Page 2 - La Gatineau 3 juillet 2014
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2 3 juillet 2014 La Gatineau
ATTEINT D’UNE MALADIE INCURABLE
Beaucoup d’amour pour Gino !
LA GATINEAU - «Aujourd’hui, j’ai besoin de partager avec vous des choses au sujet du plus important combat de ma vie.» À 22h30 jeudi dernier, Gino Odjick publiait sur le site web officiel des Canucks de Vancouver, où il a joué huit saisons, une lettre annonçant à ses fans qu’il souffre d’une maladie incurable.
L’amylose cardiaque dont souffre le joueur de la LNH originaire de Kitigan Zibi, qui a vécu ses premières années de hockey avec les Braves de Maniwaki, est une maladie rare qui provoque l’épaississement du cœur, à cause d’une production anormale de proté- ines qui se déposent sur celui-ci.
Gino a reçu son diagnostique quelques jours après avoir participé à une cérémonie en l’honneur de Pat Quinn, son ancien entraî- neur et ami. C’était en avril dernier, alors qu’il avait des difficultés respiratoires. À ce moment-là, les médecins lui avaient annoncé qu’il lui restait quelques années à vivre.
Dans sa lettre, le bagarreur de la Ligue nationale affirme que dorénavant, l’équipe
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médicale qui l’a pris en charge parle plutôt de mois, ou même de semaines. Il tenait à en parler à son public puisque selon lui, les moments partagés avec les partisans tout au long de sa carrière sont de beaux souvenirs : «Je vous en parle parce que la maladie com- mence à m’affaiblir et je voulais vous donner des nouvelles. Je veux vous dire que mon esprit est fort même si mon corps ne l’est pas. Je vais passer le reste du temps avec mes enfants et ceux que j’aime», mentionne-t-il dans cette lettre bourrée d’émotions.
Dimanche dernier, devant l’hôpital de Vancouver où loge Gino, se tenait un rassem- blement spécial en son honneur. Des dizaines de personnes y étaient pour l’encourager. Parmi la foule, son fils Joey : «Ces chants (parlant des cris de la foule) visent à rendre hommage à toute l’ardeur, à tout le sang, toute la sueur et toutes les larmes qu’il a lais- sés sur la glace.» Beaucoup de gens des com- munautés des Premières Nations étaient pré- sents, puisque Gino Odjick a été une inspiration pour plusieurs d’entre eux.
Sur les réseaux sociaux...
La nouvelle s’est partagée très rapidement sur les réseaux sociaux, alors que la lettre venait d’être publiée. On pouvait lire, notamment, des gens de la région sur Facebook : «J’espère que Gino gagnera ce combat par «K-O!» ; «Ne lâche pas mon vieil ami, on est tous avec toi» ; «Toutes mes prières vont à Gino Odjick, tu es un combattant, c’est dans ton sang!»
TVA Nouvelles, TVA Sports, La Presse, RDS, RDI, le 98,5 FM, le Journal de Montréal et plusieurs autres médias de masse ont également souligné leur appui envers l’homme de 43 ans.
Sur Twitter, le mot-clic #GinoOdjick est devenu populaire très rapidement. Certaines personnalités connues québécoises et cana- diennes ont également envoyé des messages de soutien à Gino.
Bonne chance à Gino Odjick pour cette bataille.
Pour lire sa lettre : http://canucks.nhl.com/ club/news.htm?id=723992
▲ Gino Odjick séjourne à l’hôpital de Vancouver. Sa famille, notamment sa mère (sur la photo) a fait le déplacement pour l’entourer dans cette épreuve.
Pour lui envoyer un mot d’appui : http:// nucksnation.net/gino/
Pour voir une vidéo qui lui rend hommage: http://www.youtube.com/wat- ch?v=_G-GsU1dZ9A&feature=youtu.be
Pour aider sa fondation : http://www. gofundme.com/ginostrong
Émélie Cadieux
DEPUIS 1955
...en novembre 2011
C’était dans
2 LA GATINEAU - MANIWAKI, LE 10 NOVEMBRE 2011
Un geste sportif remarquable de Gino Odjick
MANIWAKI - Gino Odjick n’a pas oublié ses racines. Et les jeunes Mustangs Pee- wee A de Maniwaki ne l’oublieront pas de sitôt non plus. Ils avaient les yeux grands comme des trente sous quand ils ont vu le grand Algonquin s’amener dans le ves- tiaire et chausser ses patins pour diriger la séance d’entraînement de l’équipe jeudi dernier à l’aréna de Maniwaki.
«Nos entraîneurs, Stéphane Asselin, Stéphane Marcil et Stéphane Lauzon, nos trois «Stéphane», ne demandaient pas mieux que de profiter de l’expérience de Gino et des judicieux conseils qu’il allait refiler à leurs jeunes joueurs. Vous auriez dû leur voir la mine. Un peu plus et ils se pinçaient tellement ils étaient surpris et contents. Son fils, Tobias, évolue pour nous. Il l’accompagnait à l’aréna pour sa pratique hebdomadaire. Ce fut une très belle séance d’entraînement et les jeunes ont grandement apprécié sa participation. La présence d’un ancien joueur de la Ligue Nationale de Hockey (LNH) dans leur chambre, et sur la glace avec eux, est
un souvenir qui restera gravé dans leur mémoire pour très longtemps», d’indiquer Mme Diane Leduc, gérante de la formation.
Avant d’évoluer dans la LNH, Gino Odjick a gravi tous les échelons de l’Asso- ciation de hockey mineur de Maniwaki. Au terme de ses deux années dans la caté- gorie midget, il a été repêché par le Titan de Laval de la Ligue de hockey junior ma- jeur du Québec, équipe avec la quelle il allait remporter la Coupe Memorial. Il jouait alors en compagnie de Georges Laracque. Au terme de ses années dans la LHJMQ, il a été repêché par les Canucks de Vancouver où il a tissé des liens d’amitié solides avec le marqueur Pavel Bure, à un point tel qu’il a prénommé un de ses fils en son honneur. Après des années de gloire à Vancouver où il était considéré comme une grande vedette, il a été échangé aux Islanders de New York puis au Canadien de Montréal où il a terminé sa carrière.
Gino Odjick habite maintenant Vancouver en permanence. Il est
Les jeunes joueurs des Mustangs Pee wee A n’oublieront jamais leur séance d’entraînement avec nul autre que Gino Odjick.
ENTREPRISES ATLAS
Onze employés attendent de reprendre le travail
propriétaire d’un terrain de golf en plein centre ville. Il a ainsi créé une cinquan- taine d’emplois pour les membres des Premières Nations. Il en créera tout autant alors qu’il travaille actuellement à la réali- sation d’un projet visant le recyclage des appareils électroniques.
«Je pense que ses conseils bénéficieront
à nos jeunes porte-couleurs dans l’avenir. Les jeunes, tout comme les dirigeants de l’équipe, tiennent à le remercier de s’être prêté à cet exercice. Les jeunes ont beau- coup apprécié sa présence et nous pensons qu’il en fut de même pour lui», conclut Mme Diane Leduc.
Collaboration spéciale de Diane Leduc.
LOW - Alors que les employés de Produits forestiers Résolu vont reprendre le travail à partir du 7 juillet, onze salariés des Entreprises Atlas, à Low, ont été mis à pied le vendredi 13 juin. Ils pourront retourner au travail à la reprise des opérations de la nou- velle saison, mais aucune date n’est avancée pour le moment.
Les Entreprises Atlas sont une division de la compagnie Commonwealth Plywood. Une compagnie qui existe depuis 1940 et dont le siège social est à Ste-Thérèse près de Montréal. Commonwealth Plywood est pro- priétaire des Entreprises Atlas depuis 1997.
«À Low, les ouvriers transforment du pin blanc et rouge, font la première transforma- tion qui consiste à scier les billots, puis de la transformation additionnelle c’est-à-dire le séchage, les moulures, du jointage, de la fini- tion spéciale de planches de pin», explique Joël Quevillon, vice-président foresterie de Commonwealth Plywood, qui a des usines dans plusieurs régions du Québec.
Quand l’usine de sciage opère sur deux factions, les Entreprises Atlas comptent 65 employés, quand elle opère sur une faction ils sont 45 employés. Ceux qui ont été mis à pied sont des saisonniers affectés à la deu-
xième et troisième transformation.
«L’usine dépend des contrats avec le gou- vernement du Québec pour son approvision- nement, explique Joël Quevillon. Actuellement, l’usine de sciage manque de billots, de planches.» Il déplore le manque de planification, suite au nouveau régime fores- tier mis en place en 2013 : «C’est complexe à mettre en place pour le gouvernement du Québec, on en convient, mais ça a des réper- cussions majeures sur les entreprises.»
Ce n’est pas le premier coup dur pour les Entreprises Atlas. Joël Quevillon le recon- naît : «Depuis quelques années c’est récurrent
malheureusement, à cause de la disponibilité de l’approvisionnement et de son coût.»
Il espère que, comme pour Produits fores- tiers Résolu, «le gouvernement nous donnera un coup de pouce. En ce moment, on devrait déjà être sur le point d’entrer en forêt alors qu’on n’a pas du tout commencé. Trois ingé- nieurs sont allés rencontrer des représentants du ministère à Gatineau. On espère com- mencer dans les prochaines semaines la construction de chemins et la récolte, pour commencer les opérations à l’usine cet automne».
Sylvie Dejouy


































































































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