Page 15 - La Gatineau 29 Novembre 2012

JEUDI 29 NOVEMBRE 2012 - La Gatineau 15
Douze jours contre la violence envers les femmes
LA GATINEAU — La maison Halte- Femme Haute-Gatineau invite la popu- lation à poser un geste concret lors de la «Campagne des 12 jours d’actions pour l’élimination des violences faites aux femmes». Halte-Femme joint ainsi sa voix à de nombreuses organisations au Québec et ailleurs dans le monde qui participent à cette campagne de sensibi- lisation. Celle-ci s’étend du 25 no- vembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes décrétée par l’ONU, et le 6 dé- cembre, Journée nationale de commé- moration et d’action contre la violence
faite aux femmes.
À l’occasion de cet événement, la mai-
son Halte-Femme Haute-Gatineau veut rappeler que «malgré les avancées sur le plan de l’égalité des sexes, les rapports de domination persistent et la violence à l’égard des femmes demeure bien pré- sente au Québec».
En ce qui concerne la lutte contre les violences faites aux femmes, «le fait de pouvoir briser le silence et avoir accès aux services est notamment facilité grâce au soutien des maisons d’héberge- ment et à l’actualisation des mesures identifiées dans les plans d’action
gouvernementaux en violence conjugale. Toutefois, selon le dernier rapport du ministère de la Sécurité publique du Québec (Statistiques sur la criminalité dans un contexte conjugal, 2012), les femmes constituent encore la grande majorité des victimes de violence conju- gale, soit 81 % en 2011. Qui plus est au Québec, 11 femmes ont été tuées par un conjoint ou un ex-conjoint en 2011 et 7 482 demandes d’hébergement ont été redirigées vers d’autres ressources, par les maisons membres de la Fédération, faute de places disponibles au moment de l’appel».
Au cours de l’année 2011-2012, les maisons membres de la Fédération ont accueilli près de 3 100 femmes et 1 700 enfants pour une durée moyenne de sé- jour de 32 jours comparativement à 21 jours en 2010-2011. Le taux moyen d’oc- cupation national des maisons de la Fédération était de 87 %.
Quant aux femmes vivant de mul- tiples problématiques associées aux vio- lences subies (itinérance, toxicomanie, santé mentale, violence familiale, etc.),
les besoins sont également criants. Le taux d’occupation des maisons membres de la Fédération de ressources d’héber- gement pour femmes violentées et en difficulté du Québec, accueillant ces femmes pour l’année 2011-12, est de 98 %.
La maison Halte-Femme Haute- Gatineau a notamment offert des ser- vices d’hébergement à près de 75 femmes et enfants. Par ses activités de prévention et de sensibilisation, c’est au-delà de 250 personnes qui sont touchées dans la Vallée-de-la-Gatineau.
Afin de sensibiliser la population, l’une des activités des maisons membres de la Fédération de ressources d’héber- gement pour femmes violentées et en difficulté du Québec, dont la maison Halte-Femme Haute-Gatineau, sera de distribuer gratuitement 7 000 sacs réuti- lisables au slogan bilingue «La violence faite aux femmes, plus jamais !» «Violence against women, never again!», dans le cadre des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes.
L’Afeas reste mobilisée
LA GATINEAU - Depuis 1997, l’Afeas provincial, régional et local, organise l’opération «Tendre la main», du 25 novembre au 6 décembre.
«Ces dates ont été choisies au Québec pour nous rappeler des évène- ments d’extrême violence envers des femmes, explique Françoise Lefebvre- Major de l’Afeas de Bouchette. L’objectif de cette Campagne est de rendre visible et dénoncer la violence pour mieux la contrer par des compor- tements respectueux et des attitudes amicales. Personne n’est à l’abri de la violence, tant à la maison qu’à l’école, au travail, dans les hôpitaux, les mai- sons d’hébergement, en fin de compte dans tous les milieux de vie. La
violence peut être verbale, physique, psychologique, sexuelle, économique et de l’intimidation.»
Le conseil municipal de Bouchette, à la demande de l’ Afeas, a nommé le 8 décembre Journée contre l’intimida- tion, pour appuyer les démarches de dénonciation qui se manifestent un peu partout au Québec. Cette demande a été faite à travers tout le Québec.
«Aujourd’hui, l’Afeas continue de lutter contre la violence faite aux femmes à travers le monde et aussi contre la violence envers les enfants, les adolescentes et adolescents, les aînés afin d’ arriver à un monde où l’amour est la loi», conclut Françoise Lefebvre-Major.