Page 14 - La Gatineau 16 février 2012
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14 La Gatineau - JEUDI 16 FÉVRIER 2012
Louis Thibault gère une équipe dynamique
Le Centre de recherches sur les communications invente un nouveau sonomètre
JEAN LACAILLE
OTTAWA - Louis Thibault, originaire de Maniwaki, gestionnaire du Groupe de systèmes audio de pointe au Centre de recherches sur les communications Canada (CRC) depuis 1992, un orga- nisme d’Industrie Canada, a fièrement accepté, au nom des membres de son équipe, un Prix Emmy pour l’invention d’un sonomètre particulier, lors du Gala du Consumer Electronic Show sous l’égide de l’Academy of Television and Sciences des États-Unis, qui avait lieu à Las Vegas, au Nevada, le 12 janvier dernier.
«C’est un honneur qui rejaillit sur l’en- semble de l’équipe du CRC. Nous en sommes très fiers. Il est très rare qu’un organisme canadien soit récompensé pour ses efforts. Il s’agissait d’un troisième Prix Emmy pour notre équipe. Le sonomètre que nous avons conçu est déjà sur le mar- ché et il est en grande demande auprès de chaînes télévisées partout à travers le monde. C’est en quelque sorte, une petite révolution dans le monde des communi- cations», explique Louis Thibault, fils de Louise et Gérald Thibault de Maniwaki.
Qu’est-ce que c’est ?
Le sonomètre est un appareil destiné à mesurer le niveau de pression acoustique qui est couramment utilisé dans les études de pollution sonore pour quantifier toutes sortes de bruit mais surtout les bruits in- dustriels et environnementaux.
Les variations du volume préoccupent depuis longtemps les téléspectateurs. Toutefois, ces fluctuations irritantes pour l’oreille, entre les émissions de télévision et les pauses publicitaires ainsi qu’entre les canaux de télévision, deviendront une chose du passé grâce à une méthode
normalisée de mesure de l’intensité sonore et à un niveau de l’intensité sonore recommandé.
Le CRC, conscient du problème, a par- ticipé aux travaux de normalisation de la mesure de l’intensité sonore du Secteur des radiocommunications de l’Union in- ternationale des télécommunications (UIT) et l’un de ses chercheurs a mis au point le sonomètre sur lequel s’appuie la norme internationale.
«On ne saurait être plus ravi des tra- vaux de recherche novateurs du Groupe des systèmes audio de pointe du CRC», déclare, sur le site Web du CRC, son pré- sident, M. Jean-Luc Bérubé.
Le gestionnaire, Louis Thibault, a ac- cepté le Prix Emmy au nom de l’orga- nisme. Il était accompagné de Gilbert Soloudre, ancien employé du CRC, qui a conçu l’algorythme du sonomètre et qui reçu son propre prix.
Une incidence sur l’industrie
Les travaux novateurs de l’équipe de chercheurs du CRC ont une forte inci- dence sur l’industrie et les grandes orga- nisations du secteur de la radiodiffusion continuent de mettre à jour leur réglemen- tation et leurs pratiques recommandées pour y intégrer l’usage du sonomètre.
La mise en marché
Louis Thibault a confirmé à La Gatineau que la mise en marché du sono- mètre allait bon train. Il est fabriqué et mis en marché par plusieurs dizaines de manufacturiers à travers le monde. La plupart des télédiffuseurs majeurs dont la CBC, la SRC et TVA au Canada, NBC, CBS, Fox, et ABC aux États-Unis et d’autres entreprises du même genre en Europe, sont en train d’acheter certains de ces sonomètres dans le but de les in- clure graduellement dans leurs studios et leurs pratiques quotidiennes.
Le niveau sonore perçu
«Nous devions comparer les valeurs du niveau sonore déterminées par les appa- reils de mesure avec les valeurs du niveau sonore subjectives perçues par les utilisa- teurs. Nous avions besoin d’une base de données sur la façon dont les gens en- tendent les sons provenant de la radio ou de la télévision», précise Louis Thibault dans le bulletin Coup d’oeil technologique du CRC.
Dans les faits, cela signifie, selon Louis Thibault, que lorsque vous réglez le vo- lume de votre téléviseur, votre oreille sert de filtre passe-haut, c’est-à-dire qu’elle est moins sensible aux sons de basse fré- quence. «Puisque l’ouïe est plus sensible aux hautes fréquences, soit les fréquences dominantes de la voix humaine, il faut fonder le calcul du volume sur la sonie des fréquences plus hautes.»
Le sonomètre aura une incidence consi- dérable, notamment sur les activités de la Société Radio-Canada (SRC). La seule possibilité de mesurer le niveau sonore a fait faire un bond prodigieux au domaine des communications. La prochaine étape
François Rancy, directeur du BR de l’Union inrernationale des télécommu- nications (UIT), Christoph Dosch, pré- sident de la commission d’études 6 de l’UIT, Craig Todd, directeur des tech- niques informatiques de Dolby Laboratories, Gilbert Soulodre, Camden Labs, Louis Thibault, gestionnaire des Systèmes audio de pointe au CRC et Steve Lyman, ingénieur supérieur-ra- diodiffuseur chez Dolby Laboratories.
consistera à adopter un niveau sonore approuvé par tous. Et cela se produira, selon les membres de l’équipe du CRC, lors de la prochaine réunion de l’UIT pré- vue à la fin d’avril.
L’ordre du jour indique que les délégués devront choisir un niveau normalisé pour tous les programmes destinés à la radiodiffusion.
«Cette valeur ne signifie certainement pas grand chose pour les spectateurs, mais ses résultats seront étonnants si les délé- gués qui participeront à cette importante réunion acceptent la proposition. Les spectateurs n’auront plus à se précipiter sur leur manette pour régulariser le son au terme d’une émission et de la diffusion d’un message commercial», conclut Louis Thibault.
MANIWAKI – Les jeunes font face régu- lièrement à différents conflits. Il est donc important de les outiller très tôt pour les habiliter à régler leurs problèmes. Suicide Détour a initié la venue de trois pièces du Théâtre Parminou pour les élèves de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-
l’Outaouais (CSHBO) avec la collabora- tion de Mme Nicole Duquette du regrou- pement Agir ensemble et réussir.
La pièce, Double vie, portant sur la ci- toyenneté au coeur du cheminement de vie, a été présentée, à trois reprises, à tous les élèves du secondaire 3, 4 et 5 de même
qu’au CFER et FMSS le 3 février dernier. Passions, aspirations et rêves. Et à quel point il est important d’en avoir. Ceux-ci peuvent nous rendre bien confortables dans un lieu, un environnement et nour- rissent notre envie de nous y impliquer et d’y rester. Qui sait où ces passions, aspira- tions et rêves nous mèneront.
La pièce «Visage à trois faces» portant sur l’intimidation, a été présentée les 7 et 8 février à tous les élèves du 2e et du 3e cycle du primaire. Cette pièce a pour objectif de contrer la violence chez les jeunes. En tra- vaillant sur l’estime d’eux-mêmes, la réso- lution de conflit et l’approche coopérative, on souhaite donner aux jeunes des outils
qui leur permettront d’avoir une meilleure communication entre eux et, ainsi, réduire l’agressivité et l’intimidation.
Trois représentations de la pièce «Bons vivants», portant sur les droits et responsa- bilités des enfants, sont prévues pour le 20 mars prochain et s’adressent à tous les élèves de secondaire I et II. Cette activité a pour objectif de faire reconnaître et dé- fendre les droits et responsabilités des en- fants d’ici et d’ailleurs. On souhaite ainsi leur donner les outils qui leur permettront de trouver des alternatives de comporte- ment et des moyens d’action pour amélio- rer leurs conditions de vie, mieux défendre leurs droits d’être acteurs de changement dans leur environnement.
Un guide d’animation pédagogique ac- compagne chaque pièce et propose une démarche avant-spectacle et une démarche après-spectacle, sans oublier le moment de la représentation. Destiné au personnel enseignant et aux élèves, ce guide est un outil simple pour préparer la venue du Théâtre Parminou et propose des ateliers qui aideront les élèves à identifier ces mots et gestes qui font mal, à s’initier à la réso- lution de conflits, tout en explorant des notions d’estime de soi.
Mmes Jacynthe Gagnon et Nicole Duquette, respectivement directrice de Suicide-Détour et coordonnatrice d’Agir ensemble et réussir, espèrent que ces repré- sentations aideront à la persévérance sco- laire et au sentiment d’appartenance des élèves à leurs écoles.
Le Théâtre Parminou est parmi nous
La Vallée de l’art de vivre
Fidèle à vos goûts depuis 4 générations.
À la
BOUCHERIE
GAUTHIER


































































































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