Page 18 - La Gatineau 13 mars 2014
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18 13 mars 2014 La Gatineau JOURNÉE DE LA FEMME
Des avancées et des progrès à faire
GR ACEFIELD - Une journée pour se rencontrer et échanger. C’est ce que pro- posait l’Aféas de Gracefield à l’occasion de la Journée internationale des femmes, à la salle communautaire. «Une journée pour se rappeler le travail réalisé depuis de nombreuses années par des femmes et des hommes», explique Raymonde Carpentier, secrétaire de l’Aféas et coor- donnatrice de l’événement. Mais aussi les progrès qu’il faut encore réaliser en matière de droit des femmes et d’égalité entre les sexes.
Plusieurs activités ont ponctué la jour- née. Il y a avait des kiosques d’informa- tion et offrant des services de massage et coiffure ; du théâtre ; des chansons avec Darquise Caron ; un conte sur les femmes algonquines récité par Laurène Jeansonne. Parmi les sujets discutés, la révision de la loi sur la prostitution, c’est quoi être fémi- niste, peut-on être féministe et rester à la maison.
Le thème de la Journée des femmes cette année était «Des clés à la portée de toutes». «Les clés veulent exprimer les nouveaux espaces conquis par les femmes dans notre société et surtout l’importance d’utiliser les différentes clés disponibles pour progresser sur la route menant à une société plus juste et plus égalitaire», com- mente la présidente de l’Aféas de
Gracefield, Denise Fleury-Rochon.
Les femmes dans la région
Très impliquée dans la communauté, Raymonde Carpentier croise tous les jours des femmes et connait bien les probléma- tiques qui touchent la région. «Beaucoup de femmes sont démunies, explique-t-elle. Il y a des mamans monoparentales qui n’ont pas tous les services pouvant répondre à leurs besoins, beaucoup de vio- lence qui est souvent cachée, le travail invisible non reconnu qui met les femmes un peu plus chaque jour dans la pauvreté.»
Élue depuis quelques mois, la mairesse Joanne Poulin a aussi eu l’occasion de cer- ner les problématiques qui affectent des femmes dans la Vallée-de-la-Gatineau : «Plusieurs femmes vivent seules avec leurs enfants, il y a de la violence, des femmes qui se retrouvent dans des situations dif- ficiles. Nous travaillons beaucoup avec la sécurité publique et les écoles pour plus de surveillance et protéger nos enfants.»
D’où l’importance des services et asso- ciations pour aider ces femmes, alors que beaucoup d’entre elles n’osent pas deman- der de l’aide. Selon Joanne Poulain, il est important aussi que Gracefield «se dote d’une politique familiale pour avoir plus d’outils et aider les familles».
▲ De gauche à droite au second plan : Joanne Poulin, Denise Fleury-Rochon, Nicole Lebrun, Marie-Laure Morin, Raymonde Carpentier-Marois, Jocelyne Johnson, Denise Pelletier-Rochon. Au premier plan : Marie-Thérèse Kazeef, Nicole Durocher, Denise Pelletier-Rochon, Julie Cameron.
Hommage à Yolande Calvé, grande dame de la région
MANIWAKI - La Journée internationale des femmes a aussi été l’occasion de rendre hommage à des femmes d’exception qui ont contribué à faire avancer la région, comme Yolande Calvé décédée l’année dernière. Sa contribution a été soulignée lors d’une soi- rée spéciale organisée samedi à l’Auberge du draveur par le Comité femmes Haute-Gatineau.
Roberte Raymond et Denise Turpin ont parlé avec émotion de cette femme qu’elles ont bien connue, une femme de la région qui a ouvert beaucoup de portes. Une grande dame de cœur reconnue pour ses qualités humaines.
Très impliquée dans plusieurs causes, Yolande Calvé a laissé sa marque dans de nombreux organismes : le Cercle des fer- mières du Québec, la Société canadienne de la Croix-Rouge, la Corporation et Fondation du centre de santé de Maniwaki. Membre actif de l’Union mondiale des femmes rurales, elle en a été la première présidente canadienne francophone. Elle a
TÉLÉVISION
aussi participé à plu- sieurs activités sociales et d’éduca- tion, notamment en tant que responsable des cours d’éduca- tion populaire de 1960 à 1965 ou comme commissaire d’école.
Son bénévolat lui a
valu d’obtenir de
nombreuses récom-
penses comme par
exemple la médaille
et le certificat d’hon-
neur du Prix bénévo-
lat Canada, le Prix hommage bénévolat Québec, la médaille du jubilé de diamant de la reine Élizabeth II.
Surtout, Yolande Calvé a inspiré, servi de modèle, à plusieurs femmes de la région. «Elle était pour plusieurs d’entre nous une femme de tête, un modèle, une visionnaire,
une avant-gardiste, bref une femme hors de l’ordinaire, com- mente Roberte Raymond. Elle nous a guidées, conseil- lées, c’était notre deuxième mère. On ne pouvait lui refuser un service.»
Yolande Calvé ne pouvait concevoir une société sans bénévolat et tentait sans cesse de recruter de nouveaux béné- voles, notamment
pour le Cercle des fermières qui devenait «pratiquement une école pour y apprendre diverses facettes de la femme moderne, poursuit Roberte Raymond. À part l’arti- sanat auquel elle tenait comme à la prunelle de ses yeux, on y apprenait à se présenter en public, à parler devant un auditoire. On
apprenait à organiser des rencontres, des expositions, planifier la collecte de fonds de la Croix-Rouge».
Denise Turpin l’assure : «Ayant fait sa marque tant au niveau local que provincial et même mondial, Yolande sera toujours un modèle que les personnes qui l’ont côtoyée au cours de sa vie n’oublieront jamais.»
Durant la soirée, un hommage a aussi été rendu aux femmes au foyer «qui ont apporté beaucoup à la société québécoise en for- mant les citoyens et citoyennes d’au- jourd’hui». Hommage aussi à celles qui se sont impliquées socialement et ont travaillé pour atteindre l’égalité entre hommes et femmes. Enfin, Francine Guy, de l’Areq, a fait un historique sur les enseignantes au Québec.
À noter qu’au printemps 2015 se tiendra au Québec la Marche mondiale des femmes.
Sylvie Dejouy
▲ Caroline Nault-Piché, dont le grand-père Maurice Nault vit à Maniwaki, a participé à l’émission La Voix.
Et les femmes en politique ?
Aux dernières élections, trois ont été élues au siège de premier élu dans la région. Joanne Poulin constate que les femmes élues sont de plus en plus nombreuses : «Cela commence à être un peu mieux perçu. Les femmes élues dans la région
sont dans un milieu d’hommes mais qui ont une belle ouverture. Je ne sens pas que l’écoute n’est pas là car je suis une femme. Ils reconnaissent mes valeurs, ma transpa- rence, ma loyauté et le fait que je traite toute le monde de manière égale.»
Sylvie Dejouy
Caroline Piché a donné de La Voix
CAYAMANT - Maurice Nault, qui vit à Maniwaki, est très fier de sa petite-fille. La jeune femme, Caroline Nault-Piché, a participé à l’émission La Voix, diffusée sur TVA.
Caroline Nault-Piché est la fille de Suzanne Nault et de feu André Piché. Âgée de 26 ans, elle vit à New York où elle étudie la musique, un domaine dans lequel elle aimerait faire carrière. Auparavant, elle a gradué au HEC de l’université de Montréal.
Ses talents de chanteuse, Caroline les
tient probablement de la mère de son père, grande cantatrice qui chantait à Montréal et à New York.
Il lui aura fallu passer à travers un an de sélections afin de participer à l’émission. «Elle faisait partie des 110 finalistes retenus pour les auditions», précise Maurice Nault avec fierté.
Lors des «auditions à l’aveugle», Caroline a interprété avec brio «When i’m gone» d’Anne Kendricks. Elle a tenu le rythme avec un gobelet, une table et ses mains.
Malheureusement, Caroline a perdu mais elle est déjà décidée à se représenter l’an prochain. Et quoiqu’il en soit, «toute la famille est fière d’elle», assure Maurice Nault.
La Voix est une émission de téléréalité québécise diffusée depuis 2013 et animée par Charles Lafortune. Les coachs de cette deuxième saison sont Éric Lapointe, Isabelle Boulay, Louis-Jean Cormier et Marc Dupré. Le programme est suivi par plus de 2,5 millions de téléspectateurs.
Sylvie Dejouy


































































































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