Page 7 - La Gatineau 14 mars 2013
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JEUDI 14 MARS 2013 - La Gatineau 7
Discorde entre le maire Coulombe et le conseiller Hubert
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – La campagne électorale pour les élections municipales serait-elle déjà lancée ? Toujours est-il que le fossé semble de plus en plus se creuser entre le maire Robert Coulombe et le conseiller Louis-André Hubert.
Dans son édition du jeudi 7 mars, Le Droit affirmait que «des milliers de pages de documents municipaux de la Ville de Maniwaki sont passées bien près de la des- truction, il y a deux semaines, alors qu’une enquête du ministère des Affaires munici- pales, des Régions et de l’occupation du territoire (MAMROT) est toujours en cours pour faire la lumière dans le dossier du Château Logue».
La trésorière de la municipalité a de- mandé au conseil municipal, lors d’une rencontre à huis clos, le 18 février dernier, l’autorisation de détruire une série de do- cuments datant de 2006. Le même article du Droit cite le conseiller Louis-André Hubert qui affirme s’être opposé à la des- truction de ces documents, estimant que certains d’entre-eux pourraient servir aux vérifications faites par le MAMROT.
De retour de Colombie Britannique, où il a assisté à la réunion du conseil d’admi- nistration de la Fédération canadienne des municipalités, Robert Coulombe a convo- qué les médiaux locaux mardi 12 mars. «L’article paru la semaine dernière concernant la gestion des documents m’a mis hors de moi, a-t-il déclaré. Je crois que la mèche était rendue trop courte. Je ne pourrai jamais accepter qu’un élu, c’est-à- dire le conseiller municipal du quartier numéro 4, se permette de faire des décla- rations erronées, sur la gestion des docu- ments à la Ville de Maniwaki, afin de se faire du capital politique sur le dos des élus et surtout du personnel de la Ville.»
Le maire ajoute : «Ce conseiller, qui intervient sur toutes les tribunes afin de démontrer que tout est caché à la Ville, se met encore une fois le doigt dans l’œil, comme il sait si bien le faire. Le personnel de la Ville, comme il le fait tout le temps, informe les conseillers sur tous les éléments qui doivent être transmis à ceux-ci, surtout à ceux qui écoutent. Pourquoi je dis à ceux qui écoutent ? C’est que trop souvent ce conseiller revient sur des éléments, disant ne pas avoir été informé. Cependant, il se fait souvent interpeller par les autres
membres du conseil, lui rappelant que tel ou tel élément a été discuté par les membres du conseil.»
Selon le maire, la trésorière a informé le conseil le 18 février que des documents datant de plus de 7 ans devraient être dé- truits. Robert Coulombe affirme qu’il s’agit «d’une procédure normale dans le cadre de la politique de gestion des docu- ments, sinon il nous faudrait des entrepôts immenses» et que «tous les documents nécessaires au MAMROT pour vérifica- tion, dans le dossier du Château Logue, ont déjà été envoyés».
Louis-André Hubert est le seul conseil- ler à s’y être opposé. «Pour calmer les es- prits, je suis personnellement intervenu, demandant à la trésorière si elle pouvait retarder le processus et attendre au moins 6 mois, pour permettre la vérification par le MAMROT même si, je le répète, les documents nécessaires pour la vérification avaient déjà été acheminés.»
Robert Coulombe a terminé sa déclara- tion par un message à Louis-André Hubert : «Je vous prie de revenir à de meilleurs sentiments et de vous exprimer au conseil comme vous avez toujours pu le faire au lieu de vous adresser aux journaux
comme vous avez pris un malin plaisir à le faire depuis quelques temps. Ce que vous avez fait dernièrement rejaillit négative- ment et inutilement sur la population de Maniwaki, les élus et les employés.»
Concernant les vérifications du MAMROT, pour le moment le ministère n’a pas donné de nouvelles. Dès que ça sera le cas, le maire affirme qu’il fera le point.
«Je ne comprends pas l’agressivité du maire»
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – Joint par téléphone, le conseiller Hubert s’explique : «J’ai juste demandé très poliment qu’on ne détruise pas des documents de nature financière pendant qu’on est sous enquête. C’est le
ministère qui a intenté cette procédure de lui-même. Est-ce qu’on est certains qu’il n’aura pas besoin de ces documents ? Je suis le seul conseiller qui l’a deman- dé. J’ai essayé d’avoir accès aux docu- ments mais ça m’a été refusé donc ça m’inquiète.»
En réponse au maire, Louis-André Hubert déclare : «Je constate que ça rend le maire très agressif et je m’inter- roge. Si Le Droit m’appelle je pense que j’ai le droit de répondre à leurs ques- tions. Je ne comprends pas l’agressivité du maire à mon égard.» A la question de savoir si, comme le dit le maire, il agit pour ses intérêts politique, le conseiller réaffirme que son seul souci était de ne pas voir les documents détruits.
Par ailleurs, dans son édition du mer- credi 13, Le Droit écrit «qu’une nouvelle entente entre la Ville de Maniwaki et M. Lacroix concernant l’utilisation de la passerelle traversant la rivière Désert, ainsi que la location des terrains pour le
parcours de golf, doit être présentée et votée lors du conseil municipal de lundi prochain. Une fois entérinée par le conseil, cette nouvelle entente viendra libérer M. Lacroix d’une dette d’environ 380 000 $ en loyers et intérêts impayés depuis 2002.»
L’article cite Louis-André Hubert : «On nous appelle à voter sur des docu- ments, des votes qui auront un impact financier important. On nous demande de renoncer à des sommes importantes qui nous sont dues, qui sont dues aux contribuables de Maniwaki. Et on nous demande de faire tout ça alors que le ministère des Affaires municipales en- quête précisément sur ce dossier.»
L’article précise qu’il «ne se prononce pas sur la pertinence de faire un trait ou non sur ces sommes dues ni sur la néces- sité de faire des corrections dans les en- tentes précédentes avec le Château Logue mais il se questionne sur le bien- fondé de prendre de telles décisions dans
le contexte actuel.»
Louis-André Hubert recommande la
prudence et d’attendre les conclusions du ministère avant de prendre toutes déci- sions dans ce dossier.
Conférence au Château Logue
MANIWAKI – Le président du Château Logue et associé directeur de la firme comptable Piché et Lacroix, Michel Lacroix, a invité la population à une ren- contre d’information mercredi 13 mars à 16h, alors que La Gatineau était déjà sous impression.
Dans son communiqué, Michel Lacroix écrit : «Cette rencontre fait suite aux diffé- rents articles tendancieux et préjudiciables parus en première page du journal Le Droit à diverses reprises depuis le 22 jan- vier 2013 ainsi que des reportages et com- mentaires de même nature diffusés sur les ondes des éditions régionales de Radio- Canada, télé et radio, ainsi que la station de radio CKOI FM de Gatineau.»
Tous les détails dans notre édition de la semaine prochaine. Vous pouvez aussi aller sur notre site Internet, un compte-rendu sera mis en ligne peu après la conférence sur lagatineau.com
Mathieu Ravignat Député de Pon ac
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Buckingham : Campbell’s Bay : La Pêche : Maniwaki :
Mardi, 12 mars, 18h00 Mercredi, 13 mars, 18h00 Samedi, 16 mars, 14h00 Samedi, 23 mars, 14h00
Téléphone : 1 866 283-8774
Courriel : mathieu.ravignat@parl.gc.ca Site web : mathieuravignat.npd.ca


































































































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