Page 26 - La Gatineau 5 octobre 2017
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26 5 octobre 2017 La Gatineau
DERNIÈRE RENCONTRE DU CONSEIL DES MAIRES
L’heure est au bilan pour M. Merleau
LA GATINEAU - Alors que les élections municipales approchent, c’est bientôt le temps pour le préfet, Michel Merleau, de tirer sa révérence. Lui qui a annoncé qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat. Il a présidé il y a quelques semaines la dernière réunion officielle de l’actuel conseil des maires.
Dans son rapport d’activités, Michel Merleau a tenu d’abord à remercier l’équipe de la MRC, «des gens dévoués et dédiés que dirigent de main de maître la directrice générale, Lynn Kearney, et son adjointe, Véronique Denis».
Il y a quatre ans, Michel Merleau a été élu au suffrage universel préfet de la MRC. Dès la fin de sa première année à la préfecture, il lui a fallu composer avec «des réformes majeures imposées par Québec, pour assainir les dépenses publiques et atteindre un meilleur équilibre budgétaire. Je demeure convaincu que ces réformes étaient nécessaires, mais la façon de procéder m’a laissé sur mon appétit. Je comprends qu’il n’y a pas de bonnes façons d’annoncer et d’exécuter une mauvaise nouvelle, mais le gouvernement du Premier ministre Couillard n’a pas mesuré les impacts négatifs de la réforme sur les contribuables, surtout ceux des régions dites éloignées comme la Haute-Gatineau dont le centre de services est Maniwaki. Ce fut le cas notamment en santé avec la perte d’une importante cohorte de cadres supérieurs. La menace de perdre des services de proximité est toujours
omniprésente et en inquiète plusieurs.»
Dans le monde municipal, il y a d’abord eu une ponction de 300 000 $ dans les subventions aux organismes de développements économiques, quelques mois avant l’annonce de l’abolition des CRÉ (Conférence régionale des élus) et du retrait de l’obligation pour les MRC de maintenir les CLD. À l’automne 2014, la MRCVG a amorcé une autre petite réforme en provoquant l’abolition de Tourisme Vallée-de-la-Gatineau et une restructuration de l’accueil des organismes sous le même toit à Maniwaki, au 186, rue King. «Cette restructuration a été complétée de façon accélérée en janvier 2015 quand la MRCVG a intégré les effectifs du CLD pour former sa direction du développement économique et social,
▲ Photo prise à l’occasion de la dernière réunion officielle du conseil des maires.
commente Michel Merleau. Une rationalisation s’imposait. Les effectifs en développement sont passés de 13 à 8 personnes.»
En matière d’aménagement du territoire, Michel Merleau croyait pouvoir livrer un nouveau schéma d’aménagement et de développement, «mais c’était rêver en couleurs. Nous avons cheminé de façon positive, mais un nouveau schéma ne sera pas en vigueur dans la MRCVG avant la fin de 2018. La procédure est extrêmement longue». La MRCVG a cependant adopté son Plan de développement de la zone agricole (PDZA) et elle y a affecté une personne-ressource.
Autre dossier travaillé : «La mise en valeur à la fois du corridor de la rivière Gatineau et de la Route 105, à des fins récréotouristiques et industrielles. Il devrait aussi en être de même de la route 117, la Transcanadienne qui relie Montréal à l’Abitibi et qui traverse notre MRC sur une distance de plus ou moins 150 kilomètres. La route 107 qui traverse les municipalités d’Aumond et de Déléage mérite également une sérieuse réf lexion. Elle peut s’avérer une alternative à la 105, entre Maniwaki et la route 117, en situation d’urgence.»
Parmi les bons coups, le préfet souligne la tenue en 2017 des premières séances de la Cour municipale de la MRC des Collines-de-l’Outaouais au Palais de justice de Maniwaki.
En matière de développement économique, «ma principale préoccupation a été le maintien des acquis, notamment au chapitre de l’industrie forestière et des approvisionnements des usines en matière première en provenance des terres publiques, explique Michel Merleau. Nous avons notamment demandé au gouvernement provincial, par l’intermédiaire de notre députée-ministre Stéphanie Vallée, de nommer un médiateur dans le dossier de l’harmonisation des coupes forestières avec la communauté du Lac Barrière. Nous avons aussi maintenu actif un comité ad hoc regroupant les principaux intervenants forestiers publics et privés dans le but d’entretenir le dialogue entre les forestières et les fonctionnaires dans l’application du nouveau régime forestier».
Michel Merleau s’est impliqué dans le dossier de l’école St-Michael’s de Low, menacée périodiquement de fermeture. «Grâce à l’intervention de notre députée- ministre, le sort de Saint-Michael’s a été réglé en 2017, par l’annonce d’importants
investissements (4,2 M$) de la part du ministère de l’Éducation, explique-t-il. La survie de Saint-Michael’s est un élément déterminant de la vitalité du sud de la MRCVG, un élément indispensable à la revitalisation de ce secteur qui, faut-il le rappeler, est à un peu plus de 30 minutes du centre-ville de Gatineau, limitrophe de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, une des deux MRC du Québec qui connaissent les plus fortes hausses démographiques, année après année.»
La MRCVG a travaillé avec la RIAM (Régie intermunicipale de l’aéroport de Maniwaki) pour la mise en valeur des infrastructures aéroportuaires. «Notre aéroport est nettement sous-utilisé et il est de notre responsabilité de le faire connaître et de recruter de nouveaux utilisateurs, selon Michel Merleau. Oui, il est permis d’espérer que la Vallée-de-la-Gatineau développe un créneau relié à l’aéronautique.»
En début de mandat, Michel Merleau s’était engagé à travailler en plus étroite collaboration avec les communautés des Premières Nations sur le territoire de la MRCVG : «On doit travailler en très étroite collaboration avec les Premières Nations, dans un esprit de respect mutuel de nos différences culturelles et par souci de créer des situations gagnantes-gagnantes.»
Au cours de la dernière année, la MRCVG a lancé une invitation aux MRC Pontiac et Témiscamingue «pour unir nos voies et nos forces pour convaincre les gouvernements et la communauté d’affaires qu’il est viable et rentable d’investir chez nous. À trois, nous avons investi dans une étude qui porte le nom de Cap sur l’Ouest, une estimation des retombées économiques et fiscales de la valorisation du potentiel des MRC Pontiac, Témiscamingue et Vallée- de-la-Gatineau. Cette étude doit conduire à un plan d’actions concrètes visant la rétention et l’expansion des entreprises existantes sur nos territoires respectifs et la prospection de nouveaux investissements, autant publics que privés, pour créer de nouveaux emplois, attirer des jeunes diplômés, des jeunes familles et les retenir chez nous».
Parmi les déceptions, Michel Merleau souligne cependant l’abolition du cours d’armurerie (DEP) à Maniwaki.
Le préfet a tenu à remercier «les 17 maires des municipalités de la MRCVG, des gens dévoués qui, chacun à sa façon, ont à cœur le maintien d’une saine qualité de vie des contribuables qu’ils/elles représentent».


































































































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