Page 4 - La Gatineau 21 Juin 2012

4 LaGatineau - JEUDI 21 JUIN 2012
Au Grand Lac Rond, des propriétaires riverains inquiets dénoncent l’imposture
Le 28 août 2011 nous avons assisté, ma conjointe et moi, à l’assemble générale an- nuelle des membres de l’Association du Grand Lac Rond.
Nous étions à l’époque préoccupés par la mise en application d’un nouveau règle- ment appelé RCI 2009-206 dont nous avi- ons reçu une copie au chalet. Puisque ce règlement semblait vouloir nous priver d’une partie substantielle de notre terrain le long de la bande riveraine, nous avions besoin de réponses claires à nos préoccupa- tions, des réponses rationnelles et surtout conformes aux lois de la raison et du gros bon sens. Enfin, à nos préoccupations s’ajoutait aussi la pétition d’un groupuscule de propriétaires riverains farouchement décidés à contester l’application dudit règlement.
Donc à l’heure convenue, nous nous sommes présentés à la salle municipale de Bouchette où se tenait l’assemblée générale. Sitôt assis, le président appelait l’assemblée à l’ordre. Une controverse s’installa dès le début de l’assemblée au moment de l’adop- tion de l’ordre du jour. Le porte-parole du groupe pétitionnaire, opposé à l’appui du comité exécutif au RCI, tenta de forcer l’inclusion d’une proposition à l’ordre du jour déjà publié. Le Président fit savoir qu’une telle façon de faire était contraire aux règles et procédures des assemblées délibérantes. Le Président proposa alors d’inclure la proposition au Varia, ce qui fut adopté par les membres de l’assemblée.
Un peu plus tard pendant la présentation du rapport financier, le porte-parole du groupe pétitionnaire, de connivence avec le trésorier de l’association, revint de nouveau à la charge en essayant cette fois de discré- diter le Président en lui reprochant cer- taines dépenses propres à une Association digne de ce nom. Suite à cette interruption disgracieuse, l’assemblée se poursuivit dans un climat tendu. Après les affaires cou- rantes vint enfin le sujet tant attendu : le RCI ou Règlement de contrôle intérimaire 2009-206.
Pour l’occasion, deux représentants de la MRC avaient été invités pour expliquer les tenants et aboutissants du RCI. Leur pré- sentation sur la nécessité de revégétaliser les rives du lac et sur la façon de procéder fut suivie par une période de questions du public.
La période de questions fut rapidement prise d’assaut par le groupuscule de rési- dants opposés au RCI. Au cours des débats qui suivirent, une résidante opposée au RCI a reproché au président d’avoir rédigé et publié un plaidoyer scandaleux en faveur
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du RCI. Cette dernière s’est même permise d’ajouter l’insulte à l’injure en blâmant per- sonnellement le président de lui avoir ainsi fait perdre des occasions de vente de sa propriété riveraine, comme si l’appui du président au RCI venait entacher sa pro- priété d’un vice caché!
À la suite de l’intervention hargneuse de cette résidante, l’assemblée publique pris alors l’allure d’un cirque. Certains proprié- taires riverains, favorables au RCI, ont été pris à partie, rabroués et insultés publique- ment par les opposants au RCI. Plusieurs membres de l’Association quittèrent alors l’assemblée, offensés par les propos désobli- geants et les insultes à peine voilées lancées au président de l’association par les oppo- sants au RCI.
Nous nous apprêtions à quitter nous aussi le cirque sans nous douter que le meil- leur du pire était encore à venir. Les oppo- sants au RCI, maintenant majoritaires dans l’assemblée, y firent régner l’anarchie la plus totale. Ils procédèrent rapidement à la lecture de leur proposition truffée d’affir- mations douteuses et hypothétiques dans le but évident de désavouer le RCI 2009-206. Lecture terminée, quelqu’un proposa le vote!
Le président s’opposa fermement au vote puisque selon les règles et procédures des assemblées délibérantes on ne peut pas pro- céder à un vote sur un item inscrit au Varia. Mais rien n’y fit! Le porte-parole du groupe opposé au RCI, par la force du nombre, réussit à imposer le vote de la salle et la proposition contre le RCI 2009-206 fut adoptée.
Puis vinrent les deux derniers items ins- crits à l’ordre du jour, soit les élections et la clôture de l’assemblée. Normalement, une assemblée délibérante digne de ce nom procède d’abord par la nomination d’un président et d’un secrétaire d’élection et, si nécessaire, à la désignation de scrutateurs mais ici encore, c’est le grand cirque de l’anarchie qui règne en maître.
Le président en exercice, monsieur André Patry, se voyant contraint par réso- lution de prendre position au nom de l’As- sociation contre le RCI, remit sa démission séance tenante. Ici, je dois avouer que je ne trouve pas les mots pour exprimer mon haut-le-cœur face à la suite des événements que je ne peux qualifier autrement que par une prise de contrôle hostile du pouvoir exécutif.
Rapidement, un opposant au RCI 2009- 206 s’empressa de proposer le porte-parole de son groupe au poste de président de l’Association. Ce dernier accepta. Les
autres postes disponibles au sein du conseil exécutif furent tous comblés de la même façon par les opposants au RCI et ils créèrent même de nouveaux postes de di- rection. On ne peut pas parler ici d’élec- tions démocratiques mais plutôt de nomi- nations partisanes arbitraires. Le nouvel exécutif est aujourd’hui entièrement consti- tué des signataires de la pétition opposés au RCI.
Dans le chaos qui suivit, ils clôturèrent l’assemblée sans même prendre quelques minutes pour reconnaître et remercier le président sortant pour les 10 années de bons et loyaux services rendus à la commu- nauté des riverains. C’est à vous en donner la nausée.
Ma conjointe et moi avons quitté l’as- semblée vraiment très peu fiers de la tour- nure des événements et surtout très inquiets quant à l’avenir de notre lac. Pour en avoir été témoins, le Règlement de contrôle inté- rimaire soulève très certainement des pas- sions fortement opposées mais un tel mépris de la part des opposants au RCI dépasse l’entendement! Pourquoi s’opposer avec tant de vigueur à ce qui vise avant tout à protéger notre lac?
Sur le chemin du retour, nous nous sommes donc engagés à approfondir nos connaissances quant aux dangers potentiels qui menacent notre lac. Nous avons pris connaissance de toute la documentation que nous avions prise à l’assemblée et nous avons visité plusieurs sites web dont une liste partielle vous est fournie en fin de texte.
Nous encourageons donc fortement les lecteurs de cet article à faire l’effort d’aller prendre connaissance de l’information dis- ponible et surtout, nous vous exhortons à faire votre propre enquête. Ne vous laissez surtout pas induire en erreur par de faux- prophètes qui vous disent que tout est beau dans le Grand Lac Rond alors qu’aucun d’eux ne peut prédire ce qu’il en sera dans 5, 10 ou 15 ans si nous ne faisons rien au- jourd’hui pour préserver la qualité de l’eau de notre lac. En matière de protection de l’environnement, adopter l’attitude de l’au- truche est carrément inacceptable! N’est-il pas exact qu’il est plus facile de prévenir que de guérir?
Voilà maintenant 2 années consécutives que nous retrouvons des fleurs d’eau d’al- gues bleu-vert sous la glace. Toute la litté- rature consultée est unanime pour dire que la présence de fleurs d’eau de cyanobacté- ries est causée par la prolifération des al- gues bleu-vert dont la croissance est stimu- lée par le surplus de phosphore dans l’eau.
La littérature est également unanime pour dire que ce sont les activités humaines qui contribuent le plus à augmenter la présence du phosphore dans nos lacs.
Malheureusement, la pollution de l’eau n’est pas toujours visible à la surface de l’eau. C’est un peu comme de mettre du sucre dans une tasse d’eau bouillante : on ne peut pas voir le sucre une fois qu’il est dissous mais chose certaine, il est bien là! Il en va de même avec le phosphore présent dans l’eau et les dommages sont sous la surface.
Il y a des sources de pollution contre les- quelles nous ne pouvons pas agir comme le réchauffement climatique ou l’augmenta- tion des rayons UV dû à l’amincissement de la couche d’ozone. Mais chose certaine, il y a plusieurs sources de pollution contre les- quelles nous pouvons agir et surtout contre lesquelles nous devons agir et ce, dès main- tenant. Il faut se responsabiliser individuel- lement et collectivement et arrêter de reje- ter le blâme sur les autres.
Suite à notre collecte d’informations, nous sommes plus que jamais convaincus du bien-fondé du RCI 2009-206 et nous souhaitons que l’application sévère de ce règlement arrive plus tôt que trop tard!
En terminant, nous tenons à remercier la direction du journal La Gatineau d’avoir accepté de publier gratuitement notre ar- ticle. Nous profitons des dernières lignes qui nous sont si généreusement offertes pour inviter tous les propriétaires riverains qui ont a cœur de préserver la belle qualité de vie que nous offre le Grand Lac Rond à être présents lors de la prochaine assemblée générale de l’Association qui aura lieu à la salle municipale de Bouchette, le dimanche 8 juillet prochain à compter de 10h.
Jean Leduc et Denise Brunet.
Quelques sites web d’intérêt à consulter :
http://www.cre-o.qc.ca/images/docu- ments/33.pdf
http://seauvegarde.org/
http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/flri- vlac/algues.htm
http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/al- gues-bv/guide-synth-bonne-pratiq.pdf
http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/ rives/richesse/index.htm
http://www.fihoq.qc.ca/medias/ D1.1.5B-1.pdf
http://grandlacrond.homestead.com/ files/Revegetalisation/Notre_lac un_tour- nant_vital.pdf
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