Page 21 - La Gatineau 29 août 2013
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anniversaire
L’ASO
de
Scénario d’un sauvetage
Association de Sauvetage de la Haute-Gatineau - Cahier spécial
La Gatineau 7
Dans le but de mieux expliquer une intervention et aussi pour vous permettre d’être pour quelques instants dans la peau d’un sauveteur de l’ASO, voici un petit scénario.
Pour débuter, il faut savoir que chaque membre de l’Association de Sauvetage est équipé d’une pagette vocale qu’il porte sur lui en permanence. Ce système de pagette est relié directement à la centrale 911.
Tard dans la nuit, dans une maison plongée dans un profond sommeil, une sonnerie retentit. Dans ce silence si apaisant, tous les membres de la famille sont réveillés, même si seulement une personne est membre de l’ASO. Puis un message s’ensuit : il y a une urgence, un accident quelque part, une ou plusieurs personnes ont besoin d’aide. Le temps d’enfiler quelques vêtements et voilà, tous les membres disponibles de l’ASO sont en route pour leur lieu de rassemblement, la caserne des pompiers de Maniwaki.
Quelques minutes suffisent pour arriver au quartier général. La Ville de Maniwaki prête une partie de sa caserne depuis les tout débuts de l’ASO afin de stationner le véhicule d’urgence et autres équipements. Cela sert aussi de point de rencontre pour les réunions qui se font mensuellement. Le prêt constitue une aide primordiale, sans cela les membres ne sauraient être aussi efficaces.
Le premier membre arrivé sur les lieux démarre le camion d’urgence et informe la centrale 911 que l’ASO est prête à intervenir. Les autres sauveteurs arrivent les uns à la suite des autres, les cinq premiers membres arrivés (seulement cinq places dans le véhicule) ne font plus qu’un, les voilà partis en direction de l’endroit où leurs services de sauveteurs bénévoles sont requis, où la vie d’une ou plusieurs personnes est en danger.
Les autres membres qui arriveront par la suite, ou ceux qui n’ont pu prendre place dans le véhicule, se déplacent bien souvent avec leurs véhicules personnels et c’est eux-mêmes qui défraient les coûts d’essence reliés à ce déplacement. C’est pour cette raison que quelquefois, vous rencontrez des voitures avec une plaque
d’immatriculation orange à l’avant dont les feux d’urgence clignotants sont allumés, ce sont les membres de l’ASO qui se rendent à la caserne ou sur les lieux d’une urgence.
Pendant le trajet vers l’incident, les membres à l’intérieur du véhicule sont survoltés d’adrénaline, en espérant que cela ne soit pas trop grave. Bien des choses se passent dans le véhicule, on décide lequel prendra les commandes de l’opération, on l’appelle le «casque blanc», c’est alors lui le premier à aller au-devant de la tragédie, pour ensuite décider des stratégies, les outils et la façon la plus rapide de sortir les victimes, couper le toit, arracher les portières ou soulever l’automobile. La meilleure méthode et surtout la plus rapide, la plus sécuritaire pour les accidentés et pour les sauveteurs.
À ce moment le rôle du «casque blanc» revêt toute son importance, car chaque seconde compte et chaque intervention est différente de la dernière, le travail d’équipe des membres est vital et essentiel. Les sauveteurs sont tellement habitués d’intervenir ensemble que bien souvent, un simple regard «du casque blanc» suffit pour passer les informations nécessaires et les méthodes d’intervention. Souvent, les voitures sont tellement démolies qu’il est difficile de reconnaitre la marque et le modèle et dans cet amas de ferraille, des gens sont coincés en attendant d’être extirpés de leur cauchemar. Malgré les cris et les pleurs des victimes, incarcérées dans leurs voitures déchiquetées par l’impact, les sauveteurs doivent rester concentrés, l’intervention doit être faite rapidement et professionnellement. La tâche n’est pas évidente, mais il est crucial de parvenir à sortir ces gens de leurs fâcheuses postures dont la vie ne tient qu’à un fil, le fil du temps.
Dans pratiquement tous genres de sauvetages, le temps est le pire des ennemis. Il est primordial que dans l’heure qui suit un accident, l’ASO soit arrivée sur les lieux et qu’elle ait sorti ou dégagé la ou les victimes après leur avoir donné les premiers soins ou permis aux ambulanciers de le faire, et que ces derniers aient pu les transporter au centre hospitalier le plus proche. C’est toujours la première
Les membres se déplacent bien souvent avec leurs véhicules personnels. C’est pourquoi quelquefois vous rencontrez des voitures avec une plaque d’immatriculation orange à l’avant, dont les feux d’urgence clignotants sont allumés.
heure qui décide de tout : la survie, les séquelles, le coma...
Sur les lieux, les policiers et les ambulanciers font immédiatement de la place aux secouristes de l’ASO. Tout le monde a un travail à faire et il le connaît très bien. Les policiers font ce qu’il faut pour éviter que l’accident n’en provoque d’autres et pour éloigner les curieux, en régularisant la circulation. Bien souvent, ils prêtent main forte aux sauveteurs. Les ambulanciers apportent les premiers soins aux blessés pendant que les sauveteurs bénévoles s’attaquent à la carcasse du véhicule pour libérer le plus vite possible les blessés. Une synergie s’installe entre les différents intervenants, toutes les équipes travaillent de concert dans le même et unique but, sauver des vies.
Souvent, à la fin d’une intervention, vous pouvez apercevoir les membres bénévoles de l’ASO qui se félicitent entre eux pour les gestes accomplis qui ont permis de sauver encore une fois des vies. On nettoie l’équipement, on le replace dans le véhicule afin qu’il soit prêt à servir encore une fois, pour un autre sauvetage dont on ignore l’emplacement, le genre de voiture, la date, l’heure et même le genre d’urgence qui demandera la présence des membres : accident de voiture, de VTT, de motoneige, sauvetage nautique, recherche en forêt, etc.
De retour à la caserne, on discute de l’intervention et on essaie de trouver la faille ou encore d’autres moyens pour sauver du temps. Ensuite, chacun retourne à la maison pour finir cette nuit de sommeil avec la satisfaction d’avoir encore fait son possible pour sauver d’autres vies. Les sauveteurs s’assoupissent, mais en restant toujours prêts à recommencer. L’aurore arrive vite pour ces gens, qui tout comme vous doivent aller travailler pour gagner leurs vies.
Serge Lacourcière. www.sauvetageoutaouais.com
L’ASO, 35 ans d’excellent travail. Bravo à tous les bénévoles.
Aero-feu
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Bravo à l’ASO pour toutes ces années. Votre travail est exemplaire.
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35e


































































































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