Page 2 - La Gatineau 16 janvier 2014
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2 16 janvier 2014 La Gatineau
Les fleurs tatouées sur le cœur
MANIWAKI - De nouveau cette année, nous allons vous présenter le portrait de jeunes entrepreneurs de la région. Cette rubrique est une initiative de Sandra Fortin, agente au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse au Carrefour jeunesse emploi. Le but est de promouvoir les valeurs entrepreneuriales et donner envie à d’autres personnes de sauter le pas de l’entrepreneuriat.
Ainsi, durant les prochains mois, nous vous raconterons l’histoire de six entrepreneurs âgés de 18 à 35 ans. À l’issue de cette chronique, comme l’année dernière, une activité sera organisée en novembre dans le cadre de la Journée nationale de la culture entrepreneuriale.
Première de notre série, la fleuriste Roxanne Labelle. «Je trouvais intéressant de parler de la reprise d’un commerce familial, commente Sandra Fortin. Il n’y a pas que des jeunes qui partent en affaires mais aussi d’autres qui reprennent une entreprise.»
En effet, le commerce de Roxanne Labelle, situé le long de la rue Principale Nord, a été fondé par sa grand-mère, Ella Benard, en 1967. «J’ai grandi ici, raconte Roxanne. Ma grand-mère m’assoyait sur ses genoux pour préparer des fleurs.»
Partie à 18 ans de Maniwaki, pendant très longtemps il n’était pas question pour elle de suivre les traces de sa grand-mère en ayant elle aussi son propre commerce. Roxanne a été employée pour des fleuristes, à Montréal puis à Mont-Laurier. Trois ans avant le décès d’Ella Benard, la jeune femme était même retournée au Cegep suivre un cours en éducation spécialisée, afin d’avoir un métier plus payant. «Je ne voulais plus du tout toucher aux fleurs, explique-t-elle. Je n’aidais même plus ma grand-mère à des événements comme la Saint-Valentin ou la Fête des mères.»
Pourtant, le 1er février 2012, Roxanne a officiellement repris le commerce de sa grand-mère, après le décès de celle-ci. «J’ai été élevée ici, explique-t-elle. C’est une histoire de cœur. Si je n’avais pas repris le magasin, il n’aurait plus été dans la famille. Je voulais garder mon enfance.»
Aujourd’hui, Roxanne emploie son
▲ De gauche à droite, Roxanne Labelle, propriétaire de «Ella Benard fleuriste», et Sandra Fortin, agente au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse.
conjoint et sa belle-sœur, tous les deux à temps partiel. À cela s’ajoute les coups de main des membres de la famille. Ses enfants, ses sœurs, viennent souvent aider quand il y a beaucoup de travail.
La passion
Derrière les belles fleurs se cache un métier pas toujours facile. «Au début, on a pas de congés, explique Roxanne Labelle. À toutes les fêtes familiales, Saint- Valentin, Fête des mères, on travaille. On travaille également les fins de semaine.» Il y a aussi les nombreuses responsabilités que doit supporter un entrepreneur : «On a
plusieurs chapeaux et je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’y préparer.»
Malgré tout, Roxanne trouve beaucoup d’avantages dans le fait d’être son propre patron : «Si j’ai envie d’essayer quelque chose, si une idée me passe par la tête, je peux le faire tout de suite. J’aime la créativité, le contact avec les gens et j’adore les fleurs.»
Pour y arriver, Roxanne s’appuie sur les valeurs entrepreneuriales que sont la créativité et la persévérance : «Ce n’est pas toujours facile. Il faut sans cesse chercher de nouvelles choses. Il faut être passionnée.
Sans passion ça ne marche pas.»
Comme chaque entrepreneur dont nous vous parlerons, Roxanne Labelle vous propose de participer à un concours : vous êtes invités à aller sur la page Facebook du Carrefour jeunesse emploi et cliquez sur
«j’aime» pour
courez la chance de gagner un certificat cadeau de 100 dollars. Le tirage aura lieu mercredi 26 février et le nom du gagnant ou de la gagnante sera annoncé sur les ondes de CHGA.
Sylvie Dejouy
«Ella Benard f leuriste». Vous


































































































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