Page 4 - La Gatineau 12 septembre 2013
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4 12 septembre 2013 La Gatineau
HAUSSE DES TAXES SCOLAIRES
La présidente de la CSHBO s’explique
LA GATINEAU - Face à la grogne suscitée chez les citoyens en raison de l’augmentation des taxes scolaires, la présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais (CSHBO), Diane Nault, a tenu à s’expliquer.
Depuis 2011, la commission scolaire s’est vue imposer par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, des coupures budgétaires qui s’élèvent à 3 226 007$, dont 2 111 591$ cette année.
Le conseil des commissaires a donc décidé d’uniformiser le taux de la taxe scolaire sur l’ensemble du territoire de la CSHBO afin que tout le monde paye le même montant. Avant, ça n’était en effet pas le cas car cela dépendait du rôle d’évaluation. Cette année, tout le monde doit payer 0,28 sou du 100$. La majorité des citoyens a donc enregistré une augmentation, plus au moins grosse.
Courrier du lecteur
«Nous n’avions pas le choix, assure Diane Nault. Nous ne pouvions pas aller chercher cet argent dans le service à l’élève. Et encore, nous ne sommes pas allés chercher le maximum, nous avions le droit d’aller jusqu’à 0,35 sou du 100$. Nous nous sommes limités à ce qui a été coupé dans notre budget. Mais qui nous dit qu’on ne va pas avoir encore des coupures l’an prochain?»
En moyenne, sur l’ensemble du territoire de la CSHBO, la taxe scolaire a augmenté de 31%. La commission scolaire est donc allée chercher 1 441 576$, c’est ce qu’on appelle la péréquation de taxe scolaire. À cela s’ajoutent 670 015$ d’économies, qu’il a fallu faire principalement dans l’administration. «Au centre administratif, on est au minimum du personnel, justifie Diane Nault. Des cadres doivent cumuler deux jobs, on ne peut pas leur en demander plus. Les directions
adjointes ont été coupées de moitié. Nous avons aussi coupé dans les frais administratifs, comme les frais de déplacements. Car nous ne voulions pas couper dans le service à l’élève.»
Diane Nault rappelle que sur un budget de 41 millions de dollars, les taxes scolaires ne représentent que 6 millions de dollars. «Je comprends les gens qui grognent, on ne l’a pas fait de gaieté de cœur, assure la présidente. Mais on a le mauvais rôle alors que c’est imposé par le gouvernement. Il faut que le ministère arrête de pelleter dans notre cour. D’autant que les écoles privées, qui sont subventionnées à 60% par le ministère, ne subissent pas de coupures.»
Québec fait volte-face
Sur l’ensemble de la province, les taxes scolaires ont augmenté jusqu’à 40%. Lors d’une entrevue à TVA nouvelles
Vous jalousez le financement des écoles pri- vées, de l’aide qu’elles ont de nos gouverne- ments. Je vous donne quelques conseils gratuits : qu’attendez-vous pour imiter leurs pro- grammes, leur discipline, leur uniforme, la hau- teur de l’enseignement qui y est donné ? Pourquoi l’école publique ne peut les égaler ? Le manque de volonté ou le manque de vision? Et je ne crois pas que c’est en augmentant le salaire des enseignants que tout va s’arranger. La qualité est là mais il y manque la volonté.
Voici, gratuitement, quelques conseils : faites vos règlements, votre code d’éthique et imposez votre vision ; commencez par nettoyer les salles de cours qui sont des salles de jeux surchargées où les yeux et l’esprit des enfants sont constamment sollicités par des dessins et des jeux ; imposez l’uniforme obligatoire qui fait 80% de la discipline et enraye le taxage ; imposez le vouvoiement qui remettra le respect à l’ordre du jour.
Les enfants d’aujourd’hui ne sont pas diffé- rents de ce que nous étions. Oui les parents ont fait des enfants rois mais quand un roi se fait
dernièrement, Pauline Marois a déclaré notamment : «Parlez-moi pas des taxes scolaires, parce que je suis tellement mécontente de la façon qu’ont travaillé les commissions scolaires. (...) Il y avait une aide temporaire qui leur avait été apportée et plutôt que de travailler depuis les dernières années pour resserrer les règles de gestion, ils ont envoyé ça sur le dos des citoyens.»
Pourtant, la ministre de l’Éducation, Marie Malavoy, avait dans un premier temps jugé que les commissions scolaires n’avaient pas procédé à des hausses excessives. En avril dernier, pour faire face aux compressions de 65,1 millions de dollars, qui s’ajoutaient aux coupes de 150 millions annoncées plus tôt, la ministre avait elle-même invité les commissions scolaires à utiliser les taxes scolaires.
Sylvie Dejouy
remettre à sa place et que la cour (ça c’est nous, les payeurs de taxes) est en accord avec les déci- sions prises, tout le monde va approuver. Vous êtes le conseil d’administration, alors adminis- trez et, comme vous le dites si bien, pensez aux enfants et non à vos comptes de dépenses. Coupez le superflu. J’ai une petite entreprise, La Cartouche Sensée, qui remet de l’encre ori- ginale dans les cartouches originales, autant pour une compagnie que pour la maison, et je vous ai offert mes services pour l’ensemble de la CHSBO, ce qui représente une économie fort appréciable puisque ça vous revient à la moitié du prix du marché, mais vous avez refusé mon offre. Comprenez la leçon suivante : si les commissions scolaires étaient abolies, contrairement au fonctionnement actuel, chaque école serait maître de son budget et de ses décisions et ceci, non pour le bien des fonc- tionnaires mais pour le bien des enfants qui sont notre avenir. L’école n’a-t-elle pas été inventée dans ce but?
Aline Lafond, Aumond.
touchant les services directs aux élèves. C’est pourquoi nous avons décidé, tel que le ministère nous le recommandait et avec l’ap- pui explicite de la ministre Marie Malavoy, de rehausser la taxe scolaire, à l’instar des autres commissions scolaires du Québec.
Nous dénonçons clairement et fortement les insinuations voulant que nous n’ayons procédé aux coupures administratives nécessaires et que nous n’ayons pas agi de façon responsable et conséquente dans le dossier des compressions budgétaires mas- sives qui, depuis quatre ans, frappent le monde scolaire. Nous profitons de l’occa- sion pour réclamer, conjointement avec la Fédération des commissions scolaires du Québec, la tenue d’une rencontre qui pourra servir d’amorce à la négociation d’un nou- veau pacte fiscal.
Je vous prie d’agréer, Mme Marois, l’expres- sion de mes sentiments les plus distingués.
Diane Nault, présidente de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l ’Outaouais.
«Un culot inimaginable»
Madame la présidente, je suis outrée et blessée de votre manque de respect envers les payeurs de taxes et d’impôts qui paient votre salaire et celui de tous les employés de la CSHBO. Je reproduis tel quel les deux dernières lignes de votre article paru dans Le Choix du 4 septembre
La Gatineau
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2013 : «Alors, lorsqu’on reçoit notre compte de taxes scolaires, si ce n’est déjà fait, on reste calme et on pense à l’éducation de nos jeunes.» Pendant que la moitié de la population réclame l’abolition des commissions scolaires (tours de Babel à multiples niveaux, autant onéreuses qu’inutiles) vous nous jouez du violon et pleurez sur la perte d’adjoints. Cela fait 2 ans que le gouvernement vous a demandé de couper, don- nez-nous les noms de ceux qui ont vraiment perdu leur emploi, pas des pourcentages mais des noms.
Pendant que les bureaux ressemblent aux photos de magazines de déco ultra-in ; pendant qu’on quête pour procurer le matériel scolaire à nos enfants défavorisés ; pendant que de plus en plus de familles font appel aux banques alimen- taires ; pendant que les familles jonglent avec la rentrée scolaire, l’habillement, les listes obliga- toires (et matériel inutile), le paiement des taxes municipales, des taxes scolaires payables en sep- tembre, pour faire partie d’une équipe de sport ; vous avez le culot de nous jouer du violon et surtout vous nous dites de nous taire. Quel culot!
Lettre à Pauline Marois
Comme tant d’autres acteurs et actrices du monde de l’éducation, j’ai été surprise et très déçue de prendre connaissance de vos pro- pos relativement à la taxe scolaire et aux commissions scolaires, la semaine dernière, lors d’une entrevue au réseau TVA.
Au cours de cette entrevue, vous avez lancé un message malheureux et regrettable, un message qui ne reflète pas la réalité concrète du milieu de l’éducation. Vous avez diminué et minimisé les sacrifices que notre commission scolaire a consentis et les efforts qu’elle a accomplis, à l’instar de toutes les autres commissions scolaires du Québec, pour diminuer les charges administratives au cours des dernières années. Je vous rap- pelle que, depuis quatre ans, sur la scène éducative, les compressions budgétaires se succèdent et s’approfondissent, chaque année étant plus lourde que la précédente, avec des complications croissantes et l’obli- gation de jongler avec des paramètres de plus en plus restreints, sans oublier les
efforts constants pour empêcher que la situation financière finisse par avoir un impact sur l’élève.
Pourtant, pendant toute cette période, nous avons réussi à nous conformer à toutes les exigences ministérielles en matière de compressions budgétaires, nous avons réduit nos dépenses administratives pour respecter les dispositions de la Loi 20 et nous avons accepté de ne remplacer qu’un retraité sur deux. Tout cela, nous l’avons fait afin d’assu- mer notre part du fardeau dans le cadre de l’effort de redressement entrepris par le gou- vernement provincial pour améliorer les finances publiques et atteindre le déficit zéro.
Tout récemment, en 2012-2013, nous avons réalisé d’importantes coupes dans l’appareil administratif pour absorber les effets des compressions budgétaires et du retrait graduel du programme de péréqua- tion. Ce n’était cependant pas suffisant pour couvrir l’ensemble des coupures et le danger subsistait d’avoir à imposer des coupes


































































































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