Page 8 - La Gatineau 7 novembre 2013
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8 7 novembre 2013 La Gatineau JOUR DU SOUVENIR
Hommage aux anciens combattants
LA GATINEAU - L’Armistice signée le 11 du 11e mois 1918 à 11 heures, marque la fin de la Première Guerre mondiale. Le Jour du Souvenir, le 11 novembre de chaque année, commémore les sacrifices de la Première guerre mondiale et rend hommage aux anciens combattants de toutes les guerres.
Première Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale a eu lieu de 1914 à 1918, surtout en Europe mais aussi dans certaines régions de l’Asie, de l’Afrique et de l’Atlantique Nord. Il y a eu également d’importants combats dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Italie.
Cette guerre a été déclenchée le 28 juin 1914 suite à l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône de l’Autriche-Hongrie, par des Serbes de Bosnie. Toutefois, les origines du conf lit viennent de tensions économiques, politiques et coloniales qui existaient déjà avant cet assassinat. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part. Environ 18 millions de personnes sont mortes et 20 millions ont été blessées.
Deuxième Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale, qui s’est déroulée du 1er septembre 1939 au 2 septembre 1945, est le conflit armé le plus vaste que le monde ait connu. Provoquée par les ambitions colonialistes et totalitaires de l’Allemagne nazie, de l’Italie fasciste et
▲ Coquelicot, emblème du Jour du Souvenir.
de l’Empire du Japon, plus de 100 millions de combattants de 61 nations ont pris part à ce conflit. Le nombre de victimes s’élèverait au total à 64 781 162 dont 25 189 100 militaires.
Le 30 avril 1945, les Soviétiques ont investi Berlin. Le dirigeant allemand Adolf Hitler s’est suicidé dans son bunker, à Berlin et l’Allemagne nazie a capitulé, mettant fin à la guerre en Europe le 8 mai 1945. En Asie, l’Empire du Japon a continué de défendre ses territoires conquis. Il a fallu les deux premières bombes atomiques, lancées sur les villes d’Hiroshima et de Nagaski par les Etats- Unis, et l’invasion de la Mandchourie et de la Corée par l’ex-URSS pour que l’empereur Hirohito annonce la capitulation du Japon, qui a été signée le 2 septembre 1945.
Le rôle des femmes canadiennes
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Canada avait besoin des femmes pour l’effort de guerre. Elles ont occupé des emplois qui étaient, avant la guerre, exclusifs aux hommes. «Rosie» était le surnom qu’on avait donné aux femmes qui travaillaient dans les usines, où elles fabriquaient des munitions et des pièces d’avions et de navires.
Elles ont aussi tenu des emplois dans les domaines de l’électronique, de l’optique et de l’assemblage d’instruments. Elles ont effectué tout le travail sur les fermes pendant que les hommes étaient au front, ont été bûcheronnes, ont tricoté des accessoires pour les militaires, ont récupéré et fabriqué des vêtements pour les réfugiés, ont cultivé des fruits et légumes pour la collectivité.
Certaines allaient soutenir le moral des troupes à l’étranger en présentant des
▲ Une chauffeuse d’ambulance du Canadian Voluntary Aid Detachment (Détachement canadien d’aide volontaire) au front. Mai 1917.
spectacles et en amenant du chocolat, des lames de rasoir et des nécessaires de couture aux militaires. Et pour la première fois, elles ont aussi servi dans les forces armées, occupant des postes comme mécaniciennes, radiotélégraphistes, infirmières, photographes, etc.
Avant la Deuxième Guerre mondiale, 600 000 femmes canadiennes occupaient des emplois permanents. Pendant la guerre, ce chiffre a grimpé à 1 200 000.
Canadiens au combat
Les Forces canadiennes ont participé à la guerre des Boers en Afrique du Sud, à la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée, la guerre du Golfe, la guerre du Kosovo et à l’invasion de l’Afghanistan.
Le Canada joue aussi un rôle de maintien de la paix dans le monde où il a déployé plus de troupes que tout autre pays participants des Nations Unies. En 2006, l’Inde et le Canada étaient les deux pays à avoir subi le plus grand nombre de pertes humaines lors d’opérations de maintien de la paix.
Coquelicot
Le coquelicot est la fleur associée symboliquement à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre. La première allusion aux coquelicots a été faite par un auteur qui a écrit que les champs de bataille des
guerres napoléoniennes au 19e siècle se couvraient de fleurs rouges sang après la bataille. Par la suite, au cours de la Première Guerre mondiale, les bombardements ont empli les champs de poussière de chaux favorisant la croissance de coquelicots. Une fois la guerre terminée, la chaux a été absorbée dans la terre et les coquelicots ont disparu.
▲ Le Caporal suppléant Robert John Sobol, un membre de la Princess Patricia’s Canadian Light.
«Au champ d’honneur les coquelicots sont parsemés de lot en lot» peut-on également lire dans le célèbre poème «Au champ d’honneur» (In Flanders Fields) écrit le 3 mai 1915 par le Lieutenant- colonel John McCrae, un médecin militaire canadien. Une certaine Mme Michael, membre du personnel du «American Overseas YMCA» a pour sa part composé un poème en réponse à celui du Lieutenant- colonel McCrae et elle a déclaré plus tard : «J’ai pris l’engagement de garder la foi et de toujours porter un coquelicot rouge des champs de Flandre comme symbole du Souvenir afin de servir d’emblème et de garder la foi avec toutes les personnes décédées.»
À noter que dimanche prochain, la traditionnelle cérémonie sera organisée à 14h, au monument du Souvenir devant la Légion canadienne, à 14h, en présence d’anciens combattants. Toute la population est invitée.
(Photos : Anciens Combattants Canada).
▲ Des canadiens polissant leurs munitions, juillet 1917.


































































































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