Page 2 - La Gatineau 19 septembre 2013

2 19 septembre 2013 La Gatineau ÉLECTIONS À MANIWAKI
La course à la mairie est lancée
MANIWAKI - La course à la mairie de Maniwaki s’annonce palpitante. Pour le moment, deux personnes ont officialisé leur candidature : le maire sortant Robert Coulombe et Maurice Richard. Un troisième candidat pourrait s’inviter dans la course : le conseiller Louis-André Hubert avoue y pen- ser «très fortement». Tour d’horizon. Robert Coulombe
Alors que des rumeurs circulaient sur un possible retrait du maire sortant, Robert Coulombe a de nouveau confirmé sa candi- dature lors de la dernière réunion du conseil municipal lundi 16 septembre. A un citoyen qui lui a posé la question, il a répondu : «Depuis le mois de janvier que j’en parle, j’ai toujours dit que je me présentais.»
Robert Coulombe sollicite donc un sep- tième mandat, comme il l’avait annoncé en conférence de presse il y a quelques mois. «Les événements qui sont arrivés et la cam- pagne de salissage qui a été tentée envers le conseil à différents niveaux m’ont beaucoup irrité, explique Robert Coulombe. Quand on parle de l’UPAQ , on va loin pour entacher la crédibilité du maire et des membres du conseil. J’ai travaillé pour la communauté avec honnêteté, fierté et sensibilité, je veux continuer à le faire.»
Alors qu’il était en réflexion sur son avenir politique, Robert Coulombe avoue que l’af- faire du Château Logue l’a poussé à prendre sa décision : «Partir serait comme dire que les gens à l’origine de la campagne de salis- sage avaient raison. Beaucoup de citoyens
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m’ont approché pour me dire de ne pas lâcher et de continuer mon travail.»
Cependant, Robert Coulombe avoue qu’il aimerait prendre le pouls de la population : «Que les gens m’appellent ou m’écrivent pour me dire s’ils ont confiance en moi et me soutiennent. Qu’ils me disent s’ils veulent toujours que je les serve.»
Maurice Richard
Il l’a annoncé officiellement la semaine dernière, Maurice Richard est candidat au poste de maire. Dans notre édition du jeudi 5 septembre, il avait d’abord annoncé son intention de «présenter ma candidature à l’un des sept postes en nomination au conseil de ville de Maniwaki», précisant que plus de détails viendraient dans les semaines sui- vantes. «Je voulais voir la réaction des gens, explique le candidat. Ça a été positif, beau- coup veulent du changement.»
Dans notre édition de cette semaine, Maurice Richard publie une autre publicité dans laquelle il déclare : «Me sentant encou- ragé et appuyé par la population et soutenu par mon entourage familial, j’annonce offi- ciellement que je serai candidat au poste de la mairie à la Ville de Maniwaki. Mes buts et objectifs vous seront bientôt dévoilés.»
En effet, Maurice Richard en dit peu pour le moment, expliquant ne pas vouloir brûler les étapes : «Je suis en train de préparer mon programme que je dévoilerai plus tard. Actuellement, 50% de mon équipe est en place. Je dois rencontrer dans les jours à venir d’autres candidats. Quand mon équipe sera en place, je le ferai savoir à la population.»
Il organise une conférence lundi 23 sep- tembre à 19h à la Légion canadienne afin d’annoncer officiellement sa candidature, présenter son programme et son équipe. Tout le monde est invité à venir le rencon- trer. Il a par ailleurs créé une page Facebook pour mousser sa candidature.
Maurice Richard, 60 ans, est originaire de Maniwaki. Depuis 1976 il est thanatoprac- teur au Salon funéraire McConnery et depuis 1989 propriétaire de ALLO (eau de source Labrador). Maurice Richard est aussi membre bénévole de l’ASO (Association de sauvetage Outaouais) depuis 1998.
Louis-André Hubert
Ce qui est sûr, c’est que Louis-André Hubert sera candidat aux élections munici- pales. Reste à savoir s’il sollicitera un nou- veau mandat en tant que conseiller ou s’il tentera de prendre le poste de maire. Sa
décision devrait être annoncée la semaine prochaine.
Pour le moment, il avoue penser très sérieusement à se porter candidat pour la mairie : «Je suis très sollicité, à tous les jours, pour aller à la mairie. Je sens qu’il y a une grosse demande pour un renouveau à la Ville de Maniwaki. Mais je me donne encore une semaine pour annoncer ma décision.»
S’il est candidat à la mairie, ils seront donc trois, pour le moment, à s’affronter. «Le fait que Robert Coulombe confirme sa can- didature, alors qu’il était plutôt absent ces derniers temps, est un élément nouveau, explique-t-il. La candidature de Maurice Richard également. Une élection à trois ce n’est pas pareil. Il risque d’y avoir un vote contre le changement et un vote pour. Si celui-ci est divisé entre deux candidats ça change les choses.»
Jacques Cadieux
Le conseiller confirme qu’il n’est pas can- didat à la mairie. «Je solliciterai un quatrième mandat comme conseiller pour le quartier numéro 1, explique-t-il. Si Robert Coulombe ne s’était pas présenté, peut-être que j’aurais visé le poste de maire.»
Sylvie Dejouy
CHEZ MARTINEAU
Des démarches pour protéger l’hôtel
MANIWAKI - Si les murs pouvaient parler, l’hôtel Chez Martineau aurait sûrement un tas d’histoires à raconter. Lieu de rassemble- ment depuis sa construction en 1889, il s’agit du plus vieux bâtiment de Maniwaki et serait même le plus vieux commerce au Québec. Des démarches ont donc été entreprises afin de le protéger et d’en faire un monument historique.
«Le dossier est à l’état embryonnaire, explique Sébastien Joly-Cross, qui gère le bar. Nous avons entrepris des démarches avec Marie-Eve Patry, du CLD, afin de monter un dossier. La première étape sera que le conseil municipal de Maniwaki passe une résolution afin de protéger le bâtiment. Il ne serait alors plus possible de le modifier ou le mettre à terre sans l’accord de la Ville.»
Deuxième étape : le faire protéger par le gouvernement québécois ou canadien. «Pour le moment, nous ne savons pas lequel serait le plus intéressant», précise Sébastien Joly-Cross.
L’hôtel Chez Martineau a déjà été réperto- rié comme édifice patrimonial suite à un inventaire des vieux édifices québécois. Mais il n’est pas reconnu comme monument histo- rique. Si une reconnaissance officielle peut
être contraignante, car toute modification doit être soumise à une approbation, elle per- met en revanche d’obtenir de l’aide financière. «Le but ultime serait de faire revivre l’hôtel, souhaite Sébastien Joly-Cross. Développer l’affaire car je trouve ça dommage que seule- ment un étage sur trois soit utilisé.»
Un peu d’histoire
L’hôtel a été construit en 1889 par Harry Flynn. Il est très vite devenu un lieu de ras- semblement pour les travailleurs et voyageurs sortant de la gare qui était juste en face. «Nous avons peu de renseignements jusqu’en 1940, explique Sébastien Joly-Cross. J’ai trouvé une caisse pleine de documents que je suis en train d’éplucher.»
Son arrière grand-mère, Henriette Martineau, a acheté l’hôtel en 1941. «C’est vraiment elle qui a fait l’histoire de Martineau, selon Sébastien Joly-Cross. Elle aidait beaucoup les gens. Par exemple quand les travailleurs venaient changer leur salaire après une semaine dans le camp, elle lui don- nait 20% et gardait 80% pour la femme et les enfants. C’était une petite femme très respec- tée par tout le monde. C’est elle qui a fait ce que l’hôtel est devenu aujourd’hui.»
En 1979, trois de ses petits-fils ont repris
▲ Sébastien Joly-Cross gère l’hôtel Chez Martineau, propriété de son père Ronald Cross. Son rêve: développer ce lieu de rassemblement.
l’affaire : Ronald, Ricky et Louis Cross. De 1991 à 1996, il a appartenu à Ricky et Ronald. Depuis 1996, ce dernier est le seul propriétaire.
L’année prochaine, ce lieu chargé d’histoire fêtera ses 125 ans.
Sylvie Dejouy
▲ La SQ a diffusé cette photo du suspect qui aurait commis plusieurs introductions par effraction.
INTRODUCTION PAR EFFRACTION Un suspect recherché
LAC-SAINTE-MARIE - Les enquêteurs de la Sûreté du Québec de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau demandent l’aide de la population afin de retracer l’auteur d’introductions par effraction survenues le 7 septembre dernier, sur le chemin Bisson à Lac-Sainte-Marie.
Le suspect aurait défoncé le cabanon ainsi qu’un garage et aurait pris la fuite avec plusieurs objets.
Il s’agit d’un homme dans la fin de trentaine, qui a les cheveux foncés et courts. Il portait un manteau style camouflage et des pantalons foncés avec des lignes blanches sur le coté.
La Sûreté du Québec invite toute personne qui possède des informations pouvant permettre d’identifier ce suspect à communiquer avec la Centrale de l’information criminelle au 1 800 659-4264.