Page 4 - La Gatineau 28 Juin 2012

4 LaGatineau - JEUDI 28 JUIN 2012
Près de 7 millions $ pour les forêts de l’Outaouais
LA GATINEAU – Un investissement de 5 890 300 $ en forêt pour l’Outaouais, dans le cadre du Programme d’investissements sylvicoles. C’est ce qui a été annoncé au nom du ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable du Plan Nord, M. Clément Gignac, par le ministre délégué aux Transports, ministre responsable de la région de l’Outaouais et député de Papineau, M. Norman MacMillan, la députée de Pontiac, Mme Charlotte L’Écuyer, et la députée de Gatineau, Mme Stéphanie Vallée.
«Malgré le contexte budgétaire actuel, le gouvernement du Québec continue d’ap- porter son soutien au secteur forestier, com- mente Norman MacMillan. Il appuie concrètement des activités qui permettront le maintien de la capacité de production de la forêt québécoise et en assureront la pé- rennité. Mes collègues et moi sommes heu- reux de confirmer ces investissements qui auront un effet tangible pour les
travailleurs sylvicoles de la région de l’Outaouais.»
Le Programme d’investissements sylvi- coles a principalement pour but «d’aug- menter le rendement des forêts québécoises à moyen et à long termes grâce à des tra- vaux d’aménagement qui s’ajoutent à ceux déjà prévus». Il consiste plus précisément à effectuer des travaux sur les sites à plus haut potentiel, à remettre en production des su- perficies mal régénérées et à réhabiliter des peuplements dégradés.
«Grâce aux efforts du gouvernement et de ses partenaires, et à la mise en place du nouveau régime forestier, les forêts québé- coises continueront d’être une source de richesse et de fierté», ajoute Norman MacMillan.
Plus de 1 million $ aussi
Un investissement de plus de 1,1 M$ pour l’Outaouais, dans le cadre du Programme de mise en valeur des res- sources du milieu forestier – Volet II, a
aussi été annoncé.
«Par cette annonce, notre gouvernement
contribue à la mise en valeur des forêts et à la création d’emplois en région dans cette importante année de transition avant l’en- trée en vigueur du nouveau régime fores- tier, souligne Norman MacMillan. Nous assurons ainsi une plus grande régionalisa- tion de la gestion forestière, tout en favori- sant la gestion intégrée et durable des res- sources du milieu forestier.»
Lors du dernier budget, le gouvernement a attribué au secteur forestier une enve- loppe de plus de 500 M$ étalée sur cinq ans, un fonds de valorisation sur le bois de 170 M$ et la somme de 29 M$ pour favori- ser l’utilisation du bois dans la construction.
Le Programme de mise en valeur des ressources du milieu forestier - Volet II, dont le budget annuel est de 25 M$, est destiné à la réalisation d’activités de protec- tion, de mise en valeur et de
développement des ressources du milieu forestier. Il y a par exemple les projets liés à la protection et à la mise en valeur des res- sources du milieu forestier et les projets à vocation multiressources. Ce programme, géré par les conférences régionales des élus (CRE), s’inscrit dans les orientations gou- vernementales en matière de développe- ment économique régional.
«Nos forêts demeurent un vecteur im- portant de l’économie québécoise, selon le ministre Gignac. C’est pourquoi nous po- sons des gestes concrets pour moderniser notre gestion forestière et la rapprocher davantage des citoyens et des communautés qui vivent de la forêt. Nous le faisons en partenariat avec les élus locaux et les inter- venants du milieu forestier. Dans le contexte budgétaire actuel, nous démon- trons encore une fois, par l’investissement annoncé, la priorité accordée aux forêts, pour le bénéfice des travailleurs et des communautés.»
Un effort pour conserver la mémoire des pionniers
RODRIGUE LAFRENIERE
BOUCHETTE – Une équipe infatigable de bénévoles travaille actuellement à réa- liser un projet communautaire d’enver- gure visant à conserver définitivement sur le fer et dans le roc la mémoire des familles pionnières de Bouchette.
En fait, «l’objectif est d’honorer les fa- milles bâtisseuses de cette municipalité, en rappelant l’origine et la composition de ces familles, leur généalogie, et ceci dans le respect du développement de notre village des traditions». C’est ce qu’a confirmé Marc Saumure, qui se dit «un simple porte-parole de l’équipe» qui en arrivera bientôt à la réalisation pleine et entière d’une œuvre surprenante et rassembleuse, appuyée par la municipalité.
Diana Lefebvre et Marc Saumure ont investi au moins mille heures de leur temps à faire des recherches dans le livre «Bouchette et Cameron au fil des ans». Ils ont «fouillé» dans les données des recense- ments de 1861,1871 1891, sur le site Ancestry.ca, dans les registres de mariage, de baptême et de Bouchette et enfin dans des archives de la Gatineau. Le résultat? Ils ont répertorié quelque 166 familles de bâtisseurs de Bouchette. Commence alors le travail de contact des descendants de ces familles même si l’on sait qu’une vingtaine de descendants seront difficiles voire im- possible à rejoindre.
Une réalisation unique en Amérique du Nord
Dans le parc actuel des Bâtisseurs, au cœur du village de Bouchette, une plaque énorme de roc plat se dresse, transportée
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et mise en place par l’entrepreneur Michel Lacroix. Deux plaques de fer de cinq pieds par six pieds se fixeront, recto-verso, à ce bloc de roc ressemblant à un D imposant.
De telles dimensions permettront de graver dans le fer, probablement pour des siècles, quelque 5 000 noms de pionniers et de leurs descendants.
Selon Marc Saumure, il s’agit là d’une réalisation unique au Canada et même en Amérique du Nord. C’est ce que lui confir- ment des experts en archives de Gatineau et des connaisseurs en généalogie. «Ils se disent très impressionnés par le projet de généalogie et ne craignent pas d’affirmer que c’est du jamais vu dans leur carrière et qu’ils désirent assister à l’inauguration de ce monument dédié à la mémoire des an- cêtres», rapporte Marc Saumure.
Un attrait touristique important
Ce dernier avance l’idée de faire de cet arbre généalogique de fer un attrait touris- tique unique. «Si Fred Pellerin est capable d’attirer des milliers de personnes dans son village avec sa traverse de lutins et son arbre (à «pappermanne» bien ordinaire), nous sommes tout autant capables de faire quelque chose de spécial pouvant attirer les baby boomers et autres qui aiment l’histoire et la généalogie», d’ajouter celui qui croit, pour Bouchette, au concept de village des traditions, contes et légendes.
Pour une dizaine de bénévoles, un défi de taille consiste maintenant à contacter des descendants de 130 des 166 familles répertoriées pour leur demander un appui financier de 100$ chacune.
Il s’agit d’un appui qui démontrera la fierté que les familles attachent à leurs ancêtres bâtisseurs de Bouchette et
Une plaque unique en son genre, de par son contenu généalogique et sa référence ancestrale, dévoilera la généalogie des familles bâtisseuses de Bouchette et Cameron. Elle fera connaître les premiers arrivants et leurs descendants successifs. «Ce sera à nous d’en faire la fierté de notre village et une occasion unique d’attrait touristique», commente Marc Saumure.
Cameron.
13 000$ à recueillir au nom de la fierté des bâtisseurs
Au final, cette aide financière permet- tra de rendre à terme ce projet commu- nautaire évalué au total à 18 000$. On sait que le CLD a consenti une aide de 5 000$ dans le cadre du programme Pacte rural. Il reste donc 13 000$ à investir dans la fierté des familles bâtisseuses.
Pour plus de compréhension du projet, précisons qu’une famille bâtisseuse en est une qui a vécu sur le territoire des cantons de Bouchette et de Cameron et qui est ins- crite dans au moins un des recensements.
C’est une famille à laquelle sont reliés dans les registres soit des mariages, des bap- têmes et des décès sur ce territoire qui tire son nom du géographe et arpenteur géné- ral Joseph Bouchette, lequel demeure une figure marquante et une grande autorité en matière de relevés topographiques.
Pour plus d’information sur la généalo- gie de ces familles, on peut entrer en contact avec Diana Lefebvre (465-2659) ou Marc Saumure (465-5890). Pour que l’œuvre généalogique soit inaugurée lors de la fête au village du 8 septembre pro- chain, il faut accélérer la levée de fonds.
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