Page 2 - La Gatineau 14 Février 2013
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2 La Gatineau - JEUDI 14 FÉVRIER 2013
Le Sénat vote unanimement la suspension de P. Brazeau
LA GATINEAU - Patrick Brazeau, qui a été accusé la semaine dernière d’agression sexuelle et de voies de fait simple, au Palais de justice de Gatineau, a été suspendu de ses fonctions à la suite d’un votre unanime, mardi 12 février, au Sénat canadien.
En raison de cette suspension, il perd son droit de vote et de participation aux délibéra- tions du Sénat et au comité des affaites au- tochtones. Il perd également son accès aux ressources du Sénat et à son allocation de dépenses, mais conserve son salaire.
La suspension votée par ses pairs sera effec- tive pour la durée des procédures judiciaires auxquelles il fait actuellement face. Patrick Brazeau, qui n’a toujours pas enregistré de plaidoyer à l’endroit des accusations portées contre lui, doit retourner en cours le 22 mars prochain.
Le sénateur Patrick Brazeau, originaire de Maniwaki, a été arrêté à son domicile par la police de Gatineau, jeudi 7 février au matin, suite à un appel au 911. Les événements
entourant cette affaire se seraient produits dans un contexte de violence conjugale, l’iden- tité de la victime n’a pas été révélée.
Emprisonné dès son arrestation, Patrick Brazeau a été remis en liberté après sa com- parution. Il a versé une caution de 1000 $ et devra respecter diverses conditions, dont celles de ne pas s’approcher de sa victime et de demeurer à son domicile de Maniwaki, soit l’adresse qu’il a indiquée au tribunal.
Ce nouveau chapitre controversé de la vie de Patrick Brazeau a entrainé son expulsion du caucus du Parti conservateur, a laissé sa- voir la leader du gouvernement à la Chambre des Communes, Marjory LeBreton. À la suite de cette expulsion, il siégeait comme indépen- dant. Le plus jeune sénateur avait été nommé au Sénat par le Premier ministre Stephen Harper en 2009. Plusieurs politiciens ont ré- clamé qu’il en soit expulsé.
Autres affaires
Ce n’est pas la première fois que Patrick Brazeau fait parler de lui en mal.
Dernièrement, il avait été pointé du doigt dans un reportage du réseau CTV pour avoir réclamé une allocation de logement de 21 000 $, versée aux sénateurs résidant à l’extérieur de la région d’Ottawa, alors qu’il n’aurait pas réellement de résidence permanente à Maniwaki et qu’il aurait plutôt résidé à Gatineau. Une enquête parlementaire a été ouverte.
CTV a également rapporté que M. Brazeau aurait utilisé l’adresse de son ancien beau-père sur une communauté autochtone, à l’insu de celui-ci, afin de réclamer une exemp- tion de taxes à laquelle il n’avait pas le droit, de 2004 à 2008.
Le réseau CTV a aussi ajouté que Revenu Québec aurait procédé à une saisie de salaire de 800 $ par mois pour couvrir une pension alimentaire non payée pour le fils ainé de Patrick Brazeau, et qu’il aurait été requis de rembourser 4 000 $ en arriérés. Sur ce point,
M. Brazeau a répondu par courriel au réseau de télévision qu’il était à jour dans les obliga- tions qui lui étaient imposées.
Des allégations de harcèlement sexuel par une ancienne employée ont fait l’objet d’un recours à la Cour fédérale il y a deux ans. Les faits remonteraient à l’époque où Patrick Brazeau était chef national du Congrès des peuples autochtones. La poursuite a depuis été abandonnée.
Il y a quelques mois, la Presse canadienne a rapporté qu’il avait un taux d’absentéisme très élevé au Sénat : il aurait manqué 25 % des 72 journées de séance et 65 % des rencontres du comité sénatorial des affaires autochtones sur lequel il siège. A la suite de cet article, il avait insulté l’auteure de «salope» sur Twitter.
A cela s’ajoute la mauvaise blague qu’il aurait faite dernièrement sur la chef Theresa Spence, lors d’un événement de financement du Parti conservateur du Canada.
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Contrairement à ce qui a été écrit dans un précédent article, ne pas appe- ler Jean-Paul Gélinas.


































































































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