Page 10 - La Gatineau 29 Novembre 2012
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10 La Gatineau - JEUDI 29 NOVEMBRE 2012
Drogue, alcool, tabac : NON à la toxicomanie
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Ça commence souvent dans une fête. Des copains proposent une cigarette, un verre d’alcool, de la drogue. Un oui pour essayer, pour faire comme les autres. C’est certain, impossible de devenir accro. Sauf que très vite, ce qui n’était qu’un essai d’un soir peut devenir une dépendance qui bouleverse toute une vie.
Pour inciter les jeunes à dire NON, la Semaine de prévention de la toxicomanie avait lieu du lundi 19 au vendredi 23 no- vembre. La Cité étudiante y a participé en organisant plusieurs activités, animées pour la plupart par la brigade anti-toxico- manie. Un groupe composé de quatre élèves de secondaire 5 : Arianne Lasselle, Arianne Charbonneau, Marilou Ethier et Charlie Labelle.
Le programme
Le lundi, il y avait une tournée de classes pour présenter la brigade, expli- quer le déroulement de la semaine et re- mettre le matériel promotionnel.
Le mardi, un jeu «toxicogénie» était organisé sur l’heure du dîner.
Le mercredi, le film «Dérapage», de Paul Arcand, a été présenté. Sur l’heure du dîner, il y avait un salon des interve- nants, regroupant plusieurs organismes de
Les organisatrices de cette Semaine de prévention de la toxicomanie, Marie-Josée Dumas et Dominik Patry-Boisvenue, les membres de la brigade anti-toxicomanie et l’ensemble des partenaires qui ont participé au salon des intervenants mercredi.
cyberdépendance, jeux de hasard et argent, médias sociaux, dépendance affec- tive, sexuelle.
«Au départ, c’est souvent de la consom- mation en groupe, c’est festif, explique Marie-Josée Dumas. Mais quand la dé- pendance devient très forte, il peut y avoir un repli sur soi, l’absentéisme, des pro- blèmes de comportement en classe, une diminution des notes.»
Selon Marie-Josée Dumas, la toxicoma- nie est très présente. «La consommation commence de plus en plus jeune, constate- t-elle. Beaucoup d’élèves sont concernés et il y a de la consommation chez les adultes ce qui fait en sorte que c’est banalisé chez les jeunes. J’en entends parfois me dire «c’est juste du pote», je leur rappelle que c’est une drogue illégale.»
Elle préconise plus de prévention dès le primaire : «Dès la 6e année, des jeunes ont des propositions ou sont initiés. Des élèves de secondaire 3 sont venus me voir derniè- rement car ils subissent de plus en plus de pression et ne savent plus comment dire non. Les jeunes débutent souvent la consommation sous l’influence des autres.»
Marie-Josée Dumas et Dominik Patry- Boisvenue tiennent à remercier les com- manditaires et partenaires de cette Semaine de prévention à la toxicomanie.
la région.
Le jeudi, un jeu d’association était pro-
posé dans la salle des pas perdus.
Le vendredi, une personne est venue témoigner, auprès d’élèves ciblés, de son
vécu comme consommateur de drogue. L’enseignante en arts plastiques a fait faire des créations à ses élèves, pour sensi- biliser. Les œuvres ont été exposées durant toute la semaine et les élèves étaient invités
à les noter pour déterminer un gagnant. Par ailleurs, un sondage a été effectué
auprès des élèves sur leurs habitudes de vie au sens large : tabac, sexualité, drogue, heures de travail, activités physiques, etc. Les jeunes ont été sondés par Marie-Josée Dumas, intervenante pour l’absentéisme, la toxicomanie et l’intimidation, et Dominik Patry-Boisvenue, agente de réa- daptation pour la commission scolaire.
Ne pas banaliser
Le but de cette semaine était de sensibi- liser, prévenir les dépendances au sens large : drogue, alcool, tabac,
Pourquoi sont-elles membres de la brigade anti-toxicomanie ?
Ariane Lacelle, 16 ans
«J’ai été approchée pour en faire partie car je voulais m’impliquer dans quelque chose pour ma dernière année au secondaire. Je trouve que c’est un sujet important et que c’est bien d’informer les jeunes car beau- coup sont concernés. Souvent, ils ne savent pas ce qu’ils consomment et les effets que ça peut avoir. Cela me permet aussi d’en ap- prendre plus sur ce sujet.»
Marilou Ethier, 17 ans
«C’est un sujet qui m’intéresse et qui nous concerne dans la région. Il faut prévenir les jeunes. Je voulais aussi m’impliquer dans l’école et je trouve que c’est une belle acti- vité. La drogue, l’alcool, toutes sortes de dépendances sont assez présentes donc il est important de distribuer de l’information pour que les jeunes sachent dans quoi ils s’embarquent.»
Charlie Labelle, 16 ans
«Je voulais m’impliquer dans l’école. C’est un sujet qui concerne beaucoup de jeunes. Ils ne savent pas toujours les conséquences que ça peut avoir. J’en ai connu qui ont été dépendants. Beaucoup le font par curiosité mais on devient vite dépendant. C’est pour- quoi il est important d’informer.»
Ariane Charbonneau, 16 ans
«Je voulais venir chercher de l’information. C’est un beau projet, une bonne opportu- nité de m’informer et d’informer les autres. J’anime des activités, comme par exemple un jeu d’association. J’en parle des fois avec mes amis. Je donne le maximum d’informa- tions que je peux donner.»
L’équipe de Mani-Jeunes elle aussi impliquée
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Mani-Jeunes a aussi parti- cipé à la Semaine de prévention de la toxi- comanie. Rencontre avec la directrice, Helen Marga, et la coordonnatrice, Maude St-Jean.
La toxicomanie est un thème impor- tant à Mani-Jeunes ?
Nous sommes subventionnés par l’Agence de la santé et des services sociaux pour réa- liser un projet sur la toxicomanie tout au long de l’année. Nous allons dans les classes de 6e année des écoles du Rucher et au CFER, pour animer des ateliers Prisme qui consistent à faire de la prévention en toxi- comanie. Tous les mois, il y a un atelier toxicomanie à la maison des jeunes et un autre sur l’alcool pour les 14-15 ans. Nous participons à «La gang allumée» en avril qui consiste à faire de la prévention en tabagisme.
Helen Marga, directrice de Mani-Jeunes, Maude St-Jean, coordonnatrice, Jeanne Labelle, animatrice, avec quelques jeunes et la banderole de sensibilisation réalisée durant la Semaine de prévention de la toxicomanie.
passions des jeunes et le concert de Kaïn pour lequel 12 billets nous ont été offerts. Le samedi, il y avait du billard, un quizz toxico et des jeux vidéo. Nous avons aussi animé un atelier au CFER le mardi et participé au salon des intervenants à la Cité étudiante le mercredi.
La toxicomanie est-elle un problème important à Mani-Jeunes ? Présentement, ce n’est pas une probléma- tique importante dans notre clientèle. A la maison de jeunes, depuis toujours, c’est tolé- rance zéro. Mais il faut toujours faire de la prévention, donner des informations en pas- sant par des animations. A l’adolescence, les jeunes veulent souvent expérimenter, ils subissent l’influence des autres. Avec notre thème «intense au naturel», nous voulions leur démontrer qu’il y a d’autres façons d’être intenses qu’en consommant. C’est pourquoi nous sommes allés vers le sport, musique, créativité, pour que chaque ado- lescent puisse voir qu’on peut s’amuser sans consommer.
Quelles ont été les activités durant la Semaine de prévention de la toxicomanie ? Nous avons suivi le thème «intense au natu- rel». Le lundi, c’était intensité créativité, les jeunes ont fait du bricolage. Le
mardi intensité yoga. Le mercredi intensité musicale, avec un atelier guitare. Le jeudi intensité hockey, nous avons joué dehors. Le vendredi intensité maison de jeunes, avec un souper pizza, une discussion sur les


































































































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