Page 25 - La Gatineau 19 Avril 2012
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JEUDI 19 AVRIL 2012 - La Gatineau 25
Son métier : mener les élèves vers la réussite
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Depuis 8 ans, Pauline Labelle- Légaré sillonne les cou-
loirs de la Cité étudiante, à la recherche des élèves en difficulté. Sa carte de visite porte le titre d’orthopédagogue. «J’organise du soutien aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage», explique-t- elle. Et de l’avis du directeur, Robert Giard, son intervention est plus que pré- cieuse : «Je suis sûr que beaucoup d’élèves diraient qu’il s’agit d’une aide essentielle,
ça fait une différence dans leur réussite.» Pauline travaille à partir d’une liste de noms. «En juin, je rencontre les ensei- gnants de 6e année de toutes les écoles primaires du Rucher, avec une équipe de professionnels, explique-t-elle. Ils nous parlent des besoins de leurs élèves et donnent les informations à transmettre aux enseignants. D’année en année, nous faisons de même pour chaque niveau du
secondaire.»
Les jeunes sont ainsi suivis tout au long
de leur scolarité. «Je fais des plans d’inter- vention, en rencontrant l’élève, ses parents, ses enseignants. Ce document comprend
Pauline Labelle-Légaré avec Gabriel Gagnon, 16 ans.
sure qu’ils ont bien compris.»
Pauline est passionnée par son métier.
Sa satisfaction principale est de voir le sou- rire et la fierté des élèves lorsqu’ils viennent lui montrer leurs bons résultats. «J’ai le privilège de voir chaque petit pas qu’ils font, de participer à leur réussite, explique-t-elle. Je fais tout pour, si ça ne marche pas nous essayons une autre mé- thode. Sans cette aide, ils décrocheraient, ne vivre que des échecs est mauvais pour leur estime. A force, je noue des liens avec eux. Certains sont partis et reviennent me saluer, une mère m’a appelé pour me dire que son enfant avait réussi son DEP.»
Pauline insiste, sans travail d’équipe, son rôle ne serait pas aussi efficace : «Je
travaille en étroite collaboration avec les enseignants, la psycho-éducatrice Karine Hamel et la conseillère d’orientation France Savoie. Tous les lundis après-midi je rencontre la direction avec les professionnels.»
Robert Giard est aussi convaincu que le rôle de l’orthopédagogue est primordial : «30 % de nos élèves ont des besoins parti- culiers. Pour les mener à la réussite et à la diplomation il faut répondre à ces besoins particuliers. J’invite souvent les professeurs à aller lui donner un coup de main. Ce qui fait la force de Pauline, c’est que peu im- porte la difficulté, elle croit en la réussite de l’élève. Pauline est un morceau impor- tant de la Cité étudiante.»
toutes les mesures d’adaptation qui per- mettent à l’élève de réus- sir. Et le plan le suit après son secondaire.»
Difficultés pour la lec- ture, l’écriture, pro- blèmes de concentration, lacunes en maths, fran- çais, troubles du langage, etc. Tout est noté. Pauline est une oreille attentive pour les élèves, elle les aide à surmonter les échecs : «Ils viennent dans mon bureau pour faire du soutien, qui est assuré par moi ou les enseignants sur leur temps libre. Ils viennent aussi passer leurs exa- mens, parce qu’ils ont besoin de concentration ou plus de temps. Je les laisse seuls ou je reste à
côté d’eux et je les aide à lire les questions, m’as-
Pauline Labelle-Légaré entourée d’enseignantes qui l’aident : Sandee Mayner, secon- daire 1 ; Gail Lafond, secondaire soutien ; Jessie Villeneuve, secondaire 2.


































































































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