Page 7 - La Gatineau 27 Décembre 2012
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JEUDI 27 DÉCEMBRE 2012 - La Gatineau 7
Des nouveautés pour la Pakwaun 2013
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Pour la troisième année, le Club Richelieu La Québécoise prépare la Pakwaun. Les membres se sont réunis jeu- di 20 décembre à l’Auberge du draveur. A un mois de la traditionnelle fête, qui se tiendra du 24 au 27 janvier, elles pro- mettent des nouveautés. «Le programme est pas mal finalisé, commente la
présidente Marie-Claude Grondin. Il ne reste que quelques changements à faire.»
Le samedi, une soirée dansante sera organisée au premier étage de l’Arena, avec Gerry B et Line. Pour 10 dollars, l’entrée permettra d’accéder à cette soirée et au bal à l’huile.
Le dimanche, il n’y aura pas de compé- tition d’hommes forts mais un Défi BMR, organisé par BMR Martel et fils. Une compétition plus grand public, ouverte aux
Une foule d’activités sont au programme de la Pakwaun 2013.
La Grand chef Jerome rencontrera la chef d’Atawapiskat
KITIGAN-ZIBI-ANISHINABEG – «Nous avons faim de justice et soif de res- pect », a déclaré la Grand chef du Conseil tribal de la nation algonquine anishina- beg, Mme Alice Jerome, pour témoigner de son soutien à la chef de la communauté d’Atawapiskat, Theresa Spence, qui a entrepris cette semaine une grève de la faim pour forcer une rencontre avec le Premier ministre Stephen Harper, afin que le Canada respecte les droits issus de traités qu’il a signés.
«Le geste de la chef Spence est un geste de courage et le peuple algonquin est ho- noré que celle-ci ait décidé de mener cette action sur le territoire de la nation algon- quine», a dit Mme Jerome. Cette dernière a rappelé que certaines communautés al- gonquines vivaient elle-aussi dans un état de pauvreté qui s’apparente à la situation d’Atawapiskat et elle déplore les coupures de budget que le gouvernement Harper a imposé aux Premières Nations. «De nom- breux traités ont été signés avec les Premières Nations, mais le contenu de ces documents n’a jamais été respecté par le gouvernement canadien, représentants de la Couronne britannique. Il est temps que le premier ministre Harper assume ses responsabilités et accepte de rencontrer la chef Spence.»
Bien que la crise du sous-financement des services aux autochtones soit un sujet permanent de préoccupation pour les communautés des Premières Nations, c’est le projet de loi C-45 qui a déclenché la vague de protestation qui s’étend mainte- nant à la grandeur du Canada. C-45 pro- pose de modifier le processus par lequel un conseil de bande peut céder au gouver- nement des terres dans une réserve. Pour le moment, la Loi sur les indiens requiert un vote de la «majorité des électeurs de la bande». Avec C-45, seulement le vote majoritaire des électeurs présents à une assemblée de la bande serait suffisant.
En d’autres mots, une poignée de membres pourrait décider de la cession des terres, ce qui va totalement à l’en- contre du rôle de fiduciaire du gouverne- ment fédéral qui est justement de protéger ces terres contre les cessions abusives et les ventes malhonnêtes. Le projet de loi donne également au ministre des Affaires indiennes et du Nord Canada le pouvoir de convoquer une réunion dans une com- munauté à ces fins, indépendamment de la volonté de la communauté ou du Conseil.
Ce geste du gouvernement Harper s’inscrit dans la même politique d’assimi- lation. «Le gouvernement Harper va
autoriser petit à petit la cession de ces terres à des intérêts économiques jusqu’à ce que les Premières Nations n’aient plus aucun territoire et soient dispersés», a dit Mme Jerome en soulignant que ces me- sures attaquent directement les droits des Premières Nations. Qui plus est, ces chan- gements sont imposés sans consultation, alors que la Cour suprême a reconnu à plusieurs reprises que le gouvernement devait consulter les Premières Nations chaque fois qu’une mesure pouvait affec- ter leur mode de vie.
C-45 aura aussi pour effet de retirer tous les lacs et rivières qui étaient sous la protection de la Loi sur les eaux navi- gables. Seule une poignée de lacs et de rivières seront encore protégés alors que des dizaines de milliers de cours d’eau seront ouverts à toute sorte de développe- ment. «Cette décision survient alors que le reste du monde prend conscience qu’il est plus que jamais important de protéger nos cours d’eau source de vie et notre Terre-mère», a dit la Grand chef.
Pour Mme Jerome, ce ne sont pas seu- lement les autochtones qui seront affectés par cette mesure, mais tous les Canadiens qui croient que la protection de l’environ- nement devrait être une priorité.
Les membres du Club Richelieu la Québécoise s’activent pour préparer la Pakwaun qui se tiendra du 24 au 27 janvier.
hommes, femmes et enfants. En invité spé- cial, Hugo Girard, l’homme le plus fort du Canada, sera présent.
Il y aura aussi des randonnées de trai- neaux à chiens gratuites, les samedi et di- manche, entre 12h et 16h.
Côté traditions, les mêmes sont au pro- gramme : le bal à l’huile le samedi soir avec le groupe «Lendemain de veille», la soirée des fleurs le vendredi sur le thème de Las Vegas, la mascarade, la libération du bonhomme siffleux, le souper de saucisses chez Martineau le jeudi, la soirée québé- coise le jeudi également au bar Anijack désormais installé dans la salle Apollo. Il y aura aussi des jeux pour les enfants, courses de VTT, tournoi de hockey sur la rivière.
Derrière la Pakwaun 2013 se cachent
une quinzaine du membres du Club Richelieu La Québécoise, des partenaires et bénévoles, qui promettent encore une fois une très belle fête. «Il est difficile d’évaluer le nombre de personnes venues l’année dernière, précise Marie-Claude Grondin. Il y avait 800 personnes au bal à l’huile, 800 à la soirée des fleurs. Nous es- pérons bien sûr attirer encore plus de monde.»


































































































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