Page 5 - La Gatineau 25 juillet 2013
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Lettre sur l’euthanasie envoyée à Stéphanie Vallée
Par la présente, je vous offre ma réflexion dans le débat sur l’euthanasie qui se déroule actuellement au Québec, car je sais qu’à l’automne prochain vous aurez à voter, à l’Assemblée nationale, le projet de loi 52 sur l’euthanasie. Je remets aussi une copie de cette lettre au journal la Gatineau pour publication.
En tant que société moderne, nous sommes rendus au bord d’un gouffre écologique comme en témoignent le réchauffement planétaire et le déséquilibre climatique catastrophique qui ne cesse d’augmenter. Comment en sommes-nous rendus là ? Les valeurs de notre modernité visent d’abord le confort et les jouissances individuelles et défendent les libertés individuelles aux dépens de ceux de la société, et en ce faisant nous ne cessons de consommer et endommageons la planète et portons atteinte au bien-être de la société tant présente que future.
Maintenant, nous risquons de nous rapprocher au bord d’un autre gouffre quant à notre relation avec la souffrance et la mort parce que nous portons atteinte de façon préjudiciable sur ce que nous sommes et ce que nous allons devenir comme société. Nous voulons légaliser l’euthanasie, car nous voulons mieux nous installer dans notre confort et évacuer de notre vie, autant que possible la souffrance et même abréger la durée de la fin deCvien. Cteresofnitnenacnorceineors valeurs individualistes et hédonistes qui nous
la population en générale que chez beaucoup des professionnels de la santé. C’est cette même crainte, qui trop souvent éloigne le système de santé et les soignants des mourants. Ces derniers peuvent se voir abandonnés, lorsque les soins de fin de vie (soins palliatifs) sont absents ou inadéquats et cela engendre une attitude défaitiste de la part des soignants et de la population en général. Et encore avec cette crainte nous tentons de repousser le mort autant qu’il se peut allant jusqu’à l’acharnement thérapeutique afin d’éloigner la mort. En d’autres mots, l’euthanasie et l’acharnement thérapeutique ont une cause commune et une loi sur l’euthanasie ne ressoudera en rien le problème de l’acharnement thérapeutique.
Soyons vigilants, ce qui est présenté à la population comme une sortie douce de la souffrance cache une autre douceur, soit celle de la pente qui mène doucement dans un dérapage conduisant à moyen terme vers une accessibilité de plus en plus ouverte à l’euthanasie. L’expérience de la Belgique démontre que cette pente douce existe déjà dans ce pays en dépit de ce qu’affirment les protagonistes de l’euthanasie. Naïvement, nous pensons pouvoir décider librement de nos choix de fin de vie. Nous ne mourons pas seuls, mais dans une société qui influence nos
nous voir et voir les professionnels de la santé différemment. Le mourant sera conscient de l’existence d’une option alternative et rapide au soulagement de la souffrance et du fardeau qu’il impose à ses proches et au système de santé et en plus il sera conscient que son entourage partage la connaissance de cette option. Les diverses instances dans le domaine de la santé trouveront une justification pour exercer de la pression visant à en finir avec une longue et exigeante fin de vie. Le mourant sera réceptif à son entourage et il entendra les «sous entendus», il verra les «non verbaux» et il comprendra dans le regard des proches et des soignants l’invitation à réfléchir sur la possibilité de l’euthanasie. Dans un tel contexte de souffrance et de fragilité, peut-on parler d’un choix libre? Le choix du mourant sera motivé surtout par la pression subtile et certaine de l’entourage et il y aura de plus en plus de demandes d’euthanasie.
Les protagonistes de l’euthanasie se sont armés d’arguments qui ne tiennent pas la route, ils invoquent la perte de dignité ressentie invoquée par le mourant comme une raison justifiant l’euthanasie. Il s’agit d’un faux argument, car la dignité de l’être humain est intrinsèque à l’être humain et au-delà de la dignité subjective. C’est notre liberté qui fonde notre dignité et jusqu’au dernier souffle nous avons la possibilité de renverser notre perte de dignité ressentie. La société ne doit pas rester indifférente à cette perte de dignité ressentie, elle a un rôle important à jouer, et elle est invitée à réagir à la souffrance de la fin de vie. La réponse se trouve tant dans la liberté du mourant que dans le concours de ses proches, de ses soignants et de la société en
général.
Dans mon expérience de soins de fin de
vie, j’ai été témoin de renversements inespérés chez un mourant qui se reflétait dans le regard, dans l’attitude et le comportement. Une personne déprimée, désespérée et clouée au lit avec des incontinences et des plaies malodorantes pouvait retrouver une confiance dans la vie grâce à une constance des soins, donnés avec compassion, générosité et amour par un personnel dévoué. L’amour s’exprimait par les soins corporels rendus avec attention et délicatesse, avec un bon suivi de la médication tant par le nursing et le médecin et surtout par une attitude d’ouverture dans le respect du silence faisant place à l’écoute.
Voyons clairement la situation pour répondre à une situation complexe et déchirante de fin de vie, ce que l’euthanasie propose est une solution simple et efficace, mais c’est un leurre. La fin de vie nous questionne au plus profond de nous-mêmes et la réponse à l’angoisse et la souffrance doit impliquer toute la société dans un mouvement d’ouverture et générosité envers les mourants. C’est notre rapport malsain que nous entretenons avec la souffrance et la mort qui est en cause. Nous devons avoir le courage de nous questionner et de corriger ce rapport afin de passer à un projet sociétal autrement plus constructif que l’euthanasie. Le respect de l’interdiction de tuer en vigueur depuis des siècles dans différentes civilisations fait partie de notre riche héritage et nous devons le léguer à notre succession et faire autrement serait une trahison et un appauvrissement de la société.
Guy O’Reilly.
Monsieur
Mario Beaumont, Directeur Général de la Caisse populaire Desjardins Gracefield est fier de remettre une contribution financière de 2 000$ à Madame Céline Deslauriers, Présidente du Festival Country Western La Vieille Grange de Gracefield.
Le festival country Western La Vieille Grange sera à 5e édition en 2013. Cette année,
le festival se tiendra du 21 au 25 Août 2013.
Nous profitons
de l’occasion pour leur souhaiter un excellent succès.
Les Hautes
auchxoixe, nettsruertpourt idsaensun moment d’extrême fatigue et de fragilité.
mènent à demander l’euthanasie dans cette période de notre histoire.
Lorsque l’euthanasie sera pratiquée de façon régulière, à moyen terme, il s’établira dans notre société une vision différente du «mourir». Lors de notre fin de vie, d’une façon insidieuse il y aura un changement important qui se sera installé, nous allons
Dans notre modernité, nous voulons mieux contrôler notre vie et tentons de camoufler la menace de la souffrance et de la mort qui nous guette. Cette crainte se trouve, tant dans
Nos fidèles commanditaires vous invitent tous à participer en grand nombre
au tournoi de golf annuel bénéfice de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maniwaki. Sous la présidence d’honneur de Mme Nancy Gagnon, personnalité de l’année au gala de la CCIM. Venez passer une belle journée.
C’est le temps de faire de belles rencontres. Nous serions très heureux
de vous rencontrer et de vous compter parmi nous.
Mercredi 7 août 2013, au Club de golf Algonquin de Messines
Formule Vegas Départ «Shot Gun» 4 écossais / 18 trous à 13h. Encore quelques places disponibles, à qui la chance? Réservation (quatuor ou individuelle)
ou le souper, 819-449-6627 ou info@ccimaniwaki.com
Golf CCIM 2013 - Partenaires majeurs
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Nous profitons de l’occasion
pour leur souhaiter un excellent succès.
32, rue Principale CP 99, Gracefield (819) 463-2849
Commanditaire OR Commanditaires ARGENT
Gestion Mario Delarosbil - Maniwaki
Commanditaire BRONZE
Commanditaire OR (cadeau)
D. BONHOMMME ET ASS.
Centre financier aux entreprises Les Hautes
JEUDI 25 JUILLET 2013 - La Gatineau 5


































































































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