Page 28 - La Gatineau 13 mars 2014

28 13 mars 2014 La Gatineau
FESTIVAL DES ARTS DE LA SCÈNE
Culture
Un très beau lancement algonquin
LAC SAINTE-MARIE - La cinquième édition du Festival des arts de la scène val- gatinois est lancée. Une cérémonie d’ouverture était organisée dimanche, selon la tradition algonquine.
Pauline Decontie, de Kitigan Zibi, a été invitée avec sa troupe de jeunes chanteurs et danseuses. Avec ses élèves, elle continue de faire vivre les traditions algonquines. Un très beau spectacle avec pour point d’orgue la danse des cerceaux, pour rendre hommage à la nature (voir la vidéo sur notre site Internet lagatineau.com).
Le conteur Louis Mercier, vêtu d’un costume traditionnel, s’est joint à eux afin de raconter des contes algonquins : «La légende du huard à collier» et «La légende du castor».
Des retombées importantes
Depuis la création du festival des arts de la scène, plus de 100 000$ ont été investis dans ce festival par les commanditaires.
L’événement en chiffres ce sont aussi 50 spectacles depuis 2010 et près de 3 000 spectateurs. Un succès atteint grâce au travail acharné du comité organisateur, composé notamment de Denis Labelle et Nadine Pinton qui sont à l’origine du
THÉÂTRE DU BLISSE
festival.
Le président d’honneur, le préfet Michel Merleau, a profité de la cérémonie d’ouverture pour rappeler «l’importance de la culture pour la région. Il est indéniable que les arts et la culture font partie des éléments de qualité de vie qui font la différence pour attirer des gens dans la région et les retenir».
Michel Merleau a insisté sur les retombées économiques importantes générées par des événements comme celui-ci : «Selon les statistiques, un dollar investi dans la culture va rapporter au moins 7$.»
Il a souligné aussi la participation de membres de la communauté de Kitigan Zibi : «Le festival de Lac Sainte-Marie est unique, notamment en raison de la participation des autochtones. C’est une marque de reconnaissance importante pour la communauté de Kitigan Zibi. Le chef est fier de la participation de la réserve au festival.»
Enfin, le préfet a invité la population à participer en grand nombre : «Le festival présente un programme rempli. J’invite la population à participer afin que le festival puisse revenir année après année.»
▲ La troupe de Pauline Decontie en compagnie du conteur Louis Mercier.
Rencontre avec un Vieux toqué
MESSINES - Le Théâtre du Blisse vous invite à rencontrer un«Vieux toqué» bien spécial.Cettecomédiedemœursdel’auteur Jean Lacaille est la troisième pièce de la troupe en moins de neuf mois.
Cette nouvelle pièce raconte l’histoire d’Urgel Gauthier (Stéphane Granat), mécanicien à la retraite, et de Mable Gable (Martine Lepage), originaire de Toronto, également retraitée depuis une dizaine
«LA BELLE YVETTE»
d’années. Même s’ils s’aiment très fort, ils passent leurs journées à s’enguirlander sur tout et sur rien. Urgel, fervent indépendantiste québécois, n’arrive pas à convaincre sa Mable de l’urgence de l’indépendance du Québec. C’est un sujet parmi tant d’autres sur lequel le couple n’arrive pas à s’entendre. Et pour se donner bonne conscience, ils interpellent leur fille unique, Irène (Nancy Pétrin) et leur gendre Arlo Sunset (Bruno Larivière), deux artistes
La conseillère municipale Denise Soucy a parlé au nom du maire Gary Lachapelle, qui ne pouvait être présent. Elle a aussi félicité les organisateurs : «Nous sommes fiers de voir que le festival grossit en popularité à Lac Sainte-Marie et dans toute la MRC. Le
comité organisateur fait un travail exceptionnel.»
Le festival se poursuit jusqu’à samedi 15 mars. Retrouvez toute la programmation sur le site Internet www.festival-val-gatinois.ca
Premier livre de M. Sicard
LA GATINEAU - «La jeune beauté échange un regard avec un étranger de passage au village. Pour elle, il est l’incarnation même du beau Roméo dans ses photos-romans préférés. Lui, voit en elle la femme qu’il cherche depuis longtemps.» Cette histoire, c’est celle de «La belle Yvette», un roman écrit par Marcel Sicard, originaire de Gracefield. Il s’agit du tome un de la trilogie «Trop belle pour être heureuse», inspirée d’un fait vécu par l’auteur alors qu’il était encore enfant.
L’histoire se déroule dans la région de Hull-Ottawa et ailleurs à travers le Cananda, mais principalement à Lac Sainte-Marie. «En écrivant ce roman, j’ai d’abord voulu voir si, tout en donnant libre cours à ma passion d’écrire, je parviendrais à créer une histoire qui se tient», explique Marcel Sicard.
Lorsqu’on lui demande pourquoi avoir choisi cette histoire, il répond : «J’ai pris comme trame de fond une tragédie survenue près de chez moi lorsque j’étais encore enfant. Comme l’événement m’avait marqué et qu’il contenait des éléments le
▲ La pièce «Le Vieux toqué» est actuellement à l’affiche du Théâtre du Blisse.
▲ Marcel Sicard vient de lancer le premier tome de sa trilogie «Trop belle pour mourir».
rendant propice à être romancé, j’y ai brodé l’histoire de mon héroïne, la belle Yvette.»
Né à Gracefield, Marcel Sicard se définit comme un «assoiffé de connaître et aventurier». Autodidacte, il a exercé plusieurs métiers : fonctionnaire, comptable, homme d’affaires, estimateur, journaliste, traducteur-interprète.
Passionné de lecture, à l’âge de la retraite il a sauté le pas de l’écriture. Cela fait six ans qu’il travail sur sa triologie.
«La belle Yvette», Les Éditions Fascination.
qui essaient de vivre de leurs arts.
Urgel est un vieux de la vieille et quoiqu’il soit indépendantiste, son jugement est souvent radical et conservateur tout à la fois. Mable joue l’arbitre et tente de maintenir la paix dans le quatuor jusqu’au jour où la famille éclate. Passe par la suite Jacques-de- la-Durantaie (Lou Félix Larivière), éditeur chez Albin-Michel, qui sans le savoir sera celui qui remettra en place toutes les pièces du casse-tête.
Cette pièce vous fera tantôt rire, tantôt pleurer mais avant tout réfléchir. Tout le monde connaît un être un peu bougon et un peu toqué comme l’est Urgel Gauthier. La mise en scène de la pièce a été confiée à Benoit Quevillon et les comédiens, bien que Nancy, Bruno et Lou Félix en soient à leurs
premières sur des planches, sont solidement assistés de Martine et Stéphane.
Venez passer une excellente soirée au centre multiculturel de Messines lors de prochaines représentations. La pièce sera présentée jeudi 13 mars et les samedis 22 et 29 mars. Il est à noter que deux autres pièces sont en chantier : «Les deux font la paire», présentée en avril et mai et interprétée par Suzanne Veilette et Louise Bujold ; «Les Funérailles de Léon», qui prendra l’affiche cet été.
Le Théâtre du Blisse est la réalisation du rêve des quatre personnes : Sylvie Garneau, Jean Lacaille, Claude Martel et Frédéric Mercier. À eux se greffent les comédiens, les techniciens, les metteurs en scène et évidemment le public qui leur est fidèle.