Page 15 - La Gatineau 13 mars 2014
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COMPOSTELLE EN TANDEM La Gatineau 13 mars 2014 15 M. Riel veut transmettre le flambeau
MANIWAKI - Michel Riel, journaliste connu dans la Vallée-de-la-Gatineau «comme Barabas dans la Passion», souhaite transmettre le f lambeau de Compostelle en tandem, un programme de la Fondation québécoise du cancer qui propose de récolter des fonds tout en vivant une expérience culturelle, communautaire et spirituelle via le célèbre pèlerinage entre la France et l’Espagne.
Lui-même aux prises avec un cancer, Michel Riel a fait Compostelle en 2012, récoltant 11 000 $ en dons pour la Fondation, tout en vivant une «expérience extraordinaire», tel qu’il le décrit. Il était l’invité vedette de la rencontre d’information que la Fondation québécoise du cancer tenait à l’hôtel de Ville de Maniwaki mercredi 5 mars. En partageant son expérience, il a fortement intéressé les quelques personnes présentes, les incitant à prendre le flambeau et à assurer la présence de la Vallée-de-la-Gatineau dans cette grande expérience.
Le programme s’adresse à tout le monde qui souhaite apporter son appui à la Fondation. Certains, comme Michel Riel, mènent eux-mêmes une lutte contre la maladie, d’autres le font en appui ou en mémoire à un amis ou un membre de la famille touché, d’autres simplement pour vivre l’expérience tout en participant à la récolte de fonds. «C’est un voyage de solidarité pour soutenir la lutte contre le cancer», précise Corinne Lorman, directrice du Centre régional et Hôtellerie de l’Outaouais de la Fondation.
Cette année, le voyage a lieu du 10 au 23 septembre 2014 pour les 40 premières personnes qui vont s’inscrire à la grandeur
du Québec. Les places étant limitées, les personnes qui ont assisté à la présentation mercredi sont toutes reparties avec une fiche d’inscription. Il en coûte 2 895 $ par participant pour défrayer les coûts du voyage, et chacun doit s’engager à récolter au moins 2 000 $ en dons directs pour la Fondation. Celle-ci organise la totalité de la logistique, des billets d’avion à l’hébergement, le transport, etc.
En 1492, le chemin menant à St-Jacques- de-Compostelle en Espagne depuis la France a été consacré par le Pape Alexandre VI un des trois grands pèlerinages de la chrétienté. Depuis plusieurs siècles, les chrétiens d’abord, mais aussi les gens de toutes les confessions, utilisent cette route à pieds où les rencontres et la marche mènent à une expérience spirituelle. Le programme de la Fondation se consacre à un tronçon de 200 km débutant à Puy-en-Velay dans le sud-ouest de la France. «Nous avons choisi ce tronçon parce que le paysage y est intéressant, parce qu’on y traverse plusieurs villages magnifiques, qu’on y parle français et qu’il est moins achalandé que les 100 derniers kilomètres qui mènent à Compostelle», explique Mme Lorman.
Les participants peuvent choisir de faire les 200 km, à raison d’environ 25 km de marche par jour. «Nous avons une voiture navette qui permet aussi de faire environ la moitié de la distance chaque jour, explique l’organisatrice. On se donne des rendez- vous pour limiter la distance pour les gens qui le veulent.» La navette transporte aussi les bagages, de sorte que chacun n’a qu’à transporter son petit sac à dos contenant, eau, lunch, collation et un petit kit pour parer aux principaux problèmes rencontrés lors des longues marches. Chaque soir, les
▲ Corinne Lorman et Michel Riel ont tenté de transmettre la passion de la marche «Compostelle en tandem». Aurons-nous des participants de la Vallée-de-la-gatineau ?
marcheurs sont hébergés en occupation double ou triple en hôtellerie, après un repas communautaire où chacun peut échanger ses expériences. «La bière ou le verre de vin le soir sont très bien venus», témoigne Michel Riel.
Bien qu’il soit possible de ne faire que la moitié du parcours, il faut tout de même se préparer physiquement à cette expérience. La Fondation offre le support, via un programme et un suivi ponctuel. «Je suis régulièrement en communication avec les participants pendant les mois qui précèdent pour les aider dans leur préparation. Nous leur faisons aussi un bilan de santé», précisait Corinne Lorman aux participants intéressés, pendant qu’on défilait à l’arrière-plan de superbes photos des années précédentes.
Michel Riel a aussi livré un témoignage de son expérience il y a deux ans, transmettant la passion qui l’a animée alors. «Ce que j’aimais beaucoup, c’était les dîners improvisés avec d’autres marcheurs rencontrés au hasard, des gens magnifiques. J’y ai retenu trois éléments importants : une rencontre avec moi-même, une rencontre avec des gens extraordinaires et une rencontre avec la spiritualité.» Ce témoignage aura-t-il transmis la passion nécessaire pour inciter d’autres participants à représenter la Vallée-de-la-Gatineau cette année ? À en juger par la réception des gens, il est fort à parier qu’une ou l’autre des personnes présentes enfilera ses espadrilles en septembre prochain pour relever le défi et prendre le flambeau à son tour.


































































































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