Page 2 - La Gatineau 12 Juillet 2012
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2 La Gatineau - JEUDI 12 JUILLET 2012
Un musée à ciel ouvert à Bouchette
RODRIGUE LAFRENIERE
BOUCHETTE - Ceux et celles qui circulent sur le chemin municipal entre Bouchette et Ste-Thérèse-de-la-Gatineau peuvent observer depuis quelque temps l’évolution d’un projet qui prend graduellement forme et s’exprime en histoire, en patrimoine et en couleurs.
En effet, une idée lancée autour de la table
de l’Association de la route de l’Eau-Vive, est en train de prendre forme et vie dans la Haute-Gatineau. Cette idée constructive consiste à exposer à Bouchette de la machi- nerie agricole ou forestière ancienne (si pos- sible une bonne vingtaine de pièces), bien à la vue des passants, dans un parc de détente si- tué en bordure de la rivière Gatineau, à quelques centaines de mètres à l’est du pont defer.
traverse» en direction de Ste-Thérèse. Ses commentaires vont dans le même sens. Il se dit particulièrement frappé par les couleurs qui apparaissent, en deux ou trois tons, sur ces machines aratoires d’un autre âge. À son dire, une exposition de vieilles machines rouillées ne lui aurait pas plu du tout ; mais la restauration et la peinture de ces outils en plusieurs couleurs font ressortir tout le côté intéressant de ce projet à propos duquel il féli- cite chaleureusement les réalisateurs.
Un sauvetage de pièces historiques et patrimoniales
L’équipe de sauveteurs de ces machines d’une autre époque relève le défi de trouver, transporter, réparer, peindre, exposer des pièces de musée qui sont déjà et seront gra- duellement exposées sur le site du musée à ciel ouvert, sur le chemin de la rivière Gatineau.
Les membres de ce groupe se disent conscients qu’ils travaillent en quelque sorte au sauvetage ultime de pièces historiques et patrimoniales encore existantes, des objets dont se servaient les pionniers et bâtisseurs de Bouchette et quelques-uns de leurs descendants.
Ils disent savoir «qu’il est minuit moins cinq quant à la récupération des ces pièces de musée qui s’en vont de plus en plus chez les ferrailleurs pour fins de fonte et de vente à d’autres pays comme la Chine».
Quant à eux, chaque machine ancienne de Bouchette qui demeure à Bouchette constitue déjà une victoire historique et patrimoniale réelle. Car l’entente entre les propriétaires et les réparateurs stipule que ces témoins du passé doivent faire partie de l’exposition à ciel ouvert qui s’organise actuellement. Elle doit identifier les héritiers de ces outils, expliquer quel usage on en faisait et par surcroît attirer les visiteurs à Bouchette, à l’entrée sud de la route de l’Eau-Vive.
A tous les sauveteurs de ce patrimoine aratoire et forestier
De fait, chaque propriétaire de telles pièces anciennes, devenues très rares au fil du temps, est invité à devenir de plein droit un sauveteur du patrimoine local et régional, en collaborant avec les chargés du projet de sauvetage.
Ces derniers invitent des propriétaires éventuels de ces machines antiques à prendre contact pour les ajouter au contenu du musée à ciel ouvert, un musée qui cadre bien avec le cachet que se donne Bouchette, village des traditions, contes, légendes.
Il va sans dire que le projet d’un tel musée à ciel ouvert est unique dans toute la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau et peut-être dans l’Outaouais. Ce qui devrait contribuer gran- dement au succès de la démarche des organisateurs.
On estime à une vingtaine le nombre de machines anciennes, jadis utilisées par les pionniers de Bouchette, qui seront intégrées au musée à ciel ouvert, répa- rées, enjolivées, le long de la rivière Gatineau, tout près du pont de fer.
Entre la rivière Gatineau et le chemin de la rivière Gatineau, à une centaine de mètres à l’est du pont de fer, sur un site de détente, s’installe graduellement des machines aratoires anciennes, retapées, peintes, qui s’offrent à la vue du touriste ou visiteur.
Nous avons ici un Marc Saumure visiblement fier du travail de son équipe qui besogne à trouver, réparer, peindre, installer des machines aratoires dont se ser- vaient nos ancêtres de Bouchette. En fond de paysage, la rivière Gatineau, le pont de fer et l’église de Bouchette.
Les commentaires de plu- sieurs touristes, visiteurs, vil- légiateurs, insistent sur «le côté original, intéressant, ins- tructif, historique, patrimo- nial et même artistique de cette initiative» qui tend à dévoiler aux gens de notre époque le genre de machines outils dont nos pionniers se servaient dans leurs travaux agricoles ou forestiers si difficiles.
Par exemple, Gaston Joly originaire de Montcerf, uti- lise souvent ce chemin «de
239, ch. Principal Ste-Thérèse-de-la- Gatineau (Québec) JOX 2XO
Tél. : (819) 449-4541
Paillis de cèdre naturel en vrac, couleurs noir, brun et rouge, disponible à la scierie.


































































































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