Page 4 - La Gatineau 9 octobre 2014

La Gatineau
4 9 octobre 2014
CENTRE JEAN BOSCO
Des ateliers de zoothérapie
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Ce qu’il y a de bien avec les animaux, c’est qu’ils ne jugent pas, que l’on soit petit, grand, mince, avec de l’embonpoint, ou que l’on souffre de limi- tations intellectuelles et/ou physiques comme les élèves du Centre Jean Bosco. Ils sont aussi un formidable outil de travail pour une foule d’apprentissages.
Depuis peu, le Centre Jean Bosco pro- pose des ateliers de zoothérapie, tous les mardis matin. Ils sont animés par Caroline Lafontaine, coordonnatrice adjointe aux activités qui dispose d’un certificat en zoothérapie.
D’abord, il y a Kira, le chien. Les élèves apprennent à l’approcher de manière sécu- ritaire, afin de ne pas se faire mordre. «Il faut toujours demander si on peut flatter le chien, explique Caroline. Lui faire sentir la main pour le rassurer puis le caresser.» Mais ça ne prend pas de temps à Kira d’adopter de nouvelles personnes car en échange il y a des bonbons.
Ensuite, Juliette la tourterelle fait son entrée. «Il ne faut pas parler trop fort car ce matin elle est un peu stressée», explique Caroline. Chacun leur tour, les élèves la font passer sur un bâton puis ils lui font
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Publié le jeudi, et monté dans nos ateliers par Les Éditions La Gatineau Ltée, 135-B, route 105, Maniwaki
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Courrier de deuxième classe, enregistrement n° 0535 Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du Québec. Tirage : 11 300 copies.
Représentation nationale :
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▶ Juliette la tourterelle aime particulièrement prendre son bain.
prendre le bain.
Toxon, le lapin angora, n’est pas du genre à jouer. Mais les élèves apprennent à le flatter, sans mettre le doigt devant son nez des fois qu’il le prendrait pour une carotte. Toxon est tout doux, il a pris son bain pour l’occasion. Parfois, tout le monde travaille en groupe pour lui fabriquer un enclos en Lego.
Attention, voilà l’énergique Laska, le deuxième chien de Caroline, également la
mascotte. Avec les chiens, les exercices sont multiples : jouer à la balle, faire des exercices d’agilité, leur faire chercher les bonbons cachés.
Très vite, un lien affectif se tisse entre les animaux et les élèves. Cela permet aussi de responsabiliser ces derniers en leur confiant des tâches : donner de l’eau, pro- mener le chien, etc.
Les bienfaits
La zoothérapie consiste à utiliser des
▲ Photo de groupe après l’atelier de Zoothérapie avec, de gauche à droite : Stéphanie, Julie (accompagnatrice), Nathalie, Serge, Rachelle (accompagnatrice), Caroline (qui anime l’atelier), Sylvain, Luc, Daniel, Denis-Pierre. Ils sont accompagnés des chiens Kira et Laska, du lapin Toxon et de Juliette la tourterelle.
animaux auprès de personnes souffrant de troubles mentaux, physiques ou sociaux, pour réduire le stress, les conséquences d’un traitement médical ou des problèmes post-opératoires. On peut aussi faire de la zoothérapie auprès des personnes âgées ou encore des enfants. Pendant l’adolescence, l’animal peut être un support émotif pour des jeunes en situation difficile.
Ses applications sont variées, autant que les animaux utilisés pour la zoothérapie : le chien, le lapin, le chat, etc. On peut aussi faire appel au cheval (hippothérapie ou équithérapie) ou au dauphin (delphinothérapie).
La zoothérapie peut être un point de départ ou un complément à des thérapies plus traditionnelles. Les objectifs sont multiples : travailler l’estime de soi, la res- ponsabilisation, la stimulation des fonc- tions cognitives, la stimulation sensorielle, l’intégration et l’adaptation au nouveau milieu, la relation d’aide, le renforcement, etc.
«Avec le chien par exemple, on travaille la motricité, commente Caroline Lafontaine. Juste le fait de lancer la balle, de le promener, cela fait travailler la mani- pulation. Avec le lapin, on travaille le tou- cher. Nathalie est en chaise roulante, le chien monte sur sa chaise et vient la voir, on travaille son bien-être. On fait aussi des ateliers sur l’hygiène des animaux et des personnes.»
Au-delà de tous ces apprentissages, les élèves ressortent des ateliers avec un senti- ment de fierté. Et surtout, l’espace de quelques heures, ils ont oublié leurs handicaps.
▲ Toxon, le lapin angora, se fait flatter.