Page 32 - La Gatineau 26 juin 2014
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32 26 juin 2014 La Gatineau
LA FERME ALPAGAS DE LOW
Le mouton peut aller se rhabiller
LOW-Àl’âgedede30ans,ilyamainte- nant trois ans, Manuel Terada, né d’un père japonais et d’une mère québécoise, a réalisé son rêve. Il est parti de Hull pour s’établir à la campagne. Il a fait construire sa maison en bois rond et s’est fait agriculteur en lançant la culture de l’alpaga * sur sa terre de 220 acres à Low dans la Vallée-de-la-Gatineau.
«Je crois bien que je suis le premier à me lancer dans ce type de production dans la Vallée-de-la-Gatineau. Il s’agit d’un élevage qui prend de plus en plus d’ampleur au Québec. C’est déjà très populaire dans l’Ouest canadien. Je m’occupe actuellement d’un cheptel de 17 têtes. J’étais dans l’élevage de la chèvre avant mais je trouvais que c’était trop lent. La laine de l’alpaga est beaucoup plus chaude que le mouton et est hypoaller- gène. Elle contient également la fibre la plus luxueuse au monde. Elle est fortement en demande en haute couture de même que pour les produits dévolus aux nouveau-nés. Elle est également plus douce au toucher».
Mieux vaut partir à point
Il n’était pas question pour le jeune agri- culteur de partir sa nouvelle entreprise sans s’assurer que son produit allait connaître du succès. Il a suivi son plan d’affaires à la lettre et a procédé à une étude du marché. Un son- dage lui a permis de constater que la demande pour ce nouveau produit était vrai- ment présente.
«Comme il n’y avait pas d’entreprise du genre dans la Vallée-de-la-Gatineau, j’ai décidé après avoir bien analysé la situation de me lan- cer. Et je n’ai pas de regrets. Bien sûr, je dois travailler à l’extérieur (dans la pierre) pour mes
finances personnelles, mais je crois qu’un jour je pourrai vivre des fruits de ma production».
Le jeune agriculteur rêve au jour où il n’y aura plus d’importation de son produit, du moins dans la Vallée-de-la-Gatineau. «Le cheptel n’est pas nombreux actuellement au Québec. Ce type de production n’en est qu’à ses tout débuts. Mais j’ai bon espoir qu’un jour, je pourrai satisfaire un plus grand mar- ché. Je sais que la demande est forte pour ce type de fibre. C’est pourquoi je crois, à force d’efforts, que mon produit sera en demande au point où je puisse en vivre sans travailler en ville.»
La laine de l’alpage se prête admirable- ment bien au tricot et elle est en forte demande dans le monde. Une foule de pro- duits dérivés de cette laine sont actuellement sur le marché en Amérique du Nord. «Il faut tout simplement être patient. Il faut gravir une marche à la fois et investir graduelle- ment afin de solidifier mon entreprise à un point tel que je pourrai, d’ici quelques années, profiter pleinement de mon investissement.»
Lentement, mais sûrement, le jeune agri- culteur développe son marché dans divers points de vente qu’il a identifiés. Il y a quelque temps, il est allé vivre un an au Japon chez son père. «C’est un pays fantas- tique. Je compte y retourner à tous les quatre ans. Je ne veux pas perdre mes racines. Je me sens bien là-bas. Et quand je reviens sur ma ferme, c’est avec une énergie renouvelée que je travaille ardemment dans la production de mes alpagas.»
Jean Lacaille
▲ Manuel Terada élève des alpagas dont la laine est d’une qualité supérieure au mouton.
LES CASTORS ET NOTRE ENVIRONNEMENT Visite d’un expert dans la région
▲ L’alpaga est très doux et communique aisément avec les humains.
BLUE SEA - En mai dernier, l’Associa- tion du bassin versant du lac Blue Sea accueillait Michel Leclair, responsable depuis 30 ans de la gestion des castors pour le Parc de la Gatineau. Il a d’ailleurs fait l’objet d’un documentaire sur les cas- tors à l’émission «The Nature of Things» à la CBC. Michel Leclair est reconnu au niveau international comme expert dans ce domaine et comme un des rares «chu- choteur» de castors au monde.
Depuis plusieurs années, l’association se préoccupe des niveaux relativement élevés de phosphore dans le Lac Laverdure. Afin de trouver des solutions
à ce problème, elle a réalisé deux études. Parmi les recommandations du rapport de l’an dernier du Groupe Hémisphères, on suggère de considérer des façons de contrôler la population locale de castors et de réguler l’écoulement d’eau à la fois dans le ruisseau et dans les zones humides qui relient les lacs Maclean et Laverdure.
L’expérience de M. Leclair dans le Parc de la Gatineau l’a convaincu qu’il est futile d’essayer d’éradiquer le castor par le piégeage, surtout en réaction à un pro- blème qui s’est déjà manifesté. Il croit qu’une telle approche équivaut à tenter d’éteindre des feux avec un seau d’eau. Il
considère qu’une démarche plus efficace serait de procéder à une analyse soigneuse de la situation et, selon les résultats de cette analyse, de modifier le réseau hydraulique avoisinant les barrages de castors dans cette zone et, au besoin, d’initier un piégeage proactif pour empê- cher le problème d’évoluer.
Don Karn, président de l’association, a coordonné la visite de M. Leclair, avec l’aide et le support financier des munici- palités de Messines et Blue Sea. Alain Racine et Dave Beauregard, deux employés responsables du contrôle et de la gestion des castors pour la municipalité
constitué. Une résolution a aussi été adop- tée pour que le PERO se joigne à la Table régionale de gestion intégrée des res- sources et du territoire public (TRGIRT), de la MRC Vallée-de-la-Gatineau.
Le premier conseil d’administration est formé des personnes suivantes : Caroline Lebel (Réseautact) ; Rita Arena (Cégép Heritage) ; Sylvie Geoffrion (Cégép de l’Outaouais) ; André Carle (maire de Ste- Thérèse-de-la-Gatineau) ; Réjean Major (maire de Bouchette) ; Joanne Poulin (mairesse de Gracefield) ; Martin
de Messines, ont accompagné M. Leclair aux trois sites visités dans cette municipa- lité. En plus du Lac Maclean, du ruisseau Maclean et des zones humides avoisi- nantes, M. Leclair a aussi visité trois autres sites : le Barrage Galipeau au Lac Laverdure, le ponceau entre le Lac Grant et le Lac Blue Sea et un ponceau sur le chemin du Lac des Isles Est, près du Lac Riopelle dans la municipalité de Blue Sea.
L’association remercie Gilles Galipeau, Jean-Robert Tremblay et Mark Roveda pour leur précieux soutien lors de cette visite.
Bertrand (président de Tourisme Pontiac) ; Marc Langevin (directeur de Tourisme Vallée-de-la-Gatineau) ; Étienne Soutière (citoyen)
Ce dernier, ancien coordinateur du PERO, a été nommé au poste de président du premier conseil d’administration.
L’agent de développement du PERO, Stéphane Grondin, et ses collaborateurs sont prêts à répondre aux besoins des entreprises, municipalités, organismes et travailleurs.
PÔLE D’EXCELLENCE EN RÉCRÉOTOURISME Le PERO devient un OSBL
BOUCHETTE- Le mardi 10 juin der- nier, le Pôle d’excellence en récréotou- risme en Outaouais (PERO) a pris un nouvel essor en devenant un organisme légalement constitué.
Le PERO est donc maintenant un organisme sans but lucratif, suite à une assemblée générale d’organisation qui a rassemblé plusieurs personnes intéressées par l’avenir de cette entité. La rencontre a eu lieu à l’Auberge de l’Apprenti, à Bouchette, là où se trouvent les installa- tions de l’organisme.
Il a été question de l’historique du PERO (fondé il y a près de cinq ans), sa reconnaissance comme laboratoire rural, ses nouvelles orientations à venir, la pos- sibilité de devenir membre de l’organisme, les nouveaux projets de développement et de gestion avec des entreprises privées, les municipalités et organismes de la région.
À la fin de cette rencontre, l’organisme sans but lucratif a été officiellement fondé et un conseil d’administration a été nommé. Celui-ci a ensuite tenu sa pre- mière rencontre et un exécutif a été


































































































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