Page 14 - La Gatineau 17 octobre 2013
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14 17 octobre 2013 La Gatineau AU VERGER MERLEAU
Un an de production, d’investissement
BOUCHETTE - «La saison 2013 a été notre meilleure saison et on n’a pas été en mesure de répondre à la demande.» C’est ainsi que se résume la saison de pomme 2013 au Verger Merleau de Bouchette, opéré par Michel Merleau et son fils Julien.
Entre la fin août et la fin septembre, des centaines de cueilleurs de pommes se sont donnés rendez-vous au 72 chemin Paul à Bouchette pour cueillir tantôt de la Norland, tantôt de la Lobo, McIntosh ou Cortland, mais aussi la fameuse Honeycrisp et la Gingergold. Si le Verger Merleau compte plus de 300 arbres, pour la saison 2013, environ 65 arbres étaient en produc- tion, les autres étant trop jeunes pour pro- duire. Pour 2014, si la température est pro- pice, pas trop de glace à l’hiver et pas de gelée tardive pendant la floraison, plus de 100 arbres devraient être en production.
Les jeunes familles de la Haute- Gatineau apprécient beaucoup le Verger Merleau, car elles n’ont pas à se rendre dans la région d’Ottawa ou encore à Saint- Joseph-du-Lac non loin de Saint-Eustache, pour faire découvrir le plaisir de cueillir des pommes fraiches à leurs enfants. Plusieurs familles en ont même profité pour faire un pique-nique et passer deux ou trois heures en nature.
Pour la première fois cette année, le Verger Merleau a accepté de recevoir quelques groupes d’une dizaine de per- sonnes, des garderies en milieu familial et des groupes d’entraide. L’expérience a été positive et l’an prochain, le Verger Merleau
sera en mesure d’élargir sa clientèle à un plus grand nombre de groupes et d’associa- tions. Il sera aussi en mesure de faire des démonstrations d’extraction de jus et de fabrication de cidre et même de vinaigre de cidre de pomme.
Il faut y croire et on investit!
L’année 2013 aura été une année d’in- vestissement pour le Verger Merleau, plus de 60 000$. En plus de faire l’acquisition d’équipements spécialisés, notamment un pulvérisateur importé d’Italie, pour facili- ter la production et pour améliorer la transformation, le Verger Merleau a construit un garage et un laboratoire pour l’entreposage et la fabrication de sous-pro- duits de la pomme. L’an prochain, le labo- ratoire sera ouvert au public.
«Il faut croire en ses moyens, croire en son produit et croire dans la région, de dire le propriétaire Michel Merleau. Oui, la Vallée- de-la-Gatineau est une région propice aux petits fruits, à la pomme et à une plus grande diversification de l’agriculture.»
«Mon fils et moi avons prouvé à date que nous pouvons produire des pommes de qua- lité et des centaines de litres de jus aux arômes exceptionnelles», d’ajouter M. Merleau qui se désole de voir des terres agricoles abandonnées, en friche ou reboi- sées en peupliers ou en pins rouges un peu partout dans la Vallée-de-la-Gatineau, alors qu’elles pourraient être remises en culture.
«Les propriétaires de terres agricoles doivent être conscients de la valeur de leurs propriétés et prendre les moyens néces- saires pour les remettre en production, soit pour des cultures traditionnelles, des cultures spécialisées, des élevages spéci- fiques, etc, ajoute Michel Merleau. Les organismes de développement économique
▲ Le propriétaire Michel Merleau tenant deux bouteilles de jus pressé à la ferme.
présents dans le milieu, comme le CLD Vallée-de-la-Gatineau, la SADC et le Carrefour Jeunesse Emplois, doivent deve- nir des complices des agriculteurs qui font preuve d’innovation.»
Le Verger Merleau a d’ailleurs obtenu une aide financière du CLDVG comme entreprise en démarrage pour faciliter l’ac- quisition de certains équipements de pro- duction, dont un tracteur et un pulvérisateur.
Enfin, selon Michel Merleau, candidat à la préfecture, «la règlementation en vigueur à la MRC et dans les municipalités locales comme Bouchette se révèle parfois des obstacles ou des embûches à une réelle diversification des usages possibles en zone agricole. Le Verger Merleau y a été
confronté. Il est temps de revoir nos lois et règlements et de se doter, une fois pour toutes, d’un Plan de développement de la zone agricole (PDZA) en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) et du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ ). Ces deux organismes doivent se mettre au diapason de la diver- sification et de l’innovation en matière de production et de transformation agroali- mentaire, tout particulièrement pour encourager la relève».
Contact : 819-465-2035, m.merleau@ hotmail.com, Facebook Verger Merleau.
ÉLECTIONS MUNICIPALES
Sylvie Garneau vise le siège # 3
BLUE SEA - La propriétaire de la Maison rouge se lance en politique. Sylvie Garneau est candidate au siège numéro 3, un poste vacant convoité aussi par Marc Lacroix.
«Depuis environ 1 ans je suis présente aux assemblées du conseil municipal, assure la candidate. Et j’avoue que je ne suis pas toujours d’accord avec ce qui se dit et ce qui se fait. J’aimerais apporter du changement, de la transparence et du respect.»
Si elle est élue, ses objectifs sont de : promouvoir et favoriser tous les entrepreneurs et commerçants locaux actuels et futurs ; apporter une plus grande visibilité pour Blue Sea ; apporter des suggestions pour que le presbytère s’autofinance ; ajouter un carnaval et d’autres festivités qui seraient profitables pour tout le monde ; la Fabrique pourrait profiter de ces occasions pour ramasser des fonds pour réparer l’église ; mettre les priorités à la bonne place.
Sylvie Garneau se lance en politique municipale avec le même objectif qu’elle revendique depuis l’acquisition de la Maison rouge : «Voir revive ce petit village qui me tient tant à cœur. J’ai développé le projet du Centre historique à la Maison rouge il y a environ 2 ans, c’est un projet avec de la
▲ Sylvie Garneau, propriétaire de la Maison rouge, souhaite se lancer en politique pour «voir revivre notre village».
crédibilité, un projet durable, un attrait touristique apprécié par les gens qui viennent de partout et par ceux qui ont contribué avec leurs histoires et photos. Je me suis aussi impliquée dans Le Théâtre du Blisse avec Jean Lacaille et je suis très fière de ces deux beaux projets qui ont très bien réussi jusqu’à date et qui n’ont rien coûté aux
contribuables.»
Sylvie Garneau en est convaincue : «Nous avons tout le potentiel et le talent nécessaire pour faire revivre Blue Sea, il s’agit d’avoir la bonne équipe. Les seules personnes qui peuvent apporter ce changement dans notre village ce sont nous les contribuables.»


































































































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