Page 2 - La Gatineau 9 octobre 2014
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La Gatineau
2 9 octobre 2014
ÉLECTIONS SCOLAIRES
CSHBO : le siège no 2 disputé
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - Les électeurs de la cir- conscriptionnuméro2àlaCommissionsco- laire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSHBO) devront choisir entre l’expérience deMadeleineAumontetlafouguedelajeu- nesse de Michelle Briand.
Avec le redécoupage de la carte électorale, la circonscription numéro 2 recouvre désormais les municipalités de Déléage, Aumond et Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau. La travailleuse sociale Madeleine Aumont siège à titre de commissaire depuis 1998 à la CSHBO. Sa rivale, Michelle Briand, est l’actuelle présidente de la Table Jeunesse Outaouais, en plus d’étu- dier à l’université en administration des affaires.
«Dans mon rôle de commissaire, j’aimerais contribuer au développement de la région pour faire en sorte qu’autant les jeunes que la population puissent utiliser les locaux sco- laires pour participer à des activités commu- nautaires, culturelles et sportives, lance d’en- trée de jeu Michelle Briand. J’aimerais que les jeunes voient les écoles plus que comme des salles de classe. Je veux qu’ils puissent décou- vrir ce qui les passionne et qu’ils tissent des liens avec les gens de la communauté et qu’ils développent un sentiment d’appartenance envers la région. Pour moi, ça passe vraiment à travers les activités scolaires, parascolaires et des projets permettant aux jeunes de mettre en pratique les leçons apprises à l’école pour vraiment faire grandir la région et contribuer un peu plus à la communauté.»
Selon Mme Briand, les écoles pourraient devenir de véritables lieux de rassemblements de la communauté. «Pour faire en sorte que le jeune ou la personne qui a fini de travailler et
se demande quoi faire le soir puisse trouver des activités à faire en région.» En y développant des activités les soirs, cela contribuerait à garder les gens en région, croit la jeune candidate.
Pour Madeleine Aumont, un des dossiers quiluitientleplusàcœurestlalutteàl’inti- midation. «Nous en avons dans presque toutes nos écoles», reconnaît-elle. Jusqu’à présent, le budgetdévoluàcechapitren’apasététouché mais la commission scolaire n’a plus de marge de manœuvre, estime-t-elle. «Notre princi- pale dépense est la masse salariale, rappelle Mme Aumond. Nous sommes le deuxième plus gros employeur de la région après le sys- tème de santé. Dans notre budget de 43 mil- lions, nous avons réussi à trouver des écono- mies au niveau de la gestion et de l’administration. Ce que l’on avait à couper, on l’a fait, et on a malgré tout un déficit de plus de 100 000$.»
La conseillère d’expérience met en garde le gouvernement provincial et le ministre de l’Éducation: «S’ils demandent d’autres cou- pures, on ne sera pas en mesure de les effec- tuer sans toucher aux services aux élèves.»
Les compressions budgétaires au niveau des commissions scolaires font aussi vivement réagir Mme Briand. «Avec les compressions budgétaires qu’elles ont eues, l’enjeu principal en ce moment c’est vraiment que les gens comprennent qu’est-ce qu’une commission scolaire et qu’est-ce qu’elle fait pour eux. La commission scolaire c’est vraiment une forme de pallier qui est différent du municipal, du provincial et fédéral. Bien des gens ne semblent pas comprendre que c’est un gouver- nement régional. L’éducation n’appartient pas à l’État, l’Église ou aux familles, ça l’appar- tient à la société. C’est pourquoi les commis- saires sont élus au suffrage universel.»
Concernant les rumeurs d’un éventuel
transfert de responsabi-
lités des commissions
scolaires vers les muni-
cipalités et notamment
en matière de transport
scolaire, Mme
Aumond, qui est aussi
conseillère municipale à
Déléage depuis
novembre 2013, se
montre sceptique.
«Comment assurer
toute la sécurité que ça
demande ? Est-ce que
l’on est équipés pour ça
au niveau des munici-
palités ? Je ne suis pas
sûre. Même chose pour
l’entretien des bâtisses,
j’aimerais voir des
études sérieuses sur la
question avant d’envisager vraiment un tel transfert de responsabilités.»
Mme Briand veut miser sur les projets inté- grateurs pour que les jeunes s’engagent au quotidien dans les causes qui les rejoignent. «L’école c’est plus que des matières acadé- miques, c’est une occasion de développer des valeurs et de les mettre en pratique. Ils doivent être conscients que ce qu’ils apprennent à l’école va leur servir dans la vie de tous les jours», souligne Mme Briand.
Les commissaires peuvent devenir un intermédiaire important entre les parents et les directions d’école, estime Mme Briand. Par exemple, s’ils souhaitent obtenir des ser- vices spéciaux en matière d’orthopédagogie pour leur enfant.
La persévérance scolaire se doit aussi d’être au centre des préoccupations des commis- saires selon Mme Aumond. La formation professionnelle est aussi capitale croit-elle,
Trois candidats pour la présidence de Western Québec
▲ La candidate dans la circonscription numéro 2, Madeleine Aumond.
▲ La candidate dans la circonscription numéro 2, Michelle Briand.
surtout dans une région défavorisée et avec un contexte économique général difficile comme en ce moment, insiste-t-elle.
L’implication des parents continuera d’être nécessaire selon Mme Aumond pour mainte- nir l’école de Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau. Elle rappelle que dans ses premières années à titre de commissaire il y avait eu une mobili- sation des parents et des acteurs politiques qui a permis de garder l’école ouverte en transfé- rant les bureaux municipaux dans le même édifice et en créant un service de garde sur les lieux. «Mais si certains parents de cette muni- cipalité décidaient de transférer leur enfant à l’école Pie XII de Maniwaki ou à l’école Sacré-Cœur, cela pourrait à nouveau mettre en péril l’école du village. Et sans école, c’est plus difficile de revitaliser un milieu.»
La semaine prochaine, le journal La Gatineau vous présentera le duel entre Chantal Lamarche et Damien Lafrenière pour le siège numéro 7.
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - La présidence de la Commission scolaire Western Québec (CSWQ ) sera chaudement disputée alors que trois candidats se feront la lutte à
l’élection du 2 novembre : André Choquette, Clément Bélanger et James Shea.
Desélectionsaurontaussilieupourlacir- conscription 4 entre Pierre Dionne et Brigitte Labrie de l’équipe Debout Commission sco- laire Western Québec (DCSWQ ). Un autre candidat de cette équipe, Anthony Coles, affrontera Laurie Garbutt dans la
circonscription 5. Pour le siège numéro 8, Chris Schaler se mesurera à Scott Mc Fadden (DCSWQ). Wayne Daly et Nick Giannakoulis (DCSWQ ) tenteront de rem- porter le siège numéro 9. Finalement, Mathew Larventz, Gabrielle Castillo (DCSWQ ) et Susan Miller visent tous les trois le siège numéro 10.
Certains candidats ont été déclarés élus sans opposition au terme de la période de dépôtdescandidatures,lesvoicisuivisdeleur numéro de circonscription entre parenthèses: Norman Young (1), Michael Mc Crank (2), Arlene Brunke (6), Alain Guy (7), Johanne Labadie (11). Personne n’a déposé sa candi- dature dans la circonscription 3.
J. Shea veut défendre les écoles en milieu rural
LA GATINEAU - Nous vous présentons cette semaine une entrevue avec l’un des aspirants à la présidence, James Shea, et le Journal La Gatineau a offert l’opportu- nité à ses deux adversaires d’aussi faire valoir leurs idées dans le cadre d’une entrevue similaire d’ici le scrutin.
Parmi les nombreux enga- gements mis de l’avant par M. Shea dans sa plateforme élec- torale, l’un de ceux qui risquent d’avoir le plus d’échos dans la Vallée-de-la-Gatineau est probablement celui de se battre pour défendre les écoles en milieu rural.
▲ Le candidat à la présidence de la CSWQ, James Shea.
Ce candidat à la prési- dence siège à la CSWQ à titre de commissaire depuis plus de 15 ans. Il était pré- sent autour de la table lors- qu’il a été question d’une étude évaluant la pertinence de fermer l’école secondaire à Low il y a quelques années. «Nous avons décidé de main- tenir l’école secondaire à Low et j’étais parmi ceux qui ont défendu cette position. Il faut prendre en considération la mentalité de la campagne», précise-t-il.
Selon lui, si les jeunes de la région de la Vallée-de-la- Gatineau devaient se rendre
en ville à Gatineau pour étudier, le long trajet et le moins grand sentiment d’appartenance risqueraient d’augmenter leur taux de décro- chage. Il croit aussi que la présence de bonnes écoles dans les petites communautés augmente leur pouvoir d’attraction de nouveaux résidents.
Ce détenteur d’une formation en éducation a œuvré dans le domaine toute sa vie à titre d’enseignant puis d’administrateur. Il s’est notamment fait connaître comme un ardent défenseur de l’apprentissage du français par les anglophones à titre de directeur exécutif de l’organisme Canadian Parents for French, de 2002 à 2011. «C’est important que l’on enseigne bien le français dans les écoles anglaises, insiste-t-il. Au Québec, pour réussir dans la vie, les anglophones doivent avoir un très haut niveau de bilinguisme.»
Il est selon lui capital que toutes les écoles de la CSWQ , et en particulier celles situées dans de petites communautés, aient un bon accès à Internet de façon à ce que l’apprentis- sage en ligne puisse pallier au manque de cer- taines ressources dans les milieux éloignés.
Tout comme les commissions scolaires francophones, la CSWQ fait face à un défi financier considérable, note M. Shea. «Comme on dit en anglais, it’s down to the bone, nous avons déjà dû couper jusqu’à l’os et faire face à des réductions budgétaires très importantes. Pour faire des économies, il y a déjà des endroits où on partage l’école avec les francophones et le transport.»
Il serait selon lui difficilement envisageable de réduire davantage le nombre de commissions scolaires anglophones, le territoire couvert par la CSWQ est déjà énorme.


































































































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