Page 2 - La Gatineau 20 juin 2013
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2 La Gatineau - JEUDI 20 JUIN 2013
Sans aide, pas de prochaine saison pour les Ours blancs
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – L’ambiance était morose lundi 17 juin, lors de l’assemblée générale annuelle du club de motoneigistes Les Ours blancs, qui se tenait au Château Logue. Seulement une vingtaine de personnes étaient présentes, alors que le club compte 539 membres.
Difficultés financières et manque de bénévoles obligent les Ours blancs à poser un ultimatum. Une assemblée sera organi- sée à la rentrée. Si d’ici là il n’y a pas plus de mobilisation, il se pourrait qu’il n’y ait pas de prochaine saison et dans le pire des cas le club pourrait fermer.
«J’attendais une cinquantaine de membres ce soir, il n’y en a que 15, a déplo- ré avec un profond découragement le pré- sident par intérim Yves Cousineau. Je suis très déçu. Comment est-ce qu’on peut faire des élections avec 15 membres dans la salle. Il n’y a même pas assez de personnes ce soir pour remplir le conseil d’administration.»
Difficultés financières
Pour l’exercice financier de l’année pas- sée, les revenus s’élevaient à 345 028 $, les dépenses à 315 105 $ dont 93 659 $ pour l’entretien et l’aménagement des sentiers, soit un excédent de 29 923. Le gros des dépenses est dû au remplacement du pont volé, qui a coûté 55 000 $. A cela s’est ajou- té la tempête de décembre dernier qui a coûté 40 000 $ pour ouvrir 404 km de
sentiers sur les 600 que compte le club (il en reste encore 190 à ouvrir). Le travail de la douzaine de bénévoles et le matériel prêté auraient coûté 500 000 $ s’il avait fallu les payer.
«Il y a beaucoup de travail à faire du côté des finances, a déclaré Sylvain Marchand, qui animait l’assemblée. Ce n’est pas parce que ça n’a pas été bien fait dans le passé. C’est à cause d’une succes- sion d’événements : le pont volé, la tem- pête, les charges du gouvernement qui aug- mentent. Il va falloir s’assoir avec la MRC et les autres partenaires, il va falloir que le milieu nous aide sinon le club ne pourra pas survivre.»
Pour 2013-2014, les prévisions budgé- taires anticipent 268 696 $ de revenus, 277 735 $ de dépenses et des pertes nettes après amortissement de 63 264 $. «Le club est viable mais ça prend des gens pour nous aider à aller de l’avant, poursuit Sylvain Marchand. François Saumure mérite une couronne de laurier pour ce qu’il a fait mais c’est inhumain et je ne ferai pas la même chose si je suis seul.»
Manque d’implication
Le club manque aussi de bénévoles, prêts à devenir notamment gérants de sec- teurs. Ceux qui s’investissent se sentent découragés et déplorent qu’il n’y ait pas plus de volontaires pour les aider.
Durant l’assemblée, il y a eu des élec- tions. Sylvain Marchand a été élu pré- sident, Yves Cousineau vice-président, Lorraine Larocque secrétaire, Pierre
De gauche à droite : Yves Cousineau, nouveau vice-président ; Sylvain Marchand, nouveau président ; Lorraine Larocque, secrétaire.
Le foyer de personnes âgées est prêt en cas d’incendie
GRACEFIELD – Le Centre de santé et de services sociaux de la Vallée-de-la- Gatineau a procédé mardi 18 juin à un exercice d’évacuation incendie, au Foyer d’accueil de Gracefield. Une démarche quis’inscritdansledéploiementduPlan
de mesures d’urgence de l’établissement. À 10 h 30, un feu a été simulé dans une chambre, ce qui a déclenché l’alarme in- cendie et la mise en application des me- sures d’urgence. Tel que le prévoit le plan, uneévacuationcomplèteaétémiseen
place.
Les résidents ont été
déplacés vers le Centre de jour (salle commu- nautaire). L’exercice a pris fin moins de quinze minutes plus tard, une fois que les trois ailes touchées ont été complè- tement évacuées.
En tout, une trentaine de résidents du Foyer d’accueil de Gracefield ont été impliqués. Ils avaient été avisés d’avance de la tenue de l’exercice, afin de limiter le stress vécu, de même que leurs familles.
Pour tirer le maxi- mum d’apprentissage de cet exercice, six
«observateurs» ont assisté à l’ensemble des opérations, à partir de différents endroits dans le bâtiment. Leur tâche consistait à valider l’application des bonnes pratiques en matière de mesures d’urgence et prendre en note des pistes d’amélioration.
Le comité de planification de l’exercice, actif depuis quelques mois, avait aussi re- cruté quatre «cobayes», dont le rôle était de simuler des patients à mobilité réduite. Un mannequin spécial a même été utilisé pour entraîner certains employés dans l’évacuation par brancard dans l’escalier arrière.
Le comité organisateur fera une réu- nion par la suite pour faire le bilan de l’activité, qui sera utilisé pour «exporter» les apprentissages aux employés des autres sites ou des autres quarts de travail. En tout, plus d’une soixantaine d’employés pourront bénéficier de l’expérience.
«Dans les deux dernières années, nous avons mis beaucoup d’efforts pour actua- liser notre Plan de mesures d’urgence, explique explique Jocelyn Carle, directeur responsable du déploiement des mesures d’urgence. Plusieurs formations théoriques
et pratiques été données à notre personnel. Des exercices comme celui d’aujourd’hui nous permettent de valider les éléments inscrits à notre Plan et de donner à notre personnel une expérience pratique impor- tante.Ilestlerefletdenotrefermevolonté d’assurer la sécurité de notre clientèle.»
Il s’agit d’un troisième exercice puisqu’en novembre 2011, dans le cadre d’une formation pratique, le CSSS avait organisé une simulation d’arrivée massive de clients en urgence et en septembre 2012 un exercice d’évacuation avait été orga- nisé au Foyer Père Guinard de Maniwaki. «D’autres exercices seront organisés dans la prochaine année, précise Jocelyn Carle. Il toucheront certainement un autre de nos sites et un autre type d’événement qu’un incendie.»
L’exercice a eu lieu grâce à la précieuse collaboration du personnel, des gestion- naires impliqués, de même que de plu- sieurs partenaires externes dont la brigade de pompiers de la Ville de Gracefield et le Comité des usagers. Le Centre de santé tient à adresser un merci tout spécial aux résidents touchés et à leurs familles pour leur patience et leur compréhension.
Perron directeur de la signalisation, Pierre Martin gérant de Bouchette, Gérard Morin gérant de Lytton-Tortue, Alain Verpeast gérant de Grand-Remous Lytton, Marcel Lafontaine gérant de Bois-Franc, Jean Paquette gérant d’Egan, Maurice Morin gérant de classique-domaine.
Il manque donc un vice-président d’ad- ministration, un trésorier, un directeur local sécurité, un directeur relations pu- bliques, des gérants pour Déléage- Aumond, Baskatong, Aumond-Lac des Iles, Northfiled-Gracefield-Kazabazua, Parc linéaire-Messines-Black Rollway, Lac Cayamant-Forêt de l’Aigle, Maniwaki.
Rendez-vous en septembre
Une nouvelle assemblée sera donc orga- nisée en septembre afin de réévaluer la
situation. Les membres du club sont invi- tés à venir en grand nombre. D’ici là, les Ours blancs vont faire de la publicité afin de trouver les gérants de secteurs manquants.
«S’il n’y a pas plus de réponse du milieu il se pourrait que nous n’ouvrions pas à la saison prochaine, déplorent Sylvain Marchand et Yves Cousineau. Nous ne garantissons pas le maintien du club. Ça prend des gens pour aller de l’avant. Si la région ne se prend pas en main, ce n’est pas la fédération qui ouvrira la saison.»
Si le club des Ours blancs devait fermer, cela aurait des conséquences dramatiques pour la région. L’industrie de la motoneige génère chaque année 7 millions de retom- bées économiques directes en Outaouais.
Les résidents sont évacués par la porte d’entrée.


































































































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