Page 10 - La Gatineau 14 Février 2013
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10 La Gatineau - JEUDI 14 FÉVRIER 2013
Ne pas décrocher de l’école mais décrocher un diplôme
SYLVIE DEJOUY
LA GATINEAU – «Quand nos rêves se réa- lisent, la fierté nous donne des ailes. Quand nos rêves se réalisent, la vie nous apparaît plus belle.» La chanson interprétée vendredi 8 février par la Chorale du Rucher collait parfaitement au thème. La Cité étudiante accueillait le lancement de la quatrième édi- tion des Journées de la persévérance scolaire en Outaouais, qui se tenaient du 11 au 15 février. Cette initiative de la Table éducation Outaouais et de son Comité d’amélioration de la persévérance scolaire (CAPS), vise à souligner l’importance du rôle de chacun pour inciter les jeunes à rester sur les bancs d’école et à décrocher un diplôme.
Sur scène, le magicien-humoriste Daniel Coutu, porte-parole de la persévérance sco- laire en Outaouais. «Sur mon bulletin c’était écrit : difficulté à s’intégrer au groupe, parle
trop fort, est agité, se souvient-il. A 7 ans, mes parents m’ont offert un coffret de magie. J’ai découvert une passion, c’est le mot clé quand on parle de persévérance scolaire. Aujourd’hui à 27 ans, je peux dire que j’ai réalisé mon rêve.»
Plusieurs personnalités ont rappelé aux élèves présents dans la salle l’importance de persévérer, à commencer par Louise Brunet, présidente du CAPS : «Pour la deuxième année, toutes les régions du Québec s’unissent pour mettre l’emphase sur cet en- jeu majeur de la société québécoise. Il faut marteler le message, encourager nos jeunes. La persévérance scolaire est l’affaire de tous. Chaque élève a besoin d’être encouragé chaque jour.»
La députée Stéphanie Vallée s’est dite in- quiète, face à un sondage rendu public en octobre dernier, portant sur les préoccupa- tions des Québécois : «Je suis restée sous le choc quand j’ai vu que seulement 4% des
Le magicien-humoriste Daniel Coutu avec les membres du conseil d’étudiants Carpe Diem : Charles-Antoine Hubert, Lou Félix Larivière et Joëlle Beaucage-Bélisle.
La Chorale du Rucher, avec l’enseignant Sébastien McNeil, a participé au lancement des Journées de la persévérance scolaire, à la Cité étudiante.
personnes sondées considèrent l’éducation comme une priorité et 2% en ce qui concerne la lutte contre le décrochage scolaire. Les jeunes sont notre relève, on ne peut pas se permettre d’en perdre un seul à l’école. Notre rôle d’adulte est de vous dire de ne pas lâcher et de vous encourager même si ce n’est pas facile. Nous avons la responsabilité de vous aider à aller au bout de vos rêves.»
Stéphanie Vallée a aussi rendu hommage aux enseignants et enseignantes : «Vous jouez un rôle majeur dans la vie de nos en- fants. Trop souvent on prend ce que vous faites pour acquis.»
Diane Nault, présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois de l’Outaouais, a souligné l’importance de travailler main
dans la main : «Nous sommes habitués à relever nos manches et à travailler ensemble pour relever des défis comme celui de la per- sévérance scolaire.»
Josée Brisebois, directrice de la Cité étu- diante, et Serge Lacourcière, directeur du Centre de formation professionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau, ont nommé un à un les élèves qui ont été mis en avant cette année pour leurs efforts. Ces derniers ont été invités à se lever, sous les applaudissements.
Enfin, deux élèves ont interprété deux chansons. Ils participent à l’atelier d’initia- tion à la musique, mis en place à la Cité étu- diante. L’une des initiatives qui contribue à la persévérance scolaire en donnant envie aux élèves de venir tous les jours à l’école.
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Enseignants, membres du personnel et élèves méritants, étaient invi- tés au déjeuner de la persévérance scolaire, mardi 12 février. Une initiative du Centre de formation professionnelle de la Vallée- de-la-Gatineau (CFPVG), dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire.
«Historiquement, les sept centres de for- mation professionnelle de l’Outaouais se retrouvaient chaque année à Gatineau, explique le directeur du CFPVG Serge Lacourcière. Cette année, chacun a décidé d’organiser un déjeuner localement. Lundi j’étais au centre de Fort-Coulonge, dont je suis également directeur.»
Les cours de cuisine n’ayant pas encore repris, c’est l’enseignante Linda Lyrette qui s’est chargée de préparer un bon déjeuner. Des diplômes ont été remis aux sept élèves méritants sélectionnés pour leur persévé- rance, dans chacun des DEP : Tommy Savoyard, Chantal Lyons, Annie-Claude Richard, Marie-Eve Dufourd, Hélène Douroin, Luc Charbonneau, Pascal Lemay.
Les élèves méritants du Centre de for- mation professionnelle, sélectionnés pour leur persévérance, avec, de gauche à droite : Tommy Savoyard, Chantal Lyons, Annie-Claude Richard, Hélène Douroin, Marie-Eve Dufourd, Luc Charbonneau, Pascal Lemay.
Déjeuner de la persévérance scolaire
Les chambres de commerce participent à la lutte
MANIWAKI – À l’occasion des Journées de la persévérance scolaire, la Chambre de commerce et d’Industrie de Maniwaki (CCIM), en collaboration avec la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), a tenu à rappeler l’im- portance capitale de la lutte contre le dé- crochage scolaire pour l’avenir de notre société.
«L’éducation est un ingrédient essentiel de l’innovation et un gage de réussite finan- cière pour nos jeunes, affirme Denis Bonhomme, président de la CCIM. Elle est une condition nécessaire au développe- ment de notre économie et de notre société.»
Animée par la volonté de contribuer
activement à ce défi de société et avec la coopération de ses 150 chambres de com- merce membres, la FCCQ a lancé en 2010 l’initiative panquébécoise pour la persévé- rance scolaire. Cette initiative est vouée à sensibiliser les entreprises afin qu’elles s’engagent activement pour la réussite éducative. Les entreprises qui veulent ad- hérer au programme doivent s’abstenir de faire travailler les étudiants qui ont moins de 18 ans après 22h durant la semaine. De plus, elles doivent limiter leur horaire de travail à 16 heures par semaine au maximum.
Chacune des entreprises qui s’engage ainsi recevra un certificat de la part de leur chambredecommerce.«Laluttecontrele
décrochage scolaire nous interpelle tous, chaque petit geste compte et chaque entre- prise peut faire la différence, insiste Denis Bonhomme. Il s’agit d’un défi de taille pour le Québec, qui aura des impacts majeurs sur notre avenir économique.» La CCIM a même fait une place de choix à la Persévérance scolaire, en permettant à la Commission scolaire des Hauts-bois de l’Outaouais de présenter le prix de la Pomme d’or lors du Gala annuel de la CCIM, récompensant un membre de la chambre dans ses efforts à faciliter aux étudiants la conciliation travail-études. Cette année, la FCCQ a conclut un par- tenariat avec la Fondation Mobilys, vouée à mobiliser les Québécois afin
que la réussite scolaire des jeunes soit une priorité collective. La Fondation utilise les technologies d’aujourd’hui pour faire rayonner les actions et les projets liés à la persévérance et à la réussite scolaires, et ce, pour l’ensemble des écoles et orga- nismes du Québec.
Selon les dernières statistiques publiées en décembre 2011, le taux de décrochage était de 17,4% en 2009-2010 et qu’environ 36% des garçons de moins de 20 ans quittent l’école sans aucun diplôme ou qualification.
Pour plus d’information sur cette initiative en faveur de la persévérance scolaire: http://www.fccq.ca/grands-dossiers- main-doeuvre-perseverance-scolaire.php


































































































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