Page 6 - La Gatineau 26 Avril 2012

6 La Gatineau - JEUDI 26 AVRIL 2012
Jeremy et Alexandra Whiteduck jouent les héros
JEAN LACAILLE
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG – Jeremy Whiteduck, 9 ans, et sa jeune soeur, Alexandra, 13 ans, de Kitigan Zibi Anishinabeg, qui étaient en visite chez leur père à Déléage dimanche, sont intervenus rapidement auprès de leur belle-mère, atteinte de diabète, aux prises avec une baisse drastique de son taux de glycémie, pour lui prodiguer les premiers soins et composer le 911 pour prévenir les ambulanciers.
«Il était environ 10h30 dimanche. Nous étions en train de nous préparer un déjeuner. Nous avons senti qu’il se pas- sait quelque chose d’anormal dans la
chambre de ma belle-mère qui est diabé- tique. Nous sommes acourus rapide- ment. Elle frissonnait et tremblait. Elle convulsait. Ses yeux étaient hagards et elle semblait totalement absente. Nous avons pensé appeler notre père mais nous ne savions pas où il était. Nous avons jugé bon de signaler le 911 tout de suite. Nous avons bien fait puisque cinq minutes plus tard, les ambulanciers sont arrivés et elle a pu être conduite à l’hôpi- tal de Maniwaki où elle a été soignée», précisent Jeremy et Alexandra.
Alexandra surveillait l’arrivée de l’am- bulance par le fenêtre. «J’ai vu l’ambu- lance qui filait tout droit. Je suis sortie à l’extérieur et j’ai fait signe aux ambulan- ciers qui n’ont pas mis de temps à inter-
Debbie Whiteduck était fière de nous présenter ses enfants Jeremy et Alexandra.
Cinéma du lundi : dernière séance
venir auprès de notre belle-mère.»
La dame est de retour à la maison et se porte bien. «Mes enfants ont fort bien réagi. Ils savaient exactement quoi faire en de telles circonstances eux qui viennent de suivre la formation «Home alone program» qui est offerte par Shilo Cote de Ode Widokazowin sur la rue Fafard à Kitigan Zibi Anishinabeg. Ce programme, complet pour les jeunes, est sanctionnéparleConseilcanadiendela sécurité. Je suis très fière d’eux», précise
leur mère, Debbie Whiteduck.
Très humbles, les jeunes ont indiqué
au journaliste qu’ils avaient fait ce que toute personne aurait fait dans une telle situation. «La chose la plus importante, c’est qu’il faut éviter de paniquer. Il n’était pas question pour mon frère et moi de nous énerver. La condition de
notre belle-mère nous inquiétait. Nous avons gardé notre sang-froid», ajoute Alexandra.
Puis, le petit Jeremy a expliqué la fa- çon dont il s’est pris pour lever sa belle- mère sur le côté pour qu’elle puisse mieux respirer. «J’ai fait ça en douceur pour ne pas qu’elle ait mal. Je l’avais appris dans ma formation.»
Jeremy et Alexandra vivent avec leur mère, Debbie, à Kitigan Zibi Anishinabeg. Jeremy fréquente l’Acadé- mie du Sacré-Coeur alors que sa petite soeur est à l’école Woodland. «Tous les membres de la famille sont fiers de mes enfants. Et je le suis tout autant. Tout est bien qui finit bien», conclut Debbie Whiteduck qui était de passage au jour- nal lundi avec ses deux enfants visible- ment fiers de ce qu’ils avaient accompli.
MANIWAKI – Plus qu’une séance lundi 30 avril, à 19h, à l’auditorium de la Cité étudiante. La Maison de la culture de la Vallée-de-la-Gatineau (MC-VG), avec la collaboration de la Caisse populaire Desjardins de la Haute-Gatineau, de la Cité étudiante de la Haute-Gatineau (CÉHG) et la Coopérative des arts et du patrimoine val-gatinois (CAP-VG), donne une place de choix aux images en mouvement et aux mots qui font rire et pleurer.
À tous les lundis, ou presque, des films fort diversifiés sont en lice. Drames ou comédies qui nourrissent ces soirées de rires, de silences annonciateurs d’émo- tions. Le cinéma entre de nouveau dans
nos vies. Faute de pouvoir utiliser la technique fort moderne du 35mm numé- risé, outil qui sera disponible dans la nouvelle salle, la projection se fait sur un écran de 13 pieds sur 10 pieds, par DVD ou Blu-Ray.
Suite au film, les cinévores, les ciné- philes et tous ceux et celles qui le dé- sirent, peuvent mettre en commun leurs réflexions, leurs idées et leurs trouvailles. La valse, autour des critères esthétiques, idéologiques et narratifs, mènera au dé- voilement des «coups de coeur et des coups de gueule.»
La MC-VG vous invite à «courir les vues du lundi», la renaissance du cinéma dans la Vallée appartient à tous.
Ils sauvent leur belle-mère d’une mort certaine