Page 20 - La Gatineau 20 mars 2014
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20 20 mars 2014 La Gatineau
LA «SMARTNOMINATION»
Une chaîne de bonnes actions
LA GATINEAU - La «Smartnomination» vous connaissez ? C’est un phénomène qui prend de l’ampleur sur Facebook. Des internautes ont décidé d’utiliser les réseaux sociaux pour créer une chaîne de bonté en mettant leurs amis au défi de poser une bonne action. Le principe : on nomme quelqu’un qui s’engage à faire une bonne action, qui va à son tour nommer trois per- sonnes pour qu’elles fassent de même et ainsi de suite.
Le mouvement est né en Europe pour contrer le phénomène de Neknomination qui incite les internautes à boire de l’al- cool (nek signifie cul sec en anglais). Il s’agit de se filmer en train de boire de l’al- cool en grande quantité, de poster la vidéo sur Facebook, nommer des amis qui devront à leur tour relever le défi et poster leur propre vidéo. Un défi qui s’est avéré meurtrier pour plusieurs jeunes Britanniques et Irlandais qui sont morts de coma éthylique après avoir avalé de grandes quantités d’alcool.
Un Français a donc créé en riposte la «Smartnomination» (smart signifie intel- ligent en anglais). Il a lui même offert un repas à un itinérant et son geste a fait boule de neige.
Ainsi, Kim Lacaille, de CHGA, s’est faite «smartnominée»par son amie Mélissa Parisé, de la Maison de la famille. «J’avais 48 heures pour répondre en dévoilant ma bonne action, explique-t- elle. Je voyais depuis longtemps que des gens se faisaient nominer sur Facebook,
c’est super le fun. Il y a une obligation qui peut être agressante mais c’est l’occasion de faire une bonne action.»
Sa bonne action, Kim voulait qu’elle lui ressemble. Donc qu’elle soit en lien avec la culture et plus précisément la chro- nique lecture qu’elle anime chaque semaine à la radio en présentant des livres prêtés par la bibliothèque J. R. L’Heureux. Elle a donc choisi de faire un don en argent à celle-ci afin qu’elle achète de nouveaux livres. «Souvent les gens choi- sissent une bonne action en lien avec eux, leur métier, leur passion, quelque chose qui leur tient à cœur», commente Kim Lacaille.
Ensuite, à son tour elle a «smartno- miné» trois personnes : Madeleine Lefebvre dont elle vient de lire le nouveau livre, sa sœur Mylène Lacaille qui tient le salon de coiffure Chez Figaro, sa direc- trice générale Gisèle Danis. Cette der- nière a déjà choisi de faire un don à la Fadoq de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau dans le cadre de sa levée de fonds pour le service d’oncologie de l’hôpital.
Aider une association, visiter des per- sonnes âgées, donner quelque chose ou de son temps, etc. Les personnes peuvent faire n’importe quelle bonne action de leur choix. Mélissa Parisé, par exemple, a préparé des cupcakes et biscuits pour la vente de pâtisserie de Vallée jeunesse. Christiane Cyr, d’Accro nature, va ranger l’épicerie des clients de Maxi le 28 mars, avec des amis, et les dons iront à la famille
▲ Kim Lacaille a découvert sur Facebook qu’elle avait été «smartnominée». Elle a donc fait un don en argent à la bibliothèque J. R. L’Heureux afin d’acheter des livres.
RETRAIT DES OBLATS
«La paroisse ne va
pas fermer»
▲ Après le retrait des Oblats en 2015, le père Gilbert Patry prendra sa retraite. Mais cela ne veut pas dire que la paroisse fermera.
qui vivait dans le presbytère incendié à Bois-Franc.
Kim Lacaille y voit notamment l’occa- sion de «donner un côté humain aux gens d’affaire car ce sont des gestes qui viennent du cœur. Cela permet de voir le côté humain des gens, qu’on voit moins souvent, c’est ce qui me plait». Il s’agit aussi d’une belle promotion pour les dif-
férents organismes, associations, causes.
Le but de ce phénomène : donner au suivant. «Des bonnes actions on en fait tous les jours mais c’est une stimulation supplémentaire pour s’impliquer, selon Kim Lacaille. C’est aussi une valorisation car on est fier d’avoir fait sa bonne action.»
Sylvie Dejouy
MANIWAKI - Depuis 1851, la paroisse Assomption-de-Marie, de Maniwaki, est gérée par les Oblats de Marie- Immaculée, qui assurent le service pastoral. L’année prochaine, la communauté des Oblats va cependant se retirer. Une grande page qui se tourne mais qui ne sonne pas la fin de la paroisse.
«Ilyaquatreà5ans,ilyaeudes modifications disant que ce contrat de services ne serait pas renouvelé indéfiniment, explique le père Gilbert Patry. Mgr Lortie avait été averti que les Oblats finiraient par se retirer. Une date a alors été fixée au 31 juillet 2015.»
Actuellement, deux prêtres (Gilbert Patry et Robert Godin) et un frère (Jacques Saumure) assument le service pastoral à Maniwaki et les environs soit de Messines à Grand-Remous. Une lourde tache pour ces trois hommes d’un âge certain. «Depuis trente ans, les Oblats ont déjà quitté 15 paroisses au Québec et en Ontario, par manque de personnel ou du fait que la paroisse était assez bien organisée pour être confiée au diocèse», précise Gilbert Patry.
Cependant, le retrait des Oblats ne signifie pas que la paroisse va fermer. «L’évêque doit voir à pourvoir le service pastoral ici en nommant quelqu’un du diocèse, poursuit Gilbert Patry. Même si c’est difficile de trouver des prêtres,
l’évêque a le temps de s’organiser. Mais, contrairement à ce que dit une rumeur, il n’y a rien qui ferme.»
Les Oblats ont été informés de la date par l’évêque fin novembre dernier. La nouvelle a été rendue publique le 7 février. «Nous avons rencontré les employés, les membres de l’Assemblée de fabrique et les responsables d’équipes locales,quiontétélespremiersàle savoir, explique Gilbert Patry. Puis le samedi et le dimanche nous l’avons annoncé aux paroissiens durant la messe. Les gens comprennent la situation car nous sommes arrivés à un certain âge. Même si nous sommes en bonne santé, nous avons des limites.»
Le personnel de la paroisse restera en place. L’équipe est composée de deux secrétaires, d’un agent de pastoral et d’un concierge.
En ce qui concerne Gilbert Patry, il prendra une retraite bien méritée tout en continuant peut-être à s’impliquer dans la communauté. Le 1er août 2015, cela fera 20 ans qu’il est en fonction. «Je souhaite laisser la place à quelqu’un de plus jeune, qui apportera de nouvelles idées, de nouvelles façons de faire, ce n’est pas mauvais d’avoir du changement, commente-t-il. Je garde de bons souvenirs de mes années ici. J’ai beaucoup aimé travailler pour cette paroisse.»
Les Oblats forment une communauté
internationale qui a pour mandat de travailler auprès des plus pauvres. Un Oblat est une personne qui s’est agrégée à une communauté religieuse en lui faisant donation de ses biens et en
promettant d’observer un règlement, mais sans prononcer les vœux et sans abandonner le costume laïque.
Sylvie Dejouy


































































































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