Page 4 - La Gatineau 16 février 2012

4 LaGatineau - JEUDI 16 FÉVRIER 2012
DOSSIER: PLAN RÉGIONAL DE SSANTÉ PUBLIQUE OUTAOUAIS 2009-2012
Les facteurs de risques environnementaux sont présents
JEAN LACAILLE
LA GATINEAU – La santé environnemen- tale veut réduire l’incidence, la morbidité et la mortalité des maladies associées à des facteurs de risques environnementaux.
L’objectif principal dans la région est de maintenir la surveillance et la vigie pour le smog, les maladies d’origine hydrique, l’eau potable, la qualité des eaux récréatives et des lacs, les maladies à déclaration obliga- toire d’origine chimique ainsi que la qualité de l’air intérieur et extérieur.
La surveillance et la vigie en santé envi- ronnementale consistent à conduire des enquêtes, épidémiologiques ou autres, et à organiser les actions appropriées lorsque sont signalés des problèmes potentiels de santé.
La problématique en Outaouais réside dans le fait qu’en Outaouais, 348 réseaux d’aqueducs sont répertoriés, incluant ceux des campings, restaurants, etc. En 2007- 2008, il y a eu 273 signalements de pro- blèmes microbiologiques d’eau potable, dont 119 avis d’ébullition, sans compter les dépassements de normes
physico-chimiques.
La Direction de la santé publique de
l’Outaouais reçoit 20 déclarations de MADO d’origine chimique environnemen- tale chaque année, dont 40 % pour des in- toxications au monoxyde de carbone. Quelques 38 % des appels reçus en 2007- 2008 concernaient les moisissures dans l’environnement intérieur et la salubrité des habitations et milieux de vie.
Pour justifier les interventions, la surveil- lance et la vigie sont des mesures efficaces permettant de protéger la population des risques environnementaux, surtout lorsqu’elles s’inscrivent dans le cadre d’une démarche de gestion des risques axée sur la prévention. Cette démarche débute par l’identification des problèmes les plus importants.
Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, le milieu municipal, la Conférence régio- nale des élus de l’Outaouais, les cliniques médicales, les réseaux privés d’eau potable, le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais et le milieu associatif sont les partenaires de l’Agence régionale de la santé et des services
sociaux de l’Outaouais dans ce domaine spécifique de la santé.
Autre objectif majeur
Il faut soutenir les partenaires intersecto- riels dans leurs actions, notamment pour l’assainissement de la qualité de l’air inté- rieur et extérieur et le contrôle de l’herbe à poux. L’Outaouais est la deuxième région du Québec, après la Ville de Québec, à implanter une cote air santé, qui permettra à la population et aux personnes vulné- rables de s’informer sur la qualité de l’air extérieur et sur les moyens pour protéger leur santé.
Problématique en Outaouais
Selon une étude publiée en 2008, la pré- valence d’allergie à l’herbe à poux se situe à 17,5 % dans la population québécoise. En 2005, 11 % de la population de l’Outaouais souffrait d’asthme, ce qui est supérieur au taux de 9 % pour l’ensemble du Québec. Dans la ville de Gatineau seulement, on évalue à près de 43 000 le nombre de per- sonnes qui souffrent de rhinite allergique (rhume des foins).
Il faut donc justifier les interventions par l’amélioration de la qualité de l’air intérieur et extérieur ce qui exige une
action concertée entre les divers acteurs intersectoriels concernés. Il est reconnu que les retombées positives de l’action intersec- torielle sont importantes.
Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, le ministère de la Santé et des Services so- ciaux du Québec, Santé Canada, Environnement Canada, le milieu munici- pal, la Conférence régionale des élus de l’Outaouais, les associations de quartier, les organismes communautaires, les centres de la petite enfance et le milieu scolaire sont des partenaires essentiels pour la Régie ré- gionale de la santé et des services sociaux de l’Outaouais.
À suivre : La santé au travail.
Le secteur forestier : un manque dramatique de relève
LA GATINEAU – L’inauguration de la première usine au monde de nanocellulose cristalline à Windsor le 26 janvier dernier témoigne des récents efforts d’innovation déployés pour diversifier, optimiser et mettre en valeur les produits du bois.
La nanocellulose cristalline est un dérivé de la fibre de bois qui améliore la résistance, la force et la dureté des produits. Elle peut être mise en contribution dans l’aérospa- tiale, l’automobile, l’industrie cosmétique, l’industrie pharmaceutique, les appareils médicaux, les revêtements, etc. Autres sym- boles du renouveau du secteur : l’annonce de la réouverture de l’usine de Lebel-sur- Quévillon, qui transformera de la fibre de bois en rayonne, un produit textile, et l’inau- guration du stade du PEPS de l’Université Laval, construit avec des poutres de bois lamellé-collé, encore une innovation qui fait l’objet d’un intérêt croissant. Bref, après des années de difficulté, le secteur du bois re- trouve la forme.
Des besoins de relève préoccupants
Les perspectives sont donc très intéres- santes pour les jeunes désirant participer à l’avenir des forêts et contribuer à des concep- tions innovantes de produits du bois à la fois performants et écologiques. «Cependant, pour innover, participer à la relance et mettre en place les changements prévus à la gestion des forêts par le gouvernement du
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Québec pour 2013, nous aurons besoin d’une main-d’oeuvre qualifée en génie fores- tier et en génie du bois. Les besoins de relève sont préoccupants. La pénurie se fait déjà sentir», souligne M. Luc Bouthillier, ing.f, PhD, professeur-chercheur en politique fo- restière à la Faculté de foresterie, de géogra- phie et de géomatique de l’Université Laval de Québec.
Ingénieur forestier : un déficit à combler
Pour relever les défis auxquels fait face le secteur et répondre à la demande, un besoin pressant de relève d’ingénieurs forestiers et d’ingénieurs du bois se fait déjà sentir. À l’heure actuelle, l’Ordre des ingénieurs fo- restiers du Québec prévoit deux fois plus de départs à la retraite que de nouveaux diplô- més en foresterie. En 2020, ce sera trois fois plus. La situation est encore plus critique pour les ingénieurs forestiers spécialisés en opérations forestières. Cinq étudiants par année choisissent le baccalauréat coopératif en opérations forestières, contre une qua- rantaine en aménagement et environnement forestiers.
Ingénieur du bois : des signes encourageants
Dans la dernière année, 62 offres d’em- ploi destinées aux diplômés en génie du bois ont été affichées par le Service de placement de l’Université Laval pour seulement deux finissants ! La diversification des champs
d’activité comme la construction en bois, le bioraffinage, la chimie verte et la concep- tion de produits d’ingénierie en bois, per- mettent une variété d’emplois dans le
domaine. Heureusement, l’engouement pour le baccalauréat coopératif en génie du bois s’est fait sentir cette année avec 20 nouvelles inscriptions par rapport à 8 l’an dernier.
Une conférence pour apprendre à créer son site Internet
MANIWAKI – La SADC Vallée-de-la- Gatineau convie les propriétaires de PME et le grand public à une conférence gratuite de l’expert Web François Charron, mer- credi 22 février à 17h30 à l’Auberge du Draveur de Maniwaki, à la salle des Épinettes. Le populaire chroniqueur télé dévoilera tous ses secrets pour faire un site Internet à succès : Comment sortir sur Google ? Attirer des visiteurs ? Rentabiliser son site ? De plus, il présentera son coffre à outils, dont votresite.ca
Cet arrêt de l’opération «Branchons les PME du Québec dans la région» a pour but d’aider des petites entreprises et travail- leurs autonomes à réaliser leur site Web et leur boutique en ligne.
«Moins de 50% des PME de 20 em- ployés et moins ont un site Internet. Pire, moins de 20% des entreprises québécoises font du commerce électronique et c’est en- core moins reluisant en région. Il est urgent d’aider les PME à se prendre en main»,
affirme Pierre Monette, directeur général de la SADC Vallée-de-la-Gatineau qui invite la population à la conférence.
Celle-ci a aussi comme objectif de dé- montrer aux propriétaires de petites entre- prises, aux travailleurs autonomes, aux responsables d’organismes et à toutes les personnes intéressées, qu’il est facile d’être en ligne. «Si on est capable de mettre une photo sur Facebook ou d’envoyer un cour- riel par Hotmail, on est capable de faire son site, c’est le défi qu’on relève avec les outils votresite.ca», commente François Charron.
Le Web est essentiel à la viabilité des entreprises de la région en 2012. «Une PME qui n’est pas sur le Web, qui ne sort pas dans les résultats de recherche Google et qui ne vend pas en ligne, risque malheu- reusement de fermer ses portes», déplore François Charron.
Information : SADC Vallée-de-la- Gatineau, 819-449-1551.
Courriel rédaction : redaction@lagatineau.com
Courriel direction : direction@lagatineau.com
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• Sous la direction de Denise Carrière
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Représentation nationale : Montréal : 514-866-3131 Toronto : 416-362-4488
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