Page 5 - La Gatineau 15 Novembre 2012
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JEUDI 15 NOVEMBRE 2012 - LaGatineau 5
Ils ont servi le pays sur le champ de bataille
Caporal Daniel St-Amour, 33 ans, de Maniwaki
«Je suis dans l’armée depuis mes 19 ans. Je me suis engagé pour le défi. J’ai servi six mois en Bosnie en 2006 et six mois en Afghanistan en 2009. Aujourd’hui, je suis basé à Ottawa comme commis. Avant j’étais à Val-Cartier dans l’infanterie. Le plus difficile lorsque j’étais en mission c’est la perte des amis, l’éloignement d’avec la famille, le stress et d’être dans une autre culture. Je n’ai jamais manqué un Armistice depuis l’âge de 12 ans. Il y a quelques années j’étais dans les rangs des cadets.»
De gauche à droite : caporal Daniel St- Amour et caporal Yves Kenney.
Caporal Yves Kenney, 33 ans, de Point-Confort
«Je me suis engagé dans l’armée à 22 ans. Depuis tout jeune je savais que je voulais faire ça. J’ai essayé d’autres métiers mais
j’ai toujours eu ça dans la tête. Je suis à Montréal, au service des transmissions. Je suis allé à Kaboul durant 6 mois, en 2004. C’était une bonne expérience. On ne se rend pas toujours compte combien nos droits sont importants ici.»
Wilfrid Monette, 82 ans, a combattu trois ans en Corée du nord.
Wilfrid Monette, 82 ans, de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau
«Je suis entré dans l’armée à l’âge de 20 ans. Je voulais participer à la guerre de Corée pour faire comme mon père, qui avait combattu durant la Seconde Guerre mondiale. Je suis resté à Val Cartier durant une semaine. Ensuite j’ai pris le train pour aller aux Etats-Unis, dans l’état de Washington. J’étais avec le lieutenant-colo- nel Dastrase. Nous sommes restés là un an, pour suivre un entraînement intensif. A la fin, nous avons passé le baptême du feu, matin et soir. Il fallait notamment ramper par terre, sous des fils barbelés. Puis nous
sommes partis en Corée du nord, par ba- teau. J’y suis resté trois ans, sans revenir une seule fois au Canada. Les combats étaient difficiles, ils se battaient eux autres. Il fallait gravir des montagnes. J’étais avec une mitrailleuse. A un moment nous avons subi une attaque, beaucoup de soldats sont morts, moi je me suis caché sous un ca- mion. Les conditions de vie étaient diffi- ciles. La Reine est venue nous voir là-bas. Nous avons aussi fêté la St-Jean-Baptiste. Quand je suis revenu je me suis marié et je suis devenu plâtrier. Aujourd’hui, je porte mes trois médailles et celles de mon père. Je participe tous les ans à la cérémonie du Jour du Souvenir.»
Un coquelicot géant pour le Jour du souvenir
GRACEFIELD – Les élèves et les en- seignants de l’école de Gracefield se sont rassemblés ven- dredi 9 novembre, dans la cour arrière pour former un co- quelicot géant à l’oc- casion du Jour du Souvenir.
Les élèves étaient en rouge et les ensei- gnants, placés au centre, étaient en noir. Le comité culturel a organisé l’événement, sous la houlette de l’ensei- gnante Sophie Lacourcière.
Quelques dis-
cours ont ensuite été
prononcés par des
dignitaires. «Nos
vétérans ont consenti de grands sacrifices et cette activité leur est consacrée, dans le but de rendre hommage à leur courage et à leur sens du devoir, commente la prési- dente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, Diane Nault. Ces qualités leur ont permis d’accomplir de grandes choses et de mettre leurs vies en péril, pour nous. Ce sont des exemples à suivre et je suis fière de souligner tout le
Le coquelicot géant, avec les élèves en rouge et les enseignants en noir et au centre.
mérite qu’ils ont.»
Diane Nault a remercié «le comité
culturel de l’école pour avoir eu la bonne idée d’organiser un tel événement. Les élèves, en s’habillant de façon spéciale et en formant un coquelicot géant, ont ainsi trouvé une façon tangible de s’identifier aux vétérans de chez nous et de leur mani- fester du respect».
La députée provinciale Stéphanie Vallée était aussi présente, ainsi que la
présidente du conseil d’établissement, Chantal Lamarche, et la directrice ad- jointe de l’école, Josée Brisebois. De même, le premier ministre et le vice-pre- mier ministre du gouvernement scolaire, Mathieu Blais et Samuel Gévry-Carl, ont participé.
À la toute fin de la cérémonie, le poème «Au champ d’honneur», de John McCrae, a été lu. La cérémonie s’est conclue par une minute de silence.


































































































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