Page 19 - La Gatineau 13 mars 2014
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La Gatineau 13 mars 2014 19 «Une expérience inoubliable»
KILIMANDJARO
MANIWAKI - «C’était un super voyage, une grosse expérience de vie durant laquelle on a tous dépassé nos limites.» Mario Delarosbil, marchand Canadian Tire de Maniwaki, a raconté son voyage en Afrique durant un souper bénéfice à l’Auberge du draveur. Environ 125 personnes sont venues l’écouter expliquer son ascension du plus haut des trois pics du Mont Kilimandjaro.
De cette expédition, Mario Delarosbil a ramené un tas d’anecdotes, des souvenirs inoubliables et 3 600 photos dont il a montré une partie durant le souper. Il a expliqué comment a commencé cette aventure, née d’un rêve à réaliser. Il a raconté aussi toute la préparation que cela a nécessité, l’entraînement intensif pour être en bonne condition physique, les tests d’altitude afin de savoir s’il était apte à aller en montagne, l’achat d’équipement, les rencontres avant de partir, etc.
Là-bas, les participants ont mis leurs corps à rude épreuve. Ils ont marché sous le soleil, la pluie, la neige, la grêle et le brouillard. «Ce sont des conditions extrêmes, explique Mario Delarosbil. On porte environ 8 kg, on a des maux de tête, du mal à respirer. On pense connaître ses limites mais en fait non.» Sur 16 participants, un n’a pas réussi à se rendre au sommet et a dû être hospitalisé d’urgence.
63 porteurs, 3 cuisiniers, 7 guides africains et 2 guides québécois ont suivi les
grimpeurs. Leur récompense après tant d’efforts : l’arrivée sur le toit de l’Afrique. «Nous nous sommes levés à minuit pour partir à 1 heure du matin, raconte Mario Delarosbil. Nous avons marché toute la nuit avec une lampe frontale. En montant, on avait l’impression de toucher les étoiles. Et puis nous avons atteint le sommet, les neiges éternelles. Là-haut, j’ai eu une larme car j’ai eu ce projet pendant longtemps avec mon fils mais il n’était pas avec moi. J’étais épuisé mais émerveillé, au septième ciel, sur un nuage. On regarde le soleil et on veut rester là.»
Parmi les autres grimpeurs, Josselin Dubois et Denis Legault étaient au souper bénéfice. Ce dernier, originaire de Montréal, en rêvait depuis 8 ans : «J’ai rencontré des gens fabuleux. Cela permet de se surpasser. Je savais que ça serait difficile mais je suis fier d’avoir accompli cela.»
Redonner aux autres
Outre l’ascension, Mario Delarosbil a aussi été marqué par le safari qu’ils ont fait pendant une journée, la visite d’un village Maasaï et par le constat des deux guides en chef qui voient à chaque ascension les effets du réchauffement climatique.
De retour à Maniwaki, il lui est paru naturel de partager tout cela avec la communauté. «Des milliers de personnes m’ont encouragé, explique-t-il. On m’a posé beaucoup de questions quand je suis revenu. Le meilleur moyen de montrer ma
▲ De gauche à droite : Denis Legault et Josselin Dubois, deux expéditeurs ; Diane Dupuis, directrice régionale de la Fondation Bon Départ ; Mario Delarosbil.
reconnaissance était d’organiser cette soirée qui clôt mon expérience.»
Cette expédition a été faite dans le cadre d’une levée de fonds pour la Fondation Bon Départ de Canadian Tire. Le montant amassé par Mario Delarosbil était de 6 600 $ sur un objectif initial de 5 000 $. Avec la soirée, le chiffre est passé à 7 400$.
Cette somme sera redistribuée dans la région afin d’aider les jeunes à faire du sport. Ainsi, 3 000$ ont notamment été donnés au Camp Le Terrier et 1 000$ à la Maison de la famille.
Sylvie Dejouy


































































































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