Page 27 - La Gatineau 10 juillet 2014
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La Gatineau 10 juillet 2014 27 Joanne Lafrenière : un beau modèle de persévérance
Sports
UNE KARATÉKA DE GRACEFIELD À LONDRES
GR ACEFIELD - Celle qui excelle depuis 2007 à l’école Shotokan Gracefield en karaté, ne se doutait pas qu’elle allait se rendre en Angleterre lorsqu’elle a débuté. Joanne Lafrenière a gagné dans la catégorie 45 ans et plus le titre de Championne cana- dienne en kata «hard style», et la deuxième place en kata traditionnel, dans le «Global combat sports organisation/world kickboxing and karate union», qui avait lieu au Complexe sportif Bell à Brossard le 14 juin dernier.
Ce sont donc les Mondiaux qui attendent Joanne, à Londres en Angleterre. C’est à l’association GCO/WKU (la plus jeune
association qui connaît une croissance la plus rapide au monde) que se tiendront les Mondiaux, cette compétition dont tous les karatékas n’osent même pas rêver. En 2013, 38 pays y ont participé alors que la compé- tition se tenait en Grèce. «Toute une aven- ture pour la Val-Gatinoise que je suis!», a mentionné Joanne Lafrenière, qui se pince encore pour croire qu’elle représentera le Canada, du 25 au 31 août prochain.
Joanne Lafrenière atteint des sommets qui lui semblent irréels et malgré tout l’ef- fort et l’ardeur qu’elle met tous les jours dans son sport, qu’elle décrit comme sa philosophie, son attitude ne démontre pas un désir de gagner malsain ni une ambition poussée à l’extrême. En parlant, Joanne mentionne la rigueur, la discipline, la volonté. Et surtout, elle souligne que même si c’est elle qui ira à Londres seule pour représenter le pays, son parcours est tracé par beaucoup de gens qui l’ont aidée, qu’elle qualifie comme son «équipe».
C’est son Renshi Stéphane Lachappelle qui est le maître d’œuvre de son succès, selon elle: «Il veille à entretenir la flamme et m’aide à ce que mes katas, des combats imaginaires, soient le plus crédibles pos- sible». Elle parle également de ses enfants, son conjoint, ses parents, ses amies, ses col- lègues de travail et ses partenaires au «dojo» de Renshi Stéphane Lachappelle.
Ce sont plus de 250 heures que Joanne a mises dans la réalisation du kata qu’elle fera à la compétition. Sans compter tous les autres entraînements physiques et de la musculation. «J’aime l’activité physique, j’en mange», explique-t-elle. «On dit d’un kata qu’on doit le faire 5 000 fois avant qu’on puisse ressentir l’œuvre de celui qui l’a créé. Je le crois! Même aujourd’hui, je ne peux pas prétendre avoir atteint ce but»,
LE DEK HOCKEY
Un sport populaire!
MANIWAKI - Mercredi le 2 juillet dernier, dans le cadre des «Nombrils de semaine» de la Ville de Maniwaki, avait lieu l’ouverture offi- cielle de la première saison de dek hockey à Maniwaki. Même si c’était la seule activité qui eut lieu étant donné les risques d’orages élevés, la participation de près de 250 personnes a étonné tout le monde.
Ce sont quatre parties qui ont été jouées, entre les 8 équipes. Celles-ci sont déterminées par des couleurs, regroupant les rouges et les gris avec des jeunes de 7 à 9 ans, les bleus, oranges et verts avec des jeunes de 10 à 13 ans, et les noirs et les jaunes avec des jeunes de 14 à 17 ans.
Hors de la ligue de dek hockey mineur cha- peautée par Éric Gauthier, la participation est également très présente chez les plus vieux. Des équipes féminines se donnent rendez-vous sur la surface à chaque semaine, en plus des jeunes qui y jouent sans faire partie de la ligue.
Les matchs de dek hockey mineur se jouent habituellement en début de semaine. Pour connaître l’horaire exact à chaque semaine, il faut suivre la page «Dekhockey Maniwaki» sur Facebook.
affirme Joanne Lafrenière, qu’on sent par ses propos réellement passionnée par ce sport. On sent qu’elle pourrait parler du karaté pendant des heures sans ne jamais s’essouff ler : « Ma vie est réf léchie en fonc- tion du karaté. (...) L’esprit du karaté est de ne jamais avoir à pratiquer le style que les premiers pratiquants ont dû développer jus- tement pour sauver leur vie.»
Organisatrice communautaire pour les saines habitudes de vie au CSSS Vallée-de- la-Gatineau, Joanne Lafrenière fait un lien direct entre le sport qu’elle pratique et son travail: «Je veux que petits et grands puissent rêver tout comme moi. Nous sommes considérés comme étant dans une région défavorisée, mais je continue de croire que ça ne nous empêche pas de réa- liser nos rêves. Il faut y croire, mettre les efforts, accepter que ça prenne du temps, que la vie n’est pas toujours juste, qu’on va tomber, mais que si on s’acharne, qui sait ce qui nous attend ?»
L’école Shotokan Gracefield n’en est pas à son premier rayonnement à l’étranger. Pascale Coggins (triple médaillée d’or) et Ron Rice (triple médaillé de bronze) se sont classés sur la scène internationale l’an der- nier, ce qui a démontré les forces de l’ensei- gnement reçues dans le dojo. De plus, Pascale Coggins représentera également le Canada au Japon dans les ligues majeures à la «Japanese karate association». Selon Mme Lafrenière, cette karatéka est une femme d’exception et une athlète accomplie. On entendra sans doute parler de son parcours dans La Gatineau prochainement.
Bravo à Joanne Lafrenière pour ce par- cours inspirant et on lui souhaite la meil- leure des chances pour cette compétition à Londres à la fin de l’été. On lui souhaite également de combattre ses peurs: «C’est
  Joanne Lafrenière représentera le Canada à Londres, en Angleterre, à l’occasion des Mondiaux de karaté, qui se dérouleront du 25 au 31 août prochain.
un défi personnel. J’ai peur en avion et je n’aime pas découcher. Si je ne suis pas reve- nue le 1er septembre, mettez ma photo sur la pinte de lait!»
Émélie Cadieux
Émélie Cadieux
  L’équipe des bleus, qui regroupe des jeunes âgés de 10 à 13 ans.
  L’équipe des oranges, qui regroupe des jeunes âgés de 10 à 13 ans.


































































































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