Page 4 - La Gatineau 8 mars 2012
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4 LaGatineau - JEUDI 8 MARS 2012
Le problème de l’école : l’intimidation; le problème de l’intimidation : l’école
Voilà bientôt 10 ans que je suis directeur en milieu scolaire, au sein de la Vallée de la Gatineau. Au fil des années, nombreux sont les élèves, les parents et les membres du personnel qui sont passés dans mon bureau pour me faire part des difficultés vécues. Entre autres, le phé- nomène de l’intimidation a été une des problé- matiques abordées.
Dernièrement, le gouvernement Charest a déposé un projet de loi ayant pour objectif, de contrer l’intimidation dans les écoles du Québec. TOUS les intervenants scolaires s’en- tendent, avec le milieu de la recherche, pour dire haut et fort que l’intimidation peut faire une différence entre un échec et une réussite. Par conséquent, dans une société où la réussite académique est une priorité, il importe de s’at- taquer à tout ce qui peut contrevenir à la diplo- mation et à la qualification. Il faut lutter contre l’intimidation, c’est une question de cohérence.
Comme direction d’école, je vis de nom- breux malaises dans le débat médiatique ac- tuel. Entre autres, selon mon point de vue, je considère qu’il existe une distance parfois im- portante entre les perceptions que l’on a de l’école et ce qui se vit réellement à l’intérieur des murs. Voici quelques exemples.
À l’école, il y a des gestes d’intimidation par- tout, tout le temps ! Il faut d’abord définir ce qu’est l’intimidation : « L’intimidation est un problème relationnel, caractérisé par des gestes ou des propos négatifs dont l’intention est hos- tile, qui provoquent la détresse chez les vic- times et qui sont répétés au fil du temps. Elle se définit comme un rapport de force entre les intimidateurs et leurs victimes ». (Définition tirée du référentiel de la CEHG, « Agir pour contrer l’intimidation et la violence, c’est l’af- faire de tous »). À l’intérieur des murs de l’école,
il y a des élèves qui vivent des chicanes, qui sont parfois la cible de paroles blessantes, etc. Il ne faut pas conclure automatiquement à l’intimi- dation. Il faut s’attaquer à un défi qui est réel, sans l’amplifier, afin d’éviter toute confusion.
L’école ne fait rien à l’égard de l’intimidation ! À toutes les semaines, à la CEHG (et je sais qu’il en est ainsi à l’intérieur des autres établis- sements de la Commission scolaire), nous trai- tons des cas d’intimidation. À titre d’exemple, au lendemain du suicide de Majorie (en Gaspésie), des enseignants-es ont spontanément pris l’initiative de laisser de côté leur « plan de cours », pour discuter avec les élèves de l’inti- midation et de ses effets. Régulièrement, les membres de la direction arpentent les corridors de l’école pour rencontrer les élèves et interve- nir au besoin. Aussi, l’équipe de première ligne (professionnels, soutien et direction), se ren- contre à tous les jeudis pour faire le point sur les mesures d’appui et de coercition données aux élèves. Tous les midis, des élèves s’adonnent aux sports dans les gymnases, au ping-pong à la récréathèque, aux ateliers de musique (grâce à un partenariat entre l’école et le CLSC), etc. Toutes ces activités sont animées et/ou super- visées par des membres du personnel de l’école. Il est donc faux de prétendre que l’école ne fait rien pour contrer l’intimidation. Elle agit sur ce qu’elle voit, ce qui lui est rapporté et dénoncé par les parents et les élèves !
L’intimidation est le problème de l’école ! Il s’agit plutôt d’une problématique sociale, qui concerne tout le monde. Le phénomène est présent à plusieurs des endroits que nous fré- quentons au quotidien. La preuve en est que, de plus en plus, dans les endroits publics, on voit apparaitre des petits écriteaux pour indi- quer que les écarts de langage et de conduite ne sont pas tolérés. S’il en est ainsi, c’est qu’il y a
en ces lieux, parfois, des comportements « inti- midants ». Ce n’est donc pas une probléma- tique exclusive à l’école. Par conséquent, il ne faut pas demander au directeur d’école et à son personnel de régler, à eux seuls, cette problé- matique. Nous sommes tous co-responsables du « devenir » de nos jeunes.
L’école doit expulser les élèves qui intimident ! Dans les cas où la collaboration de l’élève et/ ou du parent ne sont pas au rendez-vous, je crois que l’école doit envisager une « suspension » de l’élève « intimidant », à l’extérieur des murs de l’école. Cependant, au fil des ans, l’expérience m’a appris ceci : aussi surprenant que cela puisse paraitre, l’élève « intimidant » et l’élève « intimidé » vivent très souvent la même problématique. En fait, tous les deux ne savent pas comment prendre leur place. Le premier le fait en faisant peur, l’autre le fait en s’isolant. Deux réalités, deux problématiques qui, dans les faits, sont similaires. Autant au primaire qu’au secondaire, l’école a le mandat d’accueillir TOUS les élèves, autant « l’inti- midé » que « l’intimidant ». Elle doit cependant chercher à outiller chacun, afin qu’ils ap- prennent tous les deux, à mieux prendre leur place au plan social. L’élève intimidant doit apprendre à respecter l’autre dans ses diffé- rences. L’intimidé quant à lui doit apprendre à s’affirmer, à s’imposer comme individu. Un défi de taille que l’école accepte d’assumer en autant que ce soit un mandat partagé et en complémentarité avec les parents et tous les acteurs sociaux qui ont une influence sur l’élève.
L’intimidation est un phénomène bien pire qu’avant ! Souvenons-nous de la fin des années 1960, début des années 1970, au moment de la naissance des polyvalentes. N’assistions-nous pas, certains soirs, à des batailles entre garçons,
À la suite de ces investissements dans la beauté de notre ville, les commentaires de visiteurs n’ont pas tardé à se faire entendre. Ceux que j’ai entendus expriment tous un haut degré de satisfaction.
L’an passé, par exemple, c’était une touriste du Centre du Québec qui exprimait sa grande satisfac- tion d’avoir pu visiter à pied notre ville, de long en large, et d’avoir pu y trouver suffisamment de sites et d’activités à partir de mon Gîte des Grands Chênes.
Aux deux derniers rallyes Perce-Neige, des équipes de coureurs automobile qui ont logé à mon gîte ont souligné l’attrait indéniable de notre ville. Certains de ces gens étaient venus auparavant et se disaient bien placés pour affirmer que Maniwaki avait bien changé, depuis un certain nombre d’années.
Ça fait bien plaisir d’entendre des visiteurs confirmer que nous avons une ville belle à vivre. Maintenant que l’équipe municipale a bien travaillé à motiver notre fierté, il serait temps pour nos orga- nismes de développement de s’unir pour se donner des projets d’avenir qui contribuent à augmenter notre population tristement en baisse.
Je crois que la Ville a maintenant fait son bout de chemin et qu’il reste à ceux et celles qui ont un mot à dire au niveau politique le devoir de travailler à
à la sortie des classes ? N’avons-nous pas un jour entendu un enseignant dire : « Pas de ba- taille dans ma classe, attendez à l’extérieur ». Aujourd’hui aucun intervenant du milieu sco- laire n’oserait dire une telle chose. Ce qui a changé, c’est notre niveau de tolérance à l’égard de la violence, de l’intimidation, etc. Avec rai- son, comme société, nous convenons mainte- nant qu’il y a d’autres façons, en tant que ci- toyen responsable, de prendre sa place.
En terminant, quelques mots à la ministre de l’éducation... Je consacre entre 50 et 60 heures par semaine à la vie de mon établisse- ment scolaire. J’en conviens, l’école est loin d’être parfaite. Moi le premier, comme direc- tion, il m’arrive de faire des erreurs.
Cependant, je trouve difficile de me faire dire en fin de soirée, au bulletin de nouvelles, que les directions et les membres du personnel des écoles ne s’occupent pas de l’intimidation ! Comme société, on semble tellement convaincu de cette inertie que l’on s’apprête à voter une LOI, dans le but de corriger la situation ! Proclamer une telle chose c’est du même coup, affirmer que les acteurs du milieu scolaire ne se préoccupent pas de leurs élèves ! Vous le sa- vez, C’EST TOTALEMENT FAUX. Nous aimons les enfants – les ados - qui fréquentent nos écoles, nous voulons leur bien. Au quoti- dien, nous consacrons un temps fou à trouver des moyens pour offrir des mesures de soutien aux élèves, à trouver des moyens pour les orien- ter vers la réussite.
Comme société, si nous blâmons l’école de tous les problèmes sociaux, si nous dénigrons ce qu’elle fait au quotidien, si nous la laissons à elle-même (sans ressources, sans moyens), nous perdons un acteur précieux, de premier plan, pour bâtir notre société.
Robert Giard, Directeur CEHG
cette hausse de la population sans laquelle nos com- merces ne peuvent se rentabiliser pour valoir toute la peine qu’on se donne à les tenir vivants.
Une Ville peut appuyer des initiatives, mais elle ne peut selon moi en aucun cas prendre la place des responsables du développement économique. Alors, souhaitons-nous bon développement !
Marthe Hubert, Maniwaki
Je tiens à mon journal, et vous ?
En assistant à l’assemblée municipale, j’ai ap- pris que les élus avaient décidé de confier leur publicité au journal Le Choix, car les coûts étaient moindres. Cette décision m’a choquée.
D’une part, La Gatineau est un journal local qui appartient à des gens d’ici et, d’autre part, Le Choix appartient à Pierre-Karl Péladeau, qui cherche à exercer le monopole, peu importe les moyens pour y arriver.
Pour ma part, j’omets de me procurer ce journal et j’invite ceux qui, comme moi, trouvent que leur journal local est important, à faire de même. C’est dommage pour les marchands qui ont choisi ce jour- nal pour distribuer leurs circulaires, les tarifs sont peut-être bas pour l’instant, mais le seront-ils toujours ? J’en doute.
Francine Hewitt, Aumond
Une entrée de ville vraiment accueillante
C’est pour moi un plaisir de donner du crédit à notre conseil de ville pour les importantes transfor- mations qu’il a faites depuis un an ou deux à l’entrée de la rue Principale Sud, à Maniwaki. (...)
Les espaces publics ont été agrémentés de ban- nières de bon goût, de bacs de fleurs imposants, de lampadaires attrayants qui unissent maintenant les différentes parties de la ville. Je crois qu’on peut se montrer fiers de notre ville qui n’est plus du tout la même. C’est un plus pour notre capacité d’accueil des touristes en ville et dans la région.
Un effort vraiment persistant a été consenti par le maire Robert Coulombe et son équipe, ses diffé- rentes équipes de travail, pour créer des îlots de fraîcheur renouvelés un peu partout dans la ville.
Il est temps de féliciter
Comme société, on blâme plus souvent qu’à leur tour les élus municipaux quand ils ne réussissent pas dans un projet socioéconomique. Mais quand ils réussissent, quand ils font des bons coups, on pour- rait honnêtement les féliciter et leur donner crédit.
Revenant à la rue Principale Sud, disons que les derniers travaux exécutés donnent une touche cha- leureuse et moderne à l’entrée de Maniwaki.
La fin des travaux sur cette voie d’entrée à Maniwaki vient d’ajouter la touche finale à ce sec- teur qui démontre son réel pouvoir d’accueil des
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visiteurs qui nous viennent de Gatineau-Ottawa, via la Réserve indienne. Quelle intéressante unification de nos secteurs ou quartiers ! La Principale Sud fut d’abord repavée après y avoir installé des bordures de protection pour les marcheurs qui vont certaine- ment prendre goût à marcher sur des trottoirs nou- veaux, dans cette zone de Maniwaki dont l’attrait est relevé depuis ces travaux. Il devient plaisant de faire une marche de santé sur ces nouveaux trottoirs qui tendent la main aux résidants de la Réserve ou invitent toute population à se rendre à pied sur ce territoire voisin.
Des nouveaux lampadaires font maintenant le lien entre cette partie de ville et la réserve indienne, dont les infrastructures ajoutent à la liste des attraits touristiques à Maniwaki. Ces nouvelles lampes de bon goût éclairent maintenant les peintures ru- pestres dont l’importance touristique grandit depuis ces investissements.
Les nouveaux locaux des ambulanciers en sont encore plus imposants. Les maisons prennent certai- nement plus de valeur à la suite de ces travaux maintenant finalisés. Des propriétaires auront peut- être le goût d’ajouter à leur «look» pour, eux aussi, donner plus de cachet à cette «nouvelle» partie de Maniwaki.
Des touristes réagissent déjà
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