Page 10 - La Gatineau 31 Mai 2012

10 La Gatineau - JEUDI 31 MAI 2012
JEAN LACAILLE
MANIWAKI - Après quatre années d’affi- lée d’équilibre budgétaire, le Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de- la-Gatineau (CSSS-VG) doit maintenant conjuguer avec un déficit d’opération anti- cipé de l’ordre de 800 000 $ au 31 mars 2012.
«C’est certain que la situation a un im- pact sur le climat qui règne au sein du per- sonnel de notre institution. Mais nous n’avons pas le choix. Pour redresser la barre, nous devrons prendre des décisions qui feront mal. Il faudra être vigilant face à l’avenir. Et la situation ne risque pas de se résorber à court terme. L’année 2013- 2014 sera pire que celle que nous connais- sons actuellement», lance Mme Sylvie Martin, directrice générale du CSSS-VG qui tenait un point de presse en compagnie du président du conseil d’administration de l’institution, M. Jacques Cyr, jeudi dernier à l’hôpital de Maniwaki.
La cause
Comme l’a expliqué M. Cyr, le déficit est intimement lié au débordement impor- tant en hospitalisation de courte durée qui a nécessité l’ajout de personnel en temps
supplémentaire et par le surcroît de travail suscité par ce débordement. «La situation s’est avérée particulièrement difficile avec un taux d’occupation annuel de 99,90 %. Le débordement a été causé en grande par- tie par l’occupation de 12 à 14 lits sur un total de 40 par des clients en attente de places en hébergement (CHSLD). Mais des solutions seront mises en place pour régu- lariser la situation.»
Plan de redressement
Le budget 2012-2013 a été adopté le 16 mai dernier avec un plan de redressement comprenant des compressions budgétaires de 1,4 million $ sur un budget total de 33 millions $ pour l’année financière qui se terminera le 31 mars 2013. Les compres- sions sont en lien direct avec la situation vécue lors du dernier exercice financier.
«En termes concrets, cela veut dire que des compressions budgétaires de 475 000 $ additionnelles pour 2012-2013 seront appli- quées dès maintenant afin de respecter l’application de la Loi 100 touchant les dépenses de nature administrative et des mesures d’optimisation imposées par le ministère de la Santé et des Services so- ciaux du Québec.», rajoute Mme Martin.
Situation difficile
Les membres du conseil
d’administration, les gestionnaires et les employés sont conscients qu’à l’instar de plusieurs CSSS en Outaouais et au Québec, le CSSS-VG entre dans une pé- riode difficile. L’objectif ultime demeure donc le même : maintenir le niveau et la qualité des services.
«C’est en évaluant la performance de tous les départements dans le but d’amélio- rer l’efficacité et l’efficience des ressources disponibles que nous atteindrons l’équi- libre budgétaire tout en maintenant la qua- lité des services. Et notre relation est bonne avec les dirigeants syndicaux», estime Mme Martin.
Les ressources intermédiaires
Dans le but de solutionner la probléma- tique de débordement en hospitalisation de courte durée, le CSSS-VG a débuté immé- diatement les étapes nécessaires au déve- loppement de nouvelles places en res- sources intermédiaires. Ces places permettent d’offrir à une clientèle âgée en perte d’autonomie, un milieu de vie se si- tuant entre l’hébergement longue durée et la maison, en fonction du nombre d’heures- soin par jour.
Deux solutions sont avancées dans le moment : le renouvellement du contrat incluant une augmentation de 7 à 11 lits en
La directrice générale du CSSS-VG, Mme Sylvie Martin, et son président, M. Jacques Cyr, n’ont pas caché que la situa- tion financière actuelle n’était pas relui- sante. «Et il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle soit colmatée à court terme», a indiqué Mme Martin.
ressources intermédiaires avec le parte- naire privé la Résidence La Belle Époque de Maniwaki et le processus d’appel d’offres dans la communauté actuellement en cours pour le développement de 10 nou- veaux lits pour personnes âgées et la clien- tèle présentant une atteinte cognitive.
«Nous savons que le redressement ne se fera pas du jour au lendemain. Mais nous devrons prendre des décisions afin d’équi- librer notre établissement», conclut Mme Sylvie Martin.
Le CSSS-VG doit redresser la barre
Deux nouveaux médecins arrivent en région
JEAN LACAILLE
MANIWAKI - Mme Sylvie Martin et Jacques Cyr ont profité du point de presse de jeudi dernier pour confirmer l’arrivée de deux nouveaux médecins portant à 16 le nombre de médecins omnipraticiens au
Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-la-Gatineau (CSSS-VG).
«Mais je ne m’aventurerai pas à les identifier. Cela m’a joué un tour dans le passé», a tenu à préciser la directrice géné- rale du CSSS-VG, Sylvie Martin.
Les nombreux efforts de recrutement des dernières années semblent apporter
des résultats puisqu’un premier médecin débutera sa pratique au CSSS-VG à la fin de l’été et un deuxième fera de même au début de l’automne.
Dès que ceux-ci seront installés dans la région, le CSSS-VG les présentera à la population. Les administrateurs, de même que les dirigeants, soulignent la présence du Dre Audrey Bertrand, fille du Dr
Henri Bertrand, qui a accepté un contrat d’un an pour assurer le remplacement d’un collègue en congé de maternité. Dre Bertrand demeurera en poste jusqu’en mars 2013.
«Nous nous réjouissons du fait qu’aucun départ de médecin n’ait été annoncé de- puis un bon bout de temps. Cette nouvelle est réconfortante», conclut Sylvie Martin.
ête de la pêche
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Maniwaki, rivière Désert
Samedi : quai public en bordure de la rivière Réglementation de pêche et biologie du poisson
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La rénovation est obligatoire
JEAN LACAILLE
MANIWAKI - Pourquoi rénover le Centre d’hébergement en soins de longue durée (CHSLD) Père Guinard de Maniwaki alors, que tôt ou tard, il faudra le recons- truire ? Parce que le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec oblige le Centre de santé et des services sociaux de la Vallée-de-la-Gatineau (CSSS-VG) à of- frir les services d’hébergement coutumiers aux personnes qui sont actuellement héber- gées et qui n’ont rien à voir avec le fait que l’édifice est de plus en plus désuet.
«Une fois que toutes les rénovations auront été complétées, nous aurons investi quelque 2 millions $ dans ces travaux de rénova- tion», précise Mme Sylvie Martin, direc- trice générale du CSSS-VG.
Les travaux
Ls travaux de rénovation du Foyer Père Guinard en sont à leur phase III qui a dé- buté la semaine dernière. Ces travaux com- prennent le réaménagement du poste des infirmières et de l’aire commune, incluant l’aménagement d’une cuisinette pour per- mettre aux familles de prendre des repas avec les résidents. Les deux phases précé- dentes ont permis de réaménager le rez-de- chaussée (l’ancienne aile du CLSC) avec l’aménagement d’un quai de livraison. La phase IV comprendra divers travaux à la cafétéria au rez-de-chaussée, dont le rem- placement du couvre-plancher. L’ensemble de ces travaux devrait être complété dès juillet prochain.
La construction neuve
Pendant que les travaux de rénovation clas- sés urgents se poursuivent au Foyer Père
Guinard, des efforts importants sont tou- jours investis pour faire avancer le projet de construction neuve d’un CHSLD à Maniwaki.
«Nous avons une bonne nouvelle à ce sujet. Notre projet a été ciblé comme étant la priorité en Outaouais en terme de construction neuve de CHSLD. Étant don- né les courbes démographiques, la de- mande actuelle comprend l’ajout de 30 nouvelles places aux 69 places actuelles au Foyer Père Guinard», précise Sylvie Martin.
Le nouveau plan de projet révisé sera dé- posé sous peu au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.
Sondage
Le CSSS-VG étant un organisme agréé par Agrément Canada, il entre actuelle- ment dans une période de sondage portant sur la mobilisation des employés d’une part et sur la satisfaction de la clientèle d’autre part. Un sondage téléphonique auprès de la population a lieu présentement et se poursuivra jusqu’à la fin de mai, en plus d’une activité de sondage auprès des rési- dents du Foyer Père Guinard et du Foyer d’accueil de Gracefield.