Page 15 - La Gatineau 13 Décembre 2012
P. 15

JEUDI 13 DÉCEMBRE 2012 - La Gatineau 15
Gilles Girard rend hommage aux Classels
ISABELLE A. MARTIN
MANIWAKI – Vendredi 7 décembre, Gilles Girard et ses musiciens, dans un hommage aux Classels, nous ont fait re- vivre des moments inoubliables, en inter- prétant les chansons d’un groupe qui a marqué les années 60.
Il a fait son entrée en chantant «Pretty Woman» et le contact avec le public s’est fait dès les premières notes «Yé! Yé!». Puis, questionnant l’assistance sur les lunettes fumées qu’il portait, en raison d’une conjonctivite alors qu’il ne voulait pas annuler le spectacle, il a été convenu finalement de les enlever, pour ne pas altérer l’image des Classels.
Gilles Girard a parlé de «Jeunesse d’aujourd’hui», une émission populaire des années 60, et il est descendu dans la salle pour recruter trois femmes qui sont venues danser le yé-yé. C’est partie pour un spectacle où le rock’n roll, la valse et les voix de tous resteront à jamais gravés dans les murs de l’auditorium de la Cité étudiante de la Haute-Gatineau.
On s’en rappelle, on les chante : «Ton amour a changé ma vie», «Qu’est devenu
notre passé», «Avant de me dire adieu», «Exodus», «Et maintenant». Sans ou- blier l’incroyable «Sentier de neige». Son spectacle, très interactif avec le public, nous en a mis plein la vue.
À 70 ans, Gilles Girard c’est plus que «nous faire revivre Les Classels», c’est une légende vivante qui a su durer, tra- verser toutes les époques, toutes les modes et réussi à ne pas se faire oublier au firmament étoilé de nos artistes les plus célèbres du Québec. Une place bien méritée.
.Vous souvenez-vous?
Les Classels, c’était un groupe formé de Michel Caron, Jean-Clément Drouin, Serge Drouin, Pierre Therrien et Gilles Girard, en 1964. Alors que des centaines de groupes musicaux surgissent au Québec dans les années soixante, Les Classels furent certes parmi les plus célèbres.
Leur image impeccable émane d’une campagne promotionnelle bien orches- trée : «La classe est toujours un bon ar- gument de vente... Class sells! », aurait dit l’un d’eux. Le blanc s’étend des che- veux aux chaussures, en passant par leurs vêtements et instruments.
Contrairement à la plupart des groupes de l’époque, Les Classels misent sur des chansons inédites pour leurs pre- miers enregistrements. Leur album ho- monyme, lancé à l’été 1964, devient rapi- dement un incontournable chez les jeunes mélomanes, tout en trouvant grâce aux yeux de leurs parents, à qui plaît l’apparence distinguée de ces messieurs.
L’année 1965 marque le véritable
Gilles Girard après le spectacle. Malgré une conjonctivite, il a tenu à assurer le concert.
sommet commercial du yé-yé et est lar- gement dominée par la production des cinq hommes en blanc. Leur album «Les Classels en spectacle» comprend les in- terprétations devant public des succès «Ton amour a changé ma vie» et «Avant de me dire adieu», ainsi que des reprises des Platters et des Beatles.
Les Classels sont désormais des ve- dettes établies et il n’est pas surprenant qu’on pense à eux pour la première série de spectacles à avoir lieu sur le site de l’Expo 67. Dans la foulée, le groupe lance un 45 tours de circonstance : «Le monde a rendez-vous à Montréal / Everybody’s Coming To Montreal».
Mais dans les années 70, les nouvelles tendances musicales se succèdent à un rythme effréné. Le groupe se dissout en 1971.
À VENDRE
GSX 800 LTD
4 995$
62, Route 105, Egan-Sud Maniwaki
449-1744
2008


































































































   13   14   15   16   17