Page 2 - La Gatineau 12 septembre 2013
P. 2

2 12 septembre 2013 La Gatineau
CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE
Deux formations acquises en santé
MANIWAKI - «C’est une grande nouvelle, quelque chose d’important pour la Commission scolaire des Hauts-Bois- de-l’Outaouais, le Centre de formation professionnelle, la région et les élèves.» Le directeur du CFP Vallée-de-la-Gatineau, Serge Lacourcière, était fier d’annoncer, jeudi 5 septembre en conférence de presse, que «le ministère de l’Éducation nous a octroyé deux nouvelles formations qu’on essaye d’avoir depuis deux ans». Il s’agit de l’Assistance à la personne en établissement de santé (APÉS), une formation qui jusqu’ici était empruntée au CFP de Gatineau, et Assistance à la personne à domicile (APAD), dont les premiers cours commenceront en septembre.
Les cartes de ces deux formations appartiennent désormais à la CSHBO. Le principal avantage est d’avoir plus de flexibilité, notamment pour déterminer le nombre d’élèves en fonction de la demande du milieu professionnel.
Ces deux nouveaux DEP seront aussi offerts à Fort-Coulonge, autre antenne du CFP dans le Pontiac. Une troisième cohorte de 20 élèves vient de faire sa rentrée pour l’APÉS. Un montant de 200 000$ sera investi afin d’aménager un lieu de travail pour les 18 à 20 élèves de l’APAD attendus en septembre prochain. «Il faut créer une petite maison à l’intérieur de l’école afin d’apprendre à aider les personnes âgées à domicile», précise Serge Lacourcière.
Répondre aux besoins
«C’est rare qu’on puisse annoncer l’obtention non pas d’une mais de deux
▲ De gauche à droite : Stéphane Marcil et Danielle Dénommée, enseignants ; Serge Lacourcière, directeur du CFP ; Diane Nault, présidente de la CSHBO ; Harold Sylvain, directeur de la CSHBO.
Fin du cours d’armurerie
Journée d’accueil au CFP
MANIWAKI - Cela faisait plusieurs années qu’il était menacé, c’est désormais officiel. Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport a décidé de mettre fin au cours de réparation d’armes à feu, offert par le Centre de formation professionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau (CFP-VG). Pourtant, des élèves venaient de tout le pays pour suivre cette formation, unique au Canada.
Le travail du CFP et de la commission scolaire n’aura pas suffi. Le ministère a envoyé une lettre pour annoncer la mauvaise nouvelle. Les raisons sont floues : raisons budgétaires, pas assez d’emplois pour absorber les élèves, volonté de mettre fin à un cours axé sur les armes.
Toujours est-il que la dernière cohorte commencera le 3 juin 2014 et terminera sa formation en mai 2015. La Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais a obtenu un moratoire d’un an, car le cours aurait dû finir en juin prochain. «Ça nous permettra d’épuiser l’inventaire», précise le directeur du CFP, Serge Lacourcière.
Actuellement, il y a 16 élèves, l’avant- dernière cohorte, qui sont encadrés par trois enseignants. Guy Scherer, professeur, est profondément déçu de cette nouvelle : «Nous ne baissons pas les bras, on va travailler fort pour que le cours continue. Nous avons eu jusqu’à 28 élèves. Nous en avons eu de Colombie-Britannique qui s’efforçaient de parler français pour suivre la formation. Cette année, nous avons un Français et deux élèves de l’Ontario. Même
MANIWAKI - Jeudi 5 septembre a eu lieu la journée annuelle d’accueil du personnel et des élèves du Centre de formation professionnelle de la Vallée-de-la-Gatineau.
À compter de 11h30, les employés du CFP-VG (enseignants, employés de soutien et membres de la direction) et les élèves se sont réunis aux locaux de mécanique automobile pour participer à cette petite fête commune. L’horaire
comprenait épluchette de blé d’Inde et activités sportives (en après-midi). Les épis étaient préparés par Jason Brown, enseignant de mécanique automobile.
Le directeur, Serge Lacourcière, a noté que ce type d’activité contribuait beaucoup à la vie du Centre. Une telle journée d’accueil permet en effet de tisser des liens plus étroits entre les membres du personnel ainsi qu’entre ceux-ci et les élèves.
cartes permanentes en formation professionnelle, commente la présidente de la CSHBO, Diane Nault. Il ne sera plus nécessaire de négocier avec les commissions scolaires voisines.»
Diane Nault a félicité les personnes qui ont travaillé sur ce dossier, en particulier Serge Lacourcière. «Ça aura un impact très important pour la région qui a des gros besoins dans le domaine de la santé», selon la présidente.
Harold Sylvain, directeur général, est convaincu aussi «qu’une telle formation aura des retombées certaines dans le milieu, alors que la population est
vieillissante. Cela assure un centre de formation capable de répondre aux besoins et un personnel de qualité sur place. Il faut savoir que le taux de rétention de nos élèves de la formation professionnelle est le meilleur en Outaouais. C’est dû à la qualité de l’enseignement».
Celui-ci est assuré, pour l’APÉS, par Stéphane Marcil, infirmier auxiliaire à l’hôpital, et Danielle Dénommée, qui a implanté ce DEP et sera aussi responsable de l’APAD. «Pour les gens de la région, c’est merveilleux de pouvoir réaliser leur rêve ici, commente cette dernière. J’ai enseigné à Mont-Laurier et Hull, des
personnes n’avaient pas les moyens ni le temps d’aller y suivre des cours. Je suis contente que les gens de la région puissent y étudier et travailler.»
Car c’est bien là le but du CFP : multiplier les formations afin d’offrir la possibilité d’étudier ici et donc voir moins de jeunes quitter la région. «En quatre ans, nous avons implanté quatre nouveaux DEP, précise Serge Lacourcière. On regarde dans les années futures quels seront les métiers en demande. Pour la santé c’est mission accomplie : le taux de placement des élèves de l’APÉS est de 90%.
Sylvie Dejouy
▲ Menacé depuis plusieurs années, le cours de réparation d’armes à feu accueillera sa dernière cohorte en juin prochain.
l’armée canadienne vient chercher du monde ici.»
Durant les derniers mois, nous avons souvent présenté le portrait d’élèves qui suivaient ce DEP. Des passionnés, dont certains étaient prêts à faire des kilomètres afin de suivre cette formation loin de leurs proches. Nous vous avons aussi parlé de jeunes femmes parfaitement à l’aise dans ce milieu masculin, dont certaines se sont distinguées au concours «Chapeau les filles !»
«On pourrait tomber dans le pessimisme, commente le directeur de la CSHBO, Harold Sylvain. Mais nous regardons plutôt les opportunités qui se présentent. Nous allons commencer à regarder avec le ministère quels pourraient être les scénarios envisageables.»
Sylvie Dejouy
▲ Les participants ont bénéficié de plusieurs activités récréatives en après-midi, dont une compétition de godendards.


































































































   1   2   3   4   5