d’adjudication des contrats. Il s’agit non pas d’une réprimande pour un acte réalisé par la municipalité, mais plutôt d’un appel à la prudence.


































































































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